Programme de rétablissement du mûrier rouge (Morus rubra) au Canada [proposition] 2010

Loi sur les espèces en péril Série des Programmes de rétablissement Programme de rétablissement du mûrier rouge (Morus rubra) au Canada Novembre 2010 - couverture

La LEP est une contribution majeure du gouvernement fédéral à l'effort national de protection et de conservation des espèces en péril au Canada. Cette loi entrée en vigueur en 2003 a notamment pour objet de « permettre le rétablissement des espèces sauvages qui, par suite de l'activité humaine, sont devenues des espèces disparues du pays, en voie de disparition ou menacées ».

Dans le contexte de la conservation des espèces en péril, le terme « rétablissement » désigne l'ensemble des mesures visant à arrêter ou à inverser le déclin d'une espèce en voie de disparition, menacée ou disparue du pays et à atténuer ou à supprimer les menaces pesant sur elle, de manière à améliorer ses chances de survie dans la nature. L'espèce est considérée comme rétablie lorsque son maintien à long terme dans la nature a été assuré.

Le programme de rétablissement d'une espèce est un document de planification énonçant ce qui doit être fait pour arrêter ou inverser son déclin. Il définit les buts et objectifs du rétablissement et précise les grands types de mesures à prendre. La planification détaillée se fait à l'étape du plan d'action.

Dans le cadre de l'Accord pour la protection des espèces en péril, les provinces et territoires du Canada ainsi que les trois organismes fédéraux qui doivent appliquer la LEP (Environnement Canada, l'Agence Parcs Canada et Pêches et Océans Canada) se sont engagés à élaborer des programmes de rétablissement. Les articles 37 à 46 de la LEP (http://www.sararegistry.gc.ca/approach/act/default_f.cfm) énumèrent les éléments que doivent contenir les programmes de rétablissement publiés dans la présente collection et définissent le processus d'élaboration de ces programmes.

Le programme de rétablissement doit être élaboré dans un délai de un ou deux ans après l'inscription de l'espèce sur la liste des espèces en péril, selon le statut qui lui est attribué et la date de l'évaluation. Un délai de trois ou quatre ans est autorisé pour les espèces inscrites au moment de l'entrée en vigueur de la LEP.

Dans la plupart des cas, on procédera à l'élaboration d'un ou de plusieurs plans d'action visant à préciser et à orienter la mise en œuvre du programme de rétablissement. Cependant, les orientations données dans le programme de rétablissement sont suffisantes pour qu'on puisse commencer à obtenir la participation des collectivités, des écologistes soucieux de conservation ainsi que des utilisateurs des terres aux activités de rétablissement. En outre, l'absence de certitude scientifique absolue ne saurait justifier le report de mesures efficientes visant à prévenir la disparition ou le déclin de l'espèce.

La présente série réunit les programmes de rétablissement préparés ou adoptés par le gouvernement fédéral conformément à la LEP. La série s'accroîtra régulièrement avec l'inscription de nouvelles espèces et la mise à jour des programmes déjà publiés.

Pour en savoir plus sur la Loi sur les espèces en péril et les programmes de rétablissement, veuillez consulter le Registre public de la LEP (http://www.sararegistry.gc.ca/default_f.cfm).



Agence Parcs Canada. 2010. Programme de rétablissement du mûrier rouge ( ) au Canada [PROPOSÉ]. Série des programmes de rétablissement publiés en vertu de la . Agence Parcs Canada. Ottawa. viii + 27 p + 3 annexes.

Il est possible de télécharger des exemplaires de la présente publication à partir du Registre public de la Loi sur les espèces en péril (http://www.sararegistry.gc.ca/default_f.cfm).

Gracieuseté de Donald Kirk, écologiste du patrimoine naturel, ministère des Richesses naturelles de l'Ontario, district de Guelph.

Also available in English under the title:

« Recovery Strategy for the Red Mulberry (Morus rubra) in Canada »

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l'Environnement, 2010. Tous droits réservés.
No ISBN: à déterminer
No de catalogue: à déterminer

Le contenu du présent document (sauf les illustrations) peut être utilisé sans permission, sous réserve d'une mention pertinente de la source.

Programme de rétablissement du mûrier rouge (Morus rubra) au Canada

Recommandé par:

Signature of Marian Stranak

Marian Stranak
Directrice, parc national du Canada de la Pointe-Pelée

Date: September 2, 2010

Approuvé par:

Signature of Rod Blair

Rod Blair
Directeur intérimaire, unité de gestion du Sud-Ouest de l'Ontario

Date: September 2, 2010

Approuvé par:

Signature of Alan Latourelle

Alan Latourelle
Directeur général, Parcs Canada

Date:

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de collaborer pour ce qui est des lois, des règlements, des programmes et des politiques visant à protéger les espèces en péril partout au Canada. Selon la Loi sur les espèces en péril (LEP), L.C. 2002, ch. 29, les ministres fédéraux compétents doivent élaborer des programmes de rétablissement des espèces inscrites au Registre qui sont disparues du pays, en voie de disparition et menacées.

Le ministre de l'Environnement soumet le présent document qui décrit le programme de rétablissement du mûrier rouge, conformément aux exigences de la LEP. Le document a été rédigé en collaboration avec les instances responsables de l'espèce, comme il est indiqué dans la préface. Le ministre invite les autres instances et organismes qui peuvent intervenir dans le rétablissement de l'espèce à s'inspirer du présent programme pour orienter leurs actions.

Les buts, les objectifs et les approches de rétablissement proposés dans le programme sont fondés sur les meilleures connaissances actuelles et ils peuvent être modifiés à la suite de nouveaux résultats ou d'une révision des objectifs.

Le présent programme de rétablissement servira de fondement à un ou à plusieurs plans d'action détaillés sur les mesures à prendre pour appuyer la protection et le rétablissement de l'espèce. La réussite du rétablissement de l'espèce dépend de l'engagement et de la collaboration de nombreuses instances différentes qui participeront à la mise en œuvre des mesures prévues dans le programme. Conformément à l'Accord pour la protection des espèces en péril, toute la population canadienne est invitée à appuyer et à mettre en œuvre le programme, pour le bien de l'espèce et de la société canadienne dans son ensemble. Le ministre de l'Environnement soumettra un rapport sur les progrès réalisés d'ici cinq ans.

Le présent programme de rétablissement a initialement été rédigé par John Ambrose, conseiller indépendant et ancien président de l'Équipe de rétablissement du mûrier rouge, et Donald Kirk, écologiste du patrimoine naturel au ministère des Richesses naturelles de l'Ontario (MRNO), district de Guelph, en collaboration avec l'Équipe initiale de rétablissement du mûrier rouge qui se composait des personnes suivantes : Kevin Burgess (auparavant candidat au doctorat, Université de Guelph), Linda DeVerno (auparavant directrice adjointe par intérim, Direction des sciences et de la technologie, Ressources naturelles Canada), Brian Husband (professeur, Université de Guelph), Dennis Joyce (généticien des forêts provinciales, MRNO), Gary Mouland (auparavant écologiste des parcs, parc national du Canada de la Pointe Pelée), Paul Prevett (auparavant écologiste régional, Zone du Sud Ouest, et ensuite écologiste, Section des sciences et du transfert de la technologie, MRNO), Lisa Twolan (auparavant coordonnatrice du RESCAPE, Service canadien de faune, Environnement Canada), et P. Allen Woodliffe (écologiste du district d'Aylmer, MRNO). De nombreuses personnes ont contribué en fournissant information et idées pour l'étude de cette espèce, depuis les premières études il y a plus de dix ans (George Meyers [naturaliste de Grimsby], Mike Oldham [Centre d'information sur le patrimoine naturel {CIPN}, MRNO], et Gerry Waldron [M.Sc., écologiste conseil]), jusqu'aux premières études de la dynamique des hybrides et de la biologie des populations de Peter Kevan et Steve Stewart (professeurs, Université de Guelph). Plusieurs autres personnes ont en outre participé aux observations sur le terrain (Steven Aboud [Aboud and Associates Inc.], John Ambrose, Dirk Janas [consultant privé], Bill Kilburn [ancien adjoint d'été, zoo de Toronto], Mark Laird, Brendon et Jeff Larson [étudiants]) et à la détermination des techniques de propagation (Henry Kock, auparavant spécialiste interprète en horticulture, Arboretum de l'Université de Guelph). MM. Dirk Janas, Kevin Burguess et Brian Husband ont effectué en 2001 la cartographie de l'habitat et la classification écologique des terres (CET) du mûrier rouge, dans toute son aire de répartition au Canada, pour le compte du MRNO. Le personnel des Jardins botaniques royaux (Paul O'Hara, Christine Thuring, Tyler Smith, Karl Rothfels, Sean Spisani et Jennifer Sylvester) ont dressé les inventaires du mûrier rouge, la cartographie CET et les évaluations de la santé des arbres dans la région d'Hamilton. John McLaughlin et Sylvia Greifenhagen (Institut de recherche forestière de l'Ontario) ont effectué une étude pathologique et présenté des recommandations sur la gestion des maladies du mûrier rouge dans le Sud de l'Ontario. Tim Pearce, de l'Université du Michigan, a identifié des spécimens de gastéropodes du parc national de la Pointe Pelée et fourni de l'information sur leur écologie. Bill Stephenson (auparavant biologiste spécialiste de la conservation, Agence Parcs Canada [APC]) a grandement contribué au plan de gestion précédent, élaboré pour la population du parc national de la Pointe Pelée. Nous remercions Paul Prevett d'avoir pris l'initiative d'établir un plan de rétablissement d'une espèce végétale alors que le système se préoccupait uniquement des espèces animales. Nous remercions également l'Équipe de rétablissement qui a activement participé à l'élaboration et à l'examen des nombreuses versions du programme. Le MRNO et le Fonds mondial pour la nature (Canada) ont respectivement fourni du financement pour les premières études et les études ultérieures de la biologie des populations. L'APC a versé un financement égal à celui du Fonds mondial pour la nature et appuyé la préparation du plan directeur du parc national de la Pointe Pelée, puis l'étude pathologique ultérieure. Le MRNO a apporté son soutien aux premières versions du présent programme de rétablissement, y compris les observations sur le terrain, les réunions et la préparation du rapport. Kevin Burgess, de l'Université de Guelph, a mené les recherches sur l'hybridation du mûrier rouge et du mûrier blanc (voir Burguess 2004a - thèse de doctorat) sous la supervision de Brian Husband et il a principalement reçu l'aide financière du Fonds de rétablissement des espèces en péril parrainé par le Fonds mondial pour la nature et le Service canadien de la faune), de même que le MRNO, Ressources naturelles Canada, le Service canadien des forêts, et le département de botanique de l'Université de Guelph. Nous remercions en outre Brett Groves, coordonnateur de l'Essex County Stewardship Network, pour ses compétences spécialisées en foresterie. Nous remercions également le CIPN du MRNO, Parcs Ontario, Information sur les terres de l'Ontario, l'Atlas de l'Amérique du Nord, l'Agence Parcs Canada, les Jardins botaniques royaux, la Niagara Peninsula Conservation Authority, l'Essex Region Conservation Authority, Janas et coll. (2001), la Conservation Halton, Hamilton Region Conservation Authority et Gerry Waldron pour leurs contributions aux couches de données utilisées pour cartographier l'habitat essentiel. Nous remercions sincèrement toutes ces personnes et les organismes qui nous ont appuyés. Finalement, nous tenons à souligner tout particulièrement le travail de Rebecca Hay et de Carrie Mackinnon, deux stagiaires en biologie des espèces en péril au MRNO, district de Guelph, de même que celui de Vicki McKay, de Kim Borg, d'Ed Paleczny et de Gary Allen de l'APC qui nous ont beaucoup aidés aux nombreuses et complexes corrections et reformatages du document pour qu'il corresponde aux normes actuelles de présentation. Finalement, merci aux très nombreuses personnes qui ont commenté les ébauches du document.

Le présent programme porte sur le rétablissement du mûrier rouge dans son aire de répartition indigène au Canada (soit la zone biologique carolinienne du sud de l'Ontario).

Le ministre de l'Environnement est le « ministre compétent » aux termes de la LEP, au nom de l'Agence Parcs Canada et d'Environnement Canada, en ce qui a trait à cette espèce. L'Agence Parcs Canada a adapté le présent plan de rétablissement, en collaboration avec Environnement Canada, à partir d'une ébauche plus détaillée préparée par le MRNO, elle même fondée sur un document initialement préparé par l'Équipe de rétablissement du mûrier rouge. Les Jardins botaniques royaux; les Hamilton, Niagara Peninsula et Halton Conservation Authorities; la Niagara Parks Commission; l'Institut de recherche forestière de l'Ontario; Conservation de la nature Canada; les milieux universitaires et des experts conseils privés ont tous été de précieux collaborateurs. Toutes les instances responsables ont examiné le plan.

Le mûrier rouge (Morus rubra) est un arbre de petite taille de l'étage inférieur des communautés de forêts, de boisés et de talus d'éboulis humides de l'Est de l'Amérique du Nord. Au Canada, son existence est confirmée à 21 endroits dans deux grandes régions de la zone biologique carolinienne du Sud de l'Ontario : 1) le comté d'Essex et la municipalité de Chatham Kent et 2) le Niagara, y compris les villes de Hamilton et de Burlington. Seulement 10 sites comptent cinq individus ou plus. L'aire de répartition de l'espèce rétrécit et sa population diminue. En 2000, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné le mûrier rouge comme une espèce en voie de disparition parce que le nombre d'individus matures de cette espèce est peu élevé (moins de 250) et en déclin et que sa population est fragmentée.

Le mûrier rouge risque de disparaître du Canada notamment à cause des pressions exercées par le mûrier blanc (Morus alba), espèce non indigène et plus agressive avec laquelle l'hybridation se fait naturellement. Il est également gravement menacé par la perte et la fragmentation de son habitat, par les maladies, auxquelles différents facteurs de stress accroissent souvent sa vulnérabilité, et par les effets de la nidification des cormorans à aigrettes. Les menaces que représentent les autres espèces exotiques et le broutage des cerfs de Virginie et des escargots sont moins préoccupantes.

Le rétablissement du mûrier rouge est réalisable, tant sur le plan technique que biologique. Les objectifs quinquennaux provisoires liés aux populations et à la répartition sont de maintenir toutes les populations actuelles de l'espèce dans son aire de répartition au Canada (Ontario), et d'empêcher que le nombre d'individus ne continue à diminuer dans l'aire de répartition de l'espèce. Cet objectif sera précisé lorsque les études génétiques confirmeront le nombre total et l'emplacement des mûriers rouges de race pure au Canada. L'Équipe de rétablissement du mûrier rouge s'emploie activement à protéger et à rétablir l'espèce depuis 1998. Le rétablissement passe par la protection de l'habitat essentiel, la restauration de l'habitat, l'amélioration des populations, la protection et la restauration de l'intégrité génétique, la gestion des effets de la nidification des cormorans à aigrettes et des espèces qui broutent ces arbres, le soutien et l'intendance de la collectivité, la surveillance et l'approfondissement des connaissances et de la compréhension de l'espèce.

Il faut mettre à jour les connaissances sur les populations actuelles de mûrier rouge, leur démographie, la dynamique des populations, les distances de la pollinisation, les besoins en habitat, les facteurs de stress et les maladies. Il faut également s'efforcer de situer des arbres et/ou des populations qui n'ont pas été documentés précédemment. Le dépistage génétique des arbres, qui servira à reconnaître les hybrides et l'essence Morus murrayana, la surveillance des résultats de l'enlèvement du mûrier blanc et des activités d'amélioration du mûrier rouge, ainsi que la nature changeante des populations qui en résultent s'imposent aussi. Il faut analyser la viabilité des populations et comprendre les facteurs qui accroîtront les chances de réussite du rétablissement du mûrier rouge.

Le présent programme définit dans la mesure du possible l'aire de répartition de l'habitat essentiel sur les terres publiques et privées, selon l'information actuellement disponible. L'approche comprend la protection de la superficie de la zone d'enracinement des arbres à laquelle s'ajoutent la forêt, les boisés et les talus d'éboulis intermédiaires entre les arbres distants de 999 m ou moins. Les attributs biophysiques de l'habitat essentiel sont définis et des exemples d'activités susceptibles de détruire l'habitat essentiel et leurs effets sont décrits. Un calendrier des études fait état des travaux additionnels à mener pour terminer l'identification de l'habitat essentiel au Canada. Les progrès en vue de rétablissement seront évalués dans cinq ans, selon les mesures du rendement précisées. Au moins un plan d'action lié au présent programme de rétablissement sera complété d'ici mars 2018.

Le présent programme de rétablissement vise la carmantine d'Amérique. Au Canada, l'espèce est présente du sud de l'Ontario au sud-ouest du Québec, le long des cours d'eau.

Selon les dispositions de l'article 37 de la Loi sur les espèces en péril (LEP), le ministre compétent doit élaborer un programme de rétablissement pour toute espèce sauvage inscrite comme disparue du pays, en voie de disparition ou menacée. La carmantine d'Amérique a été inscrite à titre d'espèce menacée sur la liste de la Loi sur les espèces en péril du Canada en mai 2000. L'Agence Parcs Canada a dirigé l'élaboration du présent programme de rétablissement.

Le programme a été élaboré en collaboration avec le minsitère du Développement Durable de l'Environnement et des Parcs du Québec, le ministère des Richesses naturelles de l'Ontario et Environnement Canada (régions de l'Ontario et du Québec). Toutes les autorités responsables ont examiné et appuyé la publication du programme. Le programme proposé est conforme aux exigences de la LEP en termes de contenu et de processus (articles 39 à 41) et remplit les engagements de toutes les juridictions pour le rétablissement des espèces selon l'Accord pour la protection des espèces en péril au Canada.

Le rétablissement du mûrier rouge au Canada est jugé possible sur le double plan biologique et technique. L'espèce remplit les quatre critères énoncés dans l'ébauche des Politiques de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement du Canada (2009) et décrits ci dessous, bien qu'il existe quelques obstacles à surmonter.

  1. Des individus de l'espèce sauvage qui peuvent se reproduire sont présents maintenant ou le seront dans un avenir rapproché pour maintenir la population ou augmenter son abondance.
    On croit qu'il existe dans les populations indigènes de mûrier rouge au Canada environ 322 arbres de souche pure, dont un grand nombre peut se reproduire maintenant ou dans un avenir rapproché. Il faut toutefois confirmer la pureté génétique des individus identifiés d'après la morphologie, et d'autres analyses de tous les individus s'imposent pour déterminer si certains sont en réalité de l'espèce Morus murrayana, une essence de mûrier nouvellement découverte en Amérique du Nord. Ces travaux peuvent réduire la taille des populations connues de mûrier rouge au Canada. Les mûriers rouges peuvent se propager et être cultivés à partir de graines ou de boutures estivales et être rétablis sous forme de semis dans les habitats existants pour en augmenter l'abondance.

  2. Une superficie suffisante d'habitat convenable est à la disposition de l'espèce, ou pourrait l'être par des activités de gestion ou de restauration de l'habitat.
    Le mûrier rouge indigène est confiné à la zone biologique carolinienne du Canada (située en Ontario) et vit dans les habitats boisés humides. On croit actuellement que la superficie d'habitat convenable est suffisante pour assurer la survie à long terme des populations de mûrier rouge. Il est important de maintenir et de restaurer les boisés caroliniens pour une recolonisation du mûrier rouge dans des sites actuellement inoccupés. Des projets d'intendance de grande envergure sont actuellement en cours dans la zone carolinienne canadienne, dans le cadre de projets tels que le Big Picture Network.

  3. Les menaces importantes auxquelles fait face l'espèce ou son habitat (y compris les menaces à l'extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.
    Chaque population de base est située entièrement ou presque entièrement dans des terres protégées, ce qui assure une protection additionnelle à celle que prévoit déjà les lois. On croit qu'il est possible d'atténuer, à tout le moins un peu, les menaces principales qui pèsent sur le mûrier rouge par des techniques de gestion et la protection. Cependant, même si l'on peut réduire localement le nombre de mûriers blancs présents dans les populations de mûrier rouge ou à proximité, l'éradication du mûrier blanc dans le Sud de l'Ontario n'est ni possible ni réalisable. De plus, même si les effets de la nidification des cormorans à aigrettes peuvent être gérés, ils ne disparaîtront pas. Pour ces raisons, la viabilité à long terme des populations de mûrier rouge sur les îles Middle et Sister Est ne peut être garantie. Finalement, il se peut qu'il soit impossible d'agir sur certains facteurs comme la sécheresse et la faible fertilité du sol, qui sont des sources de stress pour les mûriers rouges, ou d'empêcher les individus soumis au stress d'être envahis par des agents pathogènes secondaires qui pourraient entraîner leur déclin ou leur mort. Étant donné que 11 populations ne comptent qu'un ou deux individus chacune, ces menaces peuvent entraîner la disparition des populations de mûrier rouge peu nombreuses qui ne sont pas au cœur de l'habitat essentiel.

  4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs relatifs à la population et à la répartition ou elles peuvent raisonnablement être élaborées dans un délai raisonnable.
    Les techniques de rétablissement comme la restauration de l'habitat et l'amélioration des populations, l'enlèvement des mûriers blancs et des mûriers hybrides et le renforcement des populations de mûrier rouge sont possibles et peuvent être mises en œuvre pour appuyer l'atteinte des objectifs relatifs à la population et à la répartition du mûrier rouge.

DÉCLARATION
REMERCIEMENTS
PRÉFACE
SOMMAIRE
FAISABILITÉ DU RÉTABLISSEMENT
1. RENSEIGNEMENTS SUR L'ÉVALUATION DES ESPÈCES PAR LE COSEPAC
2. INFORMATION SUR L'ESPÈCE
3. DESCRIPTION DE L'ESPÈCE ET DE SES BESOINS
3.1. Description de l'espèce
3.2. Besoins de l'espèce
4. MENACES
4.1. Hybridation
4.2. Perte et fragmentation de l'habitat
4.3. Nidification des cormorans à aigrettes
4.4. Maladies et facteurs de stress de causalité
4.5. Autres menaces
4.5.1. Autres espèces exotiques
4.5.2. Broutage des herbivores
5. POPULATION ET RÉPARTITION
5.1. Contexte lié aux populations et à la répartition
5.2. Objectifs liés aux populations et à la répartition
6. STRATÉGIES ET MÉTHODES GÉNÉRALES DE RÉTABLISSEMENT
6.1. Mesures déjà prises ou actuellement en cours
6.2. Orientations stratégiques du rétablissement
7. HABITAT ESSENTIEL
7.1. Activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel
7.2. Calendrier des études visant l'identification de l'habitat essentiel
8. RENSEIGNEMENTS ADDITIONNELS NÉCESSAIRES
9. MESURES DU RENDEMENT
10. ÉNONCÉ SUR LES PLANS D'ACTION
11. RÉFÉRENCES
ANNEXE A: EFFETS SUR L'ENVIRONNEMENT ET D'AUTRES ESPÈCES
ANNEXE B: CARTES DE L'HABITAT ESSENTIEL
ANNEXE C: MEMBRES DE L'ÉQUIPE DE RÉTABLISSEMENT
Tableau 1:
Classification des menaces
Tableau 2:
Emplacement et propriété des terres où se trouvent des mûriers rouges au Canada
Tableau 3:
Tableau de la planification du rétablissement
Tableau 4:
Exemples d'activités susceptibles de détruire l'habitat essentiel
Tableau 5:
Calendrier des études visant l'identification de l'habitat essentiel
Figure 1:
Répartition nord-américaine du mûrier rouge
Figure 2:
Répartition du mûrier rouge au Canada
Figure 3:
Illustration conceptuelle de l'habitat essentiel (zone d'enracinement au rayon de 15 m) autour d'un mûrier rouge
Figure 4:
Illustration conceptuelle de A) la superficie à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel des emplacements qui comptent deux mûriers rouges ou plus séparés par 999 m ou moins et B) une distance supérieure à 999 m entre des mûriers, ce qui crée des polygones distincts d'habitat essentiel pour chaque population
Figure 5:
Emplacements généraux des parcelles d'habitat essentiel du mûrier rouge au Canada
Figure 6:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_1 du mûrier rouge
Figure 7:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_2 du mûrier rouge
Figure 8:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_3 du mûrier rouge
Figure 9:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_4 du mûrier rouge
Figure 10:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_5 du mûrier rouge
Figure 11:
Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel n o 228_6 du mûrier rouge
Figure 12:
Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel n o 228_7 du mûrier rouge
Figure 13:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel n o 228_8 du mûrier rouge
Figure 14:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel n o 228_9 du mûrier rouge et situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat n o 228_10 du mûrier rouge
Figure 15:
Zone dans laquelle se trouvent les parcelles d'habitat essentiel n os 228_11, 228_12 et 228_13 du mûrier rouge
Figure 16:
Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel n o 228_14 du mûrier rouge
Figure 17:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel n o 228_15 du mûrier rouge
Figure 18:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel n o 228_16 du mûrier rouge
Figure 19:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel n o 228_17 du mûrier rouge
Figure 20:
Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel n o 228_18 du mûrier rouge
Figure 21:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel n o 228_19 du mûrier rouge
Figure 22:
Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel n o 228_20 du mûrier rouge
Figure 23:
Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel n o 228_21 du mûrier rouge
Figure 24:
Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel n o 228_22 du mûrier rouge

Date de l'évaluation: mai 2000

Nom commun (population): Mûrier rouge

Nom scientifique: Morus rubra

Statut du COSEPAC: Espèce en voie de disparition

Justification de la désignation: Il reste quelques petites populations éparses en déclin dans une aire géographique restreinte. Ces populations sont menacées par l'hybridation avec une espèce étrangère, une maladie dégénérescente et la dégradation de leur habitat.

Occurence au Canada: Ontario

Historique du statut COSEPAC: Le mûrier rouge a été désigné « espèce menacée » en avril 1987. Son statut a été réexaminé et revu à la hausse pour devenir « espèce en voie de disparition » en avril 1999. Il a de nouveau été revu et confirmé dans la catégorie des espèces en voie de disparition en mai 2000. Cette dernière évaluation a été fondée sur de nouveaux critères quantitatifs appliqués à l'information provenant du rapport de situation d'avril 1999.

Le mûrier rouge figure sur la liste des espèces en voie de disparition qui se trouve à l'annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril (LEP, 2002) du Canada de même que sur la Liste des espèces en péril en Ontario, établie en vertu de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition. L'extrémité septentrionale de son aire de répartition mondiale s'étend jusque dans le Sud de l'Ontario. La superficie qu'il occupe au Canada ne représente qu'une petite part de son aire de répartition totale en Amérique du Nord et environ moins de 1 % de son aire de répartition mondiale (Ambrose et coll., 1998). On considère le mûrier rouge en péril en Ontario (S2) et au Canada (N2), mais il constitue une espèce exotique en Colombie Britannique. L'espèce risque de disparaître (Michigan, Vermont et Massachusetts) et est peut être disparue (Minnesota) dans quelques autres États qui bordent son aire de répartition, bien qu'on considère sa situation sûre aux États Unis (N5), particulièrement dans la partie centrale de son aire de répartition et partout ailleurs dans le monde (G5) (NatureServe, 2010). On peut trouver des détails additionnels sur le site Web de NatureServe à l'adresse suivante :
On peut trouver des détails additionnels sur le site Web de NatureServe à l'adresse suivante.

Le mûrier rouge est un arbre de l'étage inférieur dioïque1, bien que parfois monoïque2, qui atteint le plus souvent une hauteur de 6 à 18 m (Ambrose, 1987). Les fleurs sont anémophiles, des chatons3 de couleur jaune rouge vert qui fleurissent au début du printemps (Ambrose, 1987). Les mûriers produisent une quantité moyenne de fruits de couleur rouge profond qui viennent annuellement à maturité du milieu à la fin juillet (Ambrose, 1987). Les grandes feuilles en forme de cœur sont dentelées4 à longue pointe, rugueuses et duveteuses et peuvent avoir d'un à trois lobes. Le mûrier rouge peut être difficile à distinguer du mûrier blanc (M. alba) et de leurs hybrides (Ambrose, 1987, 1999). Parmi les guides de poche qui représentent le mûrier rouge avant l'introduction du mûrier blanc en Amérique du Nord, mentionnons Peattie (1950), Braun (1961), Harlow et Harrar (1969) et Tomlinson (1980).

1 Les plantes dioïques ont des fleurs mâles et des fleurs femelles sur des pieds distincts.

2 Les plantes monoïques ont des fleurs mâles et femelles réunies sur le même pied.

3 Un chaton est un épi constitué de fleurs cylindriques dont les pétales souvent tombants sont inexistants ou difficiles à voir.

4 Ce mot renvoit aux pointes en forme de dents qui ressemblent à celles d'une scie et qui pointent vers le haut.

Dans son aire de répartition nord américaine, le mûrier rouge vit dans les meilleures conditions lorsqu'il se trouve dans des anses humides protégées, à proximité de cours d'eau (Martin et coll., 1961). Au Canada, l'espèce est indigène dans la zone biologique carolinienne située en Ontario. Elle s'y trouve dans les habitats frais à humides, bien drainés et boisés, dont les plaines d'inondation, les bas fonds, les pentes et les ravins du versant sud de l'escarpement du Niagara et dans les baissières5 et certaines sablières à l'ouest du lac Érié (Ambrose, 1999). On observe également des mûriers rouges sur les sols sablonneux de la région d'Essex Chatham Kent et les sols calcaires loameux dans la péninsule Niagara (Ambrose, 1999). Le mûrier rouge tolère modérément l'ombre, mais les ouvertures dans les forêts au sol minéral exposé, où la concurrence est inexistante, semblent favoriser un meilleur recrutement (Ambrose, 1999). Les semis sont sensibles à la chaleur estivale (Ambrose, 1987).

5 Une baissière est une longue dépression étroite et peu profonde qui suit souvent un rivage et qui demeure habituellement plus humide que les crêtes en bordure des hautes terres.

Comme l'espèce est anémophile, les regroupements d'arbres dans l'aire de dispersion du pollen sont importants pour garantir la production de graines en nombre suffisant et viable pour la colonisation de nouveaux sites. Les oiseaux, et peut être les petits mammifères, sont d'importants agents de dispersion du fruit du mûrier rouge (Ambrose, 1987).

Les populations de mûrier rouge au Canada sont exposées à quatre menaces énumérées par ordre d'importance : l'hybridation; la perte et la fragmentation de l'habitat; les effets de la nidification des cormorans à aigrettes; les maladies et les facteurs de stress qui rendent les arbres vulnérables. Les menaces posées par d'autres espèces exotiques et le broutage du cerf de Virginie et des escargots sont moins préoccupantes. Le tableau 1 classifie chacune des menaces.

Tableau 1 : Classification des menaces

Menace Ampleur Certitude causale Occurrence Fréquence Gravité Degré général de préoccupa-tion
Hybridation Répandue Élevée Actuelle Continue Élevée Élevé
Perte et fragmentation de l'habitat Répandue Élevée Actuelle Continue Élevée Élevé
Nidification des cormorans à aigrettes Localisée Élevée Actuelle Continue Élevée Élevé
Maladies et facteurs de stress de causalité Répandue Élevée Actuelle Continue Moyenne Moyen
Autres espèces exotiques Répandue Faible Actuelle Continue Inconnue Faible
Broutage des herbivores Inconnue Faible Inconnue Inconnue Inconnue Faible

L'hybridation avec le mûrier blanc est la plus importante menace pour les populations de mûrier rouge au Canada. Le mûrier blanc vient de l'Asie orientale et a été introduit pour les besoins de la sériciculture. L'espèce s'est acclimatée partout dans l'Est de l'Amérique du Nord et s'hybride naturellement avec le mûrier rouge (Farrar, 1995; Waldron, 2003). Presque toutes les populations de mûrier rouge au Canada se trouvent dans des communautés mélangées avec le mûrier blanc, et les hybrides des deux espèces sont courants (Ambrose, 1999). Burgess (2004a; Burgess et coll., 2005) a constaté que 53,7 % des mûriers rouges dans six des populations de base (cinq individus ou plus à moins d'un kilomètre d'au moins un autre individu) au sud de l'Ontario étaient des hybrides. De ce nombre, environ 67 % étaient génétiquement plus près du mûrier blanc que du mûrier rouge. D'après une analyse du pollen à deux endroits différents, la production de pollen du mûrier rouge par arbre est semblable à celle du mûrier hybride et du mûrier blanc. Toutefois, comme le mûrier blanc et le mûrier hybride sont plus courants que leur équivalent indigène, seulement 8 % de toute la pluie de pollen de mûrier vient du mûrier rouge indigène (Burgess et coll., 2008b). L'enlèvement sélectif des mûriers blancs et des mûriers hybrides dans un diamètre de 50 m autour des mûriers rouges femelles reproducteurs a donné lieu à une augmentation de 14 % des graines pures de mûrier rouge produites par ces arbres (Burgess et coll., 2008b). Cette expérience montre que le mûrier rouge est fortement défavorisé sur le plan de la reproduction parce qu'il est peu abondant. On a observé que la diminution de jeunes mûriers rouges s'explique en grande partie par le croisement avec des individus hybrides.

D'après des observations faites dans la réserve naturelle provinciale Fish Point, dans l'île Pelée, où il y a souvent des chablis, il semble que les mûriers blancs et les mûriers hybrides s'établissent naturellement à un rythme élevé, tandis que les semis de mûrier rouge sont rares (comm. pers. de K.S. Burgess). Lors d'expériences de repiquage, la survie des semis et des jeunes arbres et leur état se sont avérés de loin supérieurs pour les mûriers blancs et leurs hybrides, comparativement au mûrier rouge, et ce, dans tous les environnements, et il ne s'est produit aucune différenciation entre les habitats du mûrier rouge, du mûrier blanc et des mûriers hybrides, différenciation qui aurait pu protéger le mûrier rouge des effets de l'hybridation (Burgess et Husband, 2006). De plus, les descendants des mûriers blancs femelles étaient plus susceptibles de survivre que ceux des mûriers rouges (Burgess et Husband, 2004).

Le grand nombre de mûriers blancs et de mûriers hybrides dans le paysage et la composition génétique des hybrides donnent à penser que le mûrier rouge est sur le point d'être assimilé, sur le plan génétique, par le mûrier blanc. Compte tenu de l'effet néfaste de l'hybridation sur la reproduction et l'établissement du mûrier rouge (Burgess, 2004a), il est probable que sans mesure de rétablissement, l'hybridation entraînera la disparition du mûrier rouge pure race au Canada. La perturbation de l'habitat favorise en outre l'hybridation avec des taxons rares (Wolf et coll., 2001).

La perte d'un habitat convenable menace le mûrier rouge presque autant que l'hybridation. Le défrichement pour l'agriculture, l'industrie, le développement urbain et les corridors des services publics et de transport a grandement réduit l'étendue de l'habitat boisé naturel dans la zone biologique carolinienne du sud ouest de l'Ontario. Dans certains secteurs de l'aire de répartition historique du mûrier rouge, il reste moins de 3 % de couvert forestier, et une grande partie en est très fragmentée (Larson et coll., 1999). L'aire de répartition historique du mûrier rouge au Canada s'est déjà étendue jusqu'à l'est de Toronto, à Whitby, mais ces sites ont disparu (figure 2), probablement en raison du défrichement et de la dégradation de l'habitat (Ambrose, 1987). Dans la région du Niagara, deux populations ont disparu au cours des 20 dernières années en raison de la construction (comm. pers. de G. Meyers, 1985) et d'autres ont probablement souffert du remplissage de la vallée et du développement à proximité de populations maintenant réduites. Les événements naturels comme la tornade du 6 juin 2010 entre Harrow et Leamington, qui est passée à proximité de l'un des boisés du comté d'Essex où se trouve une petite population de mûrier rouge, peuvent faire disparaître des populations. Le fait que la distance entre les populations s'accroît par la suite, particulièrement entre les populations les moins nombreuses, rend celles-ci plus vulnérables aux événements naturels ponctuels et/ou aux incidences anthropiques, ce qui pourrait entraîner la disparition d'occurrences additionnelles de l'espèce. Outre les coupes à blanc, d'autres pratiques forestières drastiques (coupe d'écrémage ou à diamètre limite) peuvent endommager la végétation, entraîner la compaction du sol (ce qui peut nuire à l'établissement du mûrier rouge) et perturber le sol (ce qui peut favoriser l'établissement de plantes exotiques et l'évaporation), entraînant ainsi une diminution des niveaux d'humidité du sol et causant aux arbres un stress apparenté à la sécheresse.

La population ontarienne de cormorans à aigrettes (Phalocrocorax auritus) a augmenté de manière spectaculaire au cours des 30 dernières années. De grandes colonies de cormorans nicheurs menacent la pérennité des populations de mûrier rouge et leur habitat dans l'île Middle (10 arbres en 2002 2003 [North South Environmental Inc., 2004]) et l'île Sister Est (cinq arbres [S. Dobbyn, données inédites, 2009; CIPN, données inédites, 2010]) dans le bassin ouest du lac Érié. Les recherches ont montré que les cormorans nuisent aux arbres aux endroits où ils se reproduisent parce qu'ils brisent des branches et enlèvent des feuilles pour bâtir leur nid (Korfanty et coll., 1999), et que leurs excréments tombent sur les arbres, les feuilles et le sol. Ces dépôts peuvent nuire à la photosynthèse et modifier la chimie du sol (Hobara et coll., 2001; Hebert et coll., 2005).

Depuis 2000, 4 897 nids ont été répertoriés en moyenne dans l'île Middle, comparativement à 4 752 dans l'île Sister Est (Parcs Canada, données inédites). Les estimations des populations de cormorans à aigrettes dans les îles, respectivement 24 485 et 23 760, sont fondées sur une moyenne de 2,5 adultes (y compris les individus non reproducteurs qui fréquentent chacune des îles) et 2,5 oisillons par nid (Hatch et Weseloh, 1999; comm. pers. de T. Dobbie, 2010). Dans l'île Middle, des nids de cormoran ont été trouvés dans des mûriers rouges, de même que dans les arbres voisins, et tous sauf un mûrier rouge avaient été endommagés. Un arbre dans l'île Middle semblait mort et un autre l'était presque aussi (comm. pers. de T. Dobbie, 2010). Cette population, en particulier, est menacée de disparition. Dans l'île Sister Est, la population peut avoir subi moins de dommages, car trois des cinq arbres se trouvent dans des endroits où le cormoran niche peu ou moyennement tandis qu'une autre population, située dans une aire où les effets sont plus prononcés, semble en bon état parce qu'elle se trouve dans un regroupement d'arbres et d'arbustes de faible hauteur que les cormorans n'ont pas encore utilisés pour nicher (comm. pers. de S. Dobbyn, 2010).

On sait que le mûrier rouge est atteint de la brûlure des rameaux, du dépérissement des rameaux, du chancre des arbres et du pourridié (Ambrose et coll., 1998). Les évaluations de la santé de quatre populations de mûrier rouge indiquent que certaines sont en très mauvais état, atteintes de déclin décrit comme une « détérioration générale graduelle » (McLaughlin et Greifenhagen, 2002; Spisani et coll., 2004). L'étude précédente a conclu qu'il n'y avait pas qu'un seul agent pathogène responsable des symptômes de maladie. Plusieurs agents opportunistes responsables du chancre et deux agents pathogènes opportunistes qui s'attaquent aux racines attaquaient les arbres malades. Ces agents pathogènes n'infectent pas les tissus sains, à ce que l'on sait, mais peuvent causer des dommages aux hôtes soumis à des stress et affaiblis. Ces stress sont probablement causés par des facteurs tels que la sécheresse, la faible fertilité du sol, la mauvaise position du couvert supérieur et/ou l'absence d'un tel couvert. Les populations de la réserve naturelle provinciale Fish Point et du parc national de la Pointe Pelée n'étaient pas en aussi bonne santé que celles du parc provincial Rondeau en raison du bas niveau de la nappe phréatique. Le couvert du mûrier rouge y était également moins développé à cause de la concurrence des arbres voisins. L'état de santé de la population des Jardins botaniques royaux varie beaucoup plus, selon la fertilité et l'humidité supérieures des sols, mais souvent en raison de l'emplacement exempt de couvert (McLaughlin et Greifenhagen, 2002).

Selon d'autres recherches, l'espèce est très sensible à la pollution atmosphérique, les taux très élevés la rendant probablement plus vulnérable à la maladie (Little, 1995). En Virginie occidentale, les dommages causés par l'ozone aux feuilles de mûrier rouge pourraient accroître la vulnérabilité à une maladie opportuniste du chancre des rameaux (Nectria cinnabarina), ce qui peut entraîner la mort d'arbres entiers (comm. pers. d'O. Loucks, 1996). Dans les endroits où la qualité de l'air est moindre, l'enrichissement de l'azote, qui a de profonds effets sur les prairies naturelles, peut également influencer les populations (Wedin, 1992). De même, l'enrichissement du sol en raison de la pollution agricole peut nuire aux microbes qui y vivent, ce qui pourrait rendre les habitats et la population de mûrier rouge plus vulnérables à la colonisation du mûrier blanc et à l'hybridation. Les études du fonctionnement mycorhizien6 sur d'autres espèces ont révélé les effets néfastes du dépôt d'azote, ce qui rend la mycorhize davantage parasitaire7 sur les plantes, elle qui entretient habituellement des liens de cohabitation bénéfiques8 (Allen, 1991). Compte tenu qu'un grand nombre de ces facteurs de stress peuvent agir simultanément - ce qu'ils font d'ailleurs -, ils peuvent avoir des effets cumulatifs sur le mûrier rouge, accroître sa vulnérabilité aux attaques des agents pathogènes opportunistes, ce qui entraîne le déclin des populations et d'éventuelles disparitions.

6 La mycorhize désigne l'association étroite et mutuellement bénéfique d'un champignon et des racines d'un arbre entre lesquelles s'enroule étroitement le champignon et pénètre en fait les cellules des racines de l'arbre.

7 Un animal ou une plante parasite vit dans ou sur un autre animal ou une autre plante et se nourrit par l'intermédiaire de ce dernier ou cette dernière sans lui nuire ni lui être bénéfique.

8 Ces liens désignent la façon mutuellement bénéfique dont deux espèces interagissent.

Les paragraphes qui suivent décrivent des menaces non confirmées ou moins préoccupantes par rapport aux quatre principales décrites ci dessus.

D'autres espèces envahissantes, outre le mûrier blanc, peuvent nuire au mûrier rouge et/ou à son habitat. Plusieurs espèces d'insectes introduites étendent leur aire de répartition dans le Sud de l'Ontario. L'agrile du frêne (Agrilus planipennis) et le longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis) sont deux insectes très préoccupants en raison de leur nature envahissante et de leur capacité de nuire à des arbres sains et de les tuer. L'agrile du frêne cible en particulier les espèces de frêne tandis que le longicorne asiatique attaque diverses espèces ligneuses. L'expansion des aires de répartition de l'un ou l'autre de ces insectes ou des deux peut modifier la composition des forêts et l'habitat du mûrier rouge, et on ne connaît pas les répercussions qui pourraient s'ensuivre pour le mûrier rouge. Les espèces végétales envahissantes, par exemple le nerprun cathartique et le nerprun bourdaine (Rhamnus cathartica et R. frangula), l'érable plane (Acer platanoides), l'ailante glanduleux (Ailanthus altissima), l'aulne glutineux (Alnus glutinosa), l'alliaire officinale (Alliaria petiolata) et le dompte venin de Russie (Vincetoxicum nigrum) peuvent représenter une menace pour les mûriers rouges matures et leurs semis en les concurrençant férocement pour la lumière, produisant des produits chimiques toxiques pour les autres plantes ou en nuisant à l'activité mycorhizienne (Vaughn et Berhow, 1999).

Le fruit du mûrier rouge est une source de nourriture attrayante pour les oiseaux et les petits mammifères qui, s'il est mangé et dispersé avant d'arriver à pleine maturité peut nuire à la réussite de la régénération (Johnson et Lyon, 1976). De grandes populations de gastropodes peuvent nuire à la croissance des semis. On a observé le broutage de huit espèces d'escargots et de limaces indigènes dans le parc national de la Pointe Pelée (comm. pers. de T. Pearce, 1992), activité ayant littéralement détruit les semis (Ambrose, 1991). On ne connaît pas l'incidence des gastropodes ailleurs. On a observé le broutage du mûrier rouge dans les régions où les populations de cerfs sont élevées, un autre frein à l'établissement des nouveaux semis (Ambrose, 1993; Thompson, 2002b).

En 2000, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a désigné le mûrier rouge espèce en voie de disparition parce que le nombre d'individus matures de cette espèce est peu élevé (moins de 250) et en déclin et que sa population est fragmentée (COSEPAC, 2010).

Figure 1. Répartition nord américaine du mûrier rouge (Argus et White, 1987)

Figure 1. Le mûrier rouge pousse du Minnesota jusqu'au Massachusetts, en passant par l'extrémité méridionale de l'Ontario, puis vers le sud jusque dans les États longeant le golfe du Mexique.

L'extrémité septentrionale de l'aire de répartition du mûrier rouge s'étend jusque dans le Sud de l'Ontario, où l'espèce est limitée à la zone biologique carolinienne (figure 1). Même si son aire de répartition est quelque peu diminuée, rien ne semble indiquer qu'il a déjà été courant ou répandu ici (Ambrose, 1987). Le COSEPAC a évalué l'espèce la dernière fois en 2000, d'après 10 sites connus, dont six populations de base de cinq arbres ou plus dans deux grandes régions : 1) le comté d'Essex et la municipalité de Chatham Kent, dont le parc national de la Pointe Pelée et les îles Pelée, Middle et Sister Est, dans le secteur de la pointe ouest du lac Érié, et 2) la région du Niagara, dont les villes de Hamilton et de Burlington. L'occupation de ces deux régions peut indiquer différentes voies de migration historiques depuis le centre de l'aire de répartition aux États Unis. Les habitats forestiers sont très différents dans ces deux régions; dans la région du Niagara, le mûrier rouge se trouve le long de l'escarpement humide et calcaire9 du Niagara, tandis que l'habitat le long de la rive du lac Érié est plus ouvert et sablonneux. Ces différentes conditions écologiques semblent avoir donné lieu à une différenciation génétique et à une adaptation locale du mûrier rouge (comm. pers. de K.S. Burgess).

9 Le calcaire désigne un substrat à base de calcium ou de carbonate de calcium.

Vingt et une populations existantes (séparées par au moins un kilomètre) sont maintenant confirmées (tableau 2 et figure 2). De ce nombre, 10 sont des populations de base de cinq individus ou plus (Thompson, 2002b; Burgess et coll., 2008a; Centre d'information sur le patrimoine naturel [CIPN], données inédites, 2010). Les 10 populations de base sont toutes entièrement ou presque entièrement situées sur des terres publiques ou des terres protégées. Les effets de la nidification des cormorans à aigrettes sur la végétation des îles Middle et Sister Est, dans le bassin ouest du lac Érié, font toutefois douter de la viabilité à long terme de ces deux populations. Les 11 autres populations, qui ne comptent qu'un ou deux arbres chacune, peuvent ne pas être viables à moins que des mesures de rétablissement ne soient mises en œuvre pour en augmenter la taille et réduire au minimum les menaces.

Globalement, le recrutement est faible dans tous les sites (comm. pers. de K.S. Burgess). Les semis de mûrier rouge sont rares dans la réserve naturelle provinciale Fish Point (comm. pers. de K.S. Burgess) et ont été observés seulement rarement dans les communautés forestières plus stables, par exemple à la chute Balls, au cours des 15 dernières années. Même si on a observé que des semis de la première année germaient aux abords d'un sentier de gravier sous de grands arbres fruitiers dans le parc national de la Pointe Pelée, ils n'ont pas survécu plus de deux ans (Ambrose, 1987). De nombreuses expériences de pollinisation donnent à penser que la dépression de consanguinité est faible dans le mûrier rouge (Burgess, 2004a), bien qu'il n'y ait pas eu de comparaisons directes avec les croisements de mûrier rouge dans les grandes populations existantes ailleurs dans l'aire de répartition de l'espèce.

La population la plus importante dans la région de Niagara/Hamilton/Burlington compte environ 155 arbres de toutes les catégories d'âge. La population la plus importante dans la région d'Essex/Chatham Kent compte environ 55 arbres de tous âges. Le nombre total de mûriers rouges de toutes les catégories d'âge dans le paysage canadien est d'environ 322 (Janas et coll., 2001; Burgess et coll. 2008a; Essex Region Conservation Authority, données inédites, 2008; Agence Parcs Canada, données inédites, 2008; Parcs Ontario, données inédites, 2008, 2009; Niagara Peninsula Conservation Authority, données inédites, 2009; Jardins botaniques royaux, données inédites, 2009; CIPN, données inédites, 2010; et comm. pers. de G. Waldron, 2010). L'apparente augmentation de la population générale au cours des dernières années s'explique par la découverte de vieux individus auparavant non recensés, plutôt que par le rétablissement de la population.

La répartition canadienne du mûrier rouge indique un déclin par rapport aux relevés historiques (figure 2). Au total, 36 occurrences ont été consignées pour le mûrier rouge. Toutefois, 5 d'entre elles sont maintenant considérées comme des occurrences disparues et 10 autres sont historiques (n'ont pas été observées au cours des 20 dernières années). Les limites nord de l'aire de répartition du mûrier rouge se sont déjà étendues jusqu'à Whitby, mais ont depuis reculé jusqu'à la région de Burlington (Ambrose, 1987). Dans le parc national de la Pointe Pelée, la perte de trois individus génétiquement purs a été documentée depuis la fin des années 1990 (Burgess et coll., 2008a). À certains autres sites, on ne voit plus que des arbres hybrides, ce qui indique que le mûrier rouge s'y est probablement déjà trouvé par le passé, mais qu'il a été supplanté à la suite de l'hybridation avec le mûrier blanc exotique (Ambrose, 1999). La perte enregistrée d'occurrences, de même que la disparition d'arbres dans ces dernières, combinées à un recrutement minime observé, indiquent que le déclin se poursuit.

Tableau 2 : Emplacement et propriété des terres où se trouvent des mûriers rouges au Canada

No de parcelle Situation géographique Propriétaire(s) foncier(s)
Populations de base (5 individus ou plus, à moins d'un kilomètre l'un de l'autre)
228_1 Boisé de l'escarpement Clappison, Hamilton Conservation Halton
228_2 Boisé de l'escarpement Waterdown, Hamilton Conservation Halton et terres privées
228_3 Aire de conservation du ruisseau de Borer/escarpement de Rock Chapel/Berry Tract, Hamilton Jardins botaniques royaux et Office de protection de la nature de Hamilton
228_4 Vallée Niagara/promenade du Niagara, Niagara Falls Commission des parcs du Niagara et Hydro One
228_8 Aire de conservation des chutes Balls, Vineland Office de protection de la nature de la péninsule du Niagara
228_9 Parc provincial Rondeau - nord, Morpeth Parcs Ontario
228_12
228_13
Parc national de la Pointe Pelée - sud, Leamington (bien que sur le plan historique, il n'y ait qu'une population, la perte d'un seul individu situé au centre place maintenant les individus existants à plus d'un kilomètre de distance les uns des autres. L'habitat essentiel de cette population est, par conséquent, cartographié en deux endroits) Agence Parcs Canada
228_15 Réserve naturelle provinciale Fish Point, île Pelée, bassin ouest du lac Érié Parcs Ontario
228_16 Île Middle, parc national de la Pointe Pelée, bassin ouest du lac Érié Agence Parcs Canada
228_17 Réserve naturelle provinciale de l'île Sister Est, bassin ouest du lac Érié Parcs Ontario
Autres populations (4 individus ou moins, à moins d'un kilomètre l'un de l'autre)
228_5 St. David's Terres privées
228_6 Leawood Court, St. Catharines Terres privées
228_7 Pendale Plaza, St. Catharines Université Brock
228_10 Parc provincial Rondeau - sud, Morpeth Parcs Ontario
228_11 Parc national de la Pointe Pelée - nord, Leamington Agence Parcs Canada
228_14 Alvar du chemin Stone, île Pelée Office de protection de la nature de la région d'Essex
228_18 Lot 6, concession 3 est, Kingsville Terres privées
228_19 Sanctuaire d'oiseaux For the Birds, Colchester Terres privées
228_20 Site 40, Étude sur le ruisseau Big, Amherstburg Terres privées
228_21 Aire écologiquement vulnérable du boisé de chicot févier de la rivière Canard Terres privées
228_22 Site CA5 - candidature au patrimoine naturel de LaSalle, LaSalle Ville de LaSalle et terres privées
Figure 2. Répartition du mûrier rouge au Canada (mise à jour à partir de Thompson, 2002b)

Figure 2. Vingt et une populations existantes de mûrier rouge ont été répertoriées au Canada dans deux grandes régions du sud ouest de l'Ontario : 1) le comté d'Essex et la municipalité de Chatham-Kent, dont le parc national de la Pointe Pelée et les îles Pelée, Middle et Sister Est, dans le secteur de la pointe ouest du lac Érié, et 2) la région du Niagara, dont les villes d'Hamilton et de Burlington. Les emplacements existants dans le comté d'Essex comprennent le site CA5 du patrimoine culturel, candidature de LaSalle, à LaSalle; l'aire écologiquement vulnérable du boisé de chicot févier de la rivière Canard à McGregor; le site d'étude no 40 du ruisseau Big, à Amherstburg; le sanctuaire d'oiseaux For the Birds à Colchester; le lot 6, concession 3 Est à Kingsville; et deux populations à l'intérieur des terres du parc national de la Pointe Pelée. On trouve d'autres sites existants sur l'île Middle, dans le bassin ouest du lac Érié, qui fait partie du parc national de la Pointe Pelée; à la réserve naturelle provinciale de l'île Sister Est; à la réserve naturelle provinciale Fish Point et à l'alvar du chemin Stone sur l'île Pelée. Les populations existantes dans la région du Niagara comprennent le boisé de l'escarpement Clappison; le boisé de l'escarpement Waterdown; l'aire de conservation du ruisseau de Borer/escarpement de Rock Chapel/Berry Tract à Hamilton; un site dans la vallée Niagara/promenade du Niagara à Niagara Falls; et un autre site dans l'aire de conservation des chutes Balls, à Vineland. On trouve également deux populations dans le parc provincial Rondeau, à Morpeth. Des sites historiques ou disparus se trouvent à Amherstburg, à LaSalle, à Leamington et au sud est de Cottam dans le comté d'Essex; dans la savanne de genévrier de Virginie sur l'île Pelée; dans la péninsule Rondeau, dans la municipalité de Chatham-Kent; dans la forêt des basses-terres de Delaware dans le comté de Middlesex; à St. David's, à Queenston Heights, à Niagara Falls, dans le canton de Bertie et à Grimsby dans la municipalité régionale du Niagara, de même qu'à Dundas, à Whitby et à Toronto.

Le présent programme de rétablissement a pour objet d'assurer la pérennité du mûrier rouge au Canada par la conservation et la restauration de métapopulations10 dynamiques pour qu'elles soient stables à long terme dans les deux grandes régions de son occurrence.

10 Une métapopulation se compose d'un groupe de populations de la même espèce séparées les unes des autres, mais dans lesquelles il y a tout de même des échanges d'individus.

Les objectifs quinquennaux provisoires liés aux populations et à la répartition du mûrier rouge sont les suivants :

  1. maintenir toutes les populations existantes de l'espèce dans toute l'aire de répartition canadienne (Ontario);
  2. empêcher que le nombre d'individus ne continue de diminuer dans l'aire de répartition de l'espèce.

Ces objectifs sont provisoires pour trois raisons. Premièrement, ils devront être revus et peut être modifiés lorsque les études génétiques qui confirmeront le nombre total et l'emplacement de mûriers rouges purs seront terminées pour certaines des populations les plus importantes au Canada. Des recherches récentes réalisées aux États Unis ont identifié dans l'ouest du Kentucky et les États environnants, une espèce distincte, Morus murrayana, qu'on croyait auparavant du mûrier rouge (Galla et coll., 2009). D'autres études génétiques de la population indigène au Canada seront nécessaires pour déterminer s'il y a une ou deux espèces indigènes de mûrier et préciser la taille des populations associées.

Deuxièmement, les effets de la nidification des cormorans à aigrettes sur les populations des îles Middle et Sister Est sont assez graves pour qu'on ne puisse garantir le maintien de ces deux populations. Troisièmement, même si des tentatives doivent être faites pour maintenir les 11 populations qui comptent un ou deux individus chacune, leur maintien à long terme demeure incertain, même si les menaces sont réduites, en raison de la taille de ces populations et de la possibilité de disparition que pourraient provoquer des événements naturels. Par exemple, la tornade du 6 juin 2010 survenue de Harrow à Leamington est passée très proche d'un boisé du comté d'Essex qui contenait une population de deux mûriers rouges.

Il est à noter que le deuxième objectif ne consiste pas spécifiquement à maintenir le nombre d'arbres matures. La raison en est : 1) que les estimations actuelles des populations sont incertaines, compte tenu des occurrences possibles d'hybrides et d'une nouvelle espèce; 2) que certains arbres matures sont en train de mourir et que la perte de ces arbres ne pourra vraisemblablement pas être évitée; et 3) que le seul moyen de maintenir les populations consiste à faciliter la régénération ou à planter de jeunes individus (non matures).

Compte tenu de ces objectifs, et en espérant le meilleur scénario possible, on s'attend à ce que dans les évaluations futures, le mûrier rouge demeure dans la catégorie « très petite population totale » du COSEPAC, mais pas dans la catégorie « petit nombre en déclin d'individus matures ».

De nombreuses mesures de rétablissement du mûrier rouge ont été entreprises depuis 1998 : des relevés dans le voisinage d'enregistrements existants et historiques et dans certaines zones d'habitat essentiel, des recensements des populations et des évaluations de l'état de santé, la classification écologique du territoire (CET)11 selon Lee et coll. (1998), la cartographie du Programme d'encouragement fiscal pour les terres protégées (PEFTP) (MRN, 1998) et les communications avec les propriétaires fonciers avant la réglementation de l'espèce aux termes de la Loi sur les espèces en voie de disparition de 1971 (Husband et Burgess, 1999, 2000; O'Hara, 2000; Janas et coll., 2001; Thuring et Smith, 2001; Spisani et coll., 2004).

11 La CET est un système de classification des terres et des ressources qui décrit et définit des unités d'écosystème d'après des facteurs écologiques dont la végétation, le sol et les conditions géologiques (Lee et coll., 1998).

Des recherches approfondies ont été menées sur l'hybridation entre le mûrier rouge et le mûrier blanc, ses répercussions, les activités de gestion susceptibles de corriger cette menace, de même que des études comparatives entre les deux espèces et leurs hybrides (se reporter à la section 4.1) (Burgess, 2000, 2003, 2004a, b; Burgess et Husband, 2001, 2002a, b, 2004, 2006; Husband et Burgess, 1999, 2000, 2001; Burgess et coll., 2005, 2008b; Husband et coll., 2000, 2001; Janas et coll., 2001). Ces travaux ont permis d'acquérir d'autres connaissances sur la démographie et la dynamique des populations du mûrier rouge. Une étude pathologique (se reporter à la section 4.4) a également été réalisée (McLaughlin et Greifenhagen, 2002). Des travaux ont de plus été faits pour vérifier les différences dans les caractéristiques de l'habitat entre les deux régions d'occupation et pour comparer les semis des différentes régions, dans un environnement commun (Beavers, 1998).

Les activités de gestion mises en œuvre jusqu'à maintenant comprennent l'enlèvement de mûriers blancs/mûriers hybrides dans le cadre d'une étude de gestion adaptative (Rodger, 1997; Burgess et coll., 2008b) et la réduction de la population hyperabondante de cormorans à aigrettes dans l'île Middle pour enrayer les effets sur les espèces végétales en péril, dont le mûrier rouge, selon le plan de conservation élaboré pour restaurer l'intégrité écologique dans l'île (Parcs Canada, 2008). Le plan directeur du parc de l'île Sister Est, établi par Parcs Ontario, indique que les cormorans à aigrettes constituent un problème. Un document de fond, qui résume un certain nombre d'études qui ont porté sur les effets généraux des cormorans sur l'écosystème de l'île, est maintenant en cours de préparation (comm. pers. de S. Dobbyn, 2010).

L'Équipe de rétablissement des boisés de la zone carolinienne dirige un effort de nature écosystémique pour rétablir l'écosystème général dans lequel vit le mûrier rouge. À l'échelle générale du paysage, une analyse de carence (Carolinian Canada's Big Picture Project) oriente les efforts de restauration pour créer des zones tampon et regrouper des fragments de forêt dans le paysage naturel afin d'améliorer la qualité de l'habitat en créant des habitats forestiers intérieurs plus étendus.

Des stratégies générales de rétablissement du mûrier rouge ont été élaborées dans le contexte du grand écosystème, afin d'éliminer les menaces et de réunir l'information nécessaire pour préciser et atteindre les objectifs liés aux populations et à la répartition qui permettront le rétablissement du mûrier rouge (se reporter au tableau 3).

Tableau 3 : Tableau de la planification du rétablissement

Priorité Menace(s) visée(s) Stratégie générale pour contrer la (les) menace(s) Méthodes recommandées
Urgent Toutes Restauration de l'habitat et amélioration de la population
  • Définir les populations et l'habitat qu'il convient de restaurer et les initiatives d'amélioration des populations qu'il convient d'adopter.
  • Élaborer et mettre en œuvre les plans de restauration de l'habitat et les mesures d'amélioration des populations.
Urgent Hybridation Protection et restauration de l'intégrité génétique
  • Élaborer et mettre en œuvre des mesures de lutte contre le mûrier blanc.
  • Élaborer des techniques pour améliorer l'établissement et la survie des souches pures.
  • Déterminer la composition génétique actuelle de toutes les populations, y compris les variations à l'intérieur des populations et des métapopulations et entre elles, et déterminer la présence ou l'absence de M. murrayana.
Urgent Nichage du cormoran Gestion des effets de la nidification des cormorans à aigrettes et communication de la nécessité de cette gestion
  • Mettre en œuvre le plan de conservation de l'île Middle (Parcs Canada, 2008).
  • Déterminer les effets généraux des cormorans dans l'île Sister Est et mettre en œuvre des mesures pour les contrer.
Urgent Toutes Soutien et intendance de la collectivité
  • Élaborer et mettre en œuvre des pratiques de gestion exemplaires pour réduire ou atténuer les menaces.
  • Élaborer et mettre en œuvre des initiatives de diffusion externe qui accroîtront la sensibilisation au mûrier rouge, la compréhension des menaces qui pèsent sur cette espèce et favoriser les mesures d'intendance volontaires.
Nécessaire Perte et fragmentation de l'habitat, hybridation, autres espèces exotiques Protection de l'habitat essentiel
  • Élaborer et mettre en œuvre des mesures de protection de l'habitat essentiel.
Nécessaire Toutes Surveillance
  • Effectuer des recherches ciblées dans les sites pour mettre à jour les renseignements sur l'état des populations au besoin, de même que dans les sites historiques et les habitats potentiels.
  • Élaborer et mettre en œuvre un programme de surveillance à long terme pour déceler les changements dans l'abondance, la répartition, la démographie, l'état de santé et les menaces.
Bénéfique Toutes Amélioration de la connaissance et de la compréhension que nous avons de l'espèce
  • Combler les lacunes en matière de connaissances précisées à la section 8 (Renseignements additionnels nécessaires).
Bénéfique Toutes Gestion régiospécifique
  • Élaborer des plans portant sur des sites en particulier ou plusieurs d'entre eux afin d'orienter le rétablissement du mûrier rouge dans les populations de base.
Bénéfique Broutage des herbivores Gestion des effets des espèces qui broutent le mûrier rouge
  • Élaborer et mettre en œuvre des mesures de gestion pour éliminer les effets des espèces qui broutent le mûrier rouge (cerfs de Virginie et escargots).

Les mesures de rétablissement et de conservation décrites dans le présent programme doivent, chaque fois que possible, être coordonnées avec d'autres équipes de rétablissement (p. ex. l'équipe de rétablissement de la forêt carolinienne), les groupes de conservation (p. ex. les conseils locaux d'Intendance environnementale Ontario et les organismes de conservation) et les initiatives de restauration.

Aux termes du paragraphe 2(1) de la LEP, l'habitat essentiel est « l'habitat nécessaire à la survie ou au rétablissement d'une espèce sauvage inscrite, qui est désigné comme tel dans un programme de rétablissement ou un plan d'action élaboré à l'égard de l'espèce ». Le présent programme de rétablissement précise l'habitat essentiel dans toute l'aire de répartition du mûrier rouge indigène au Canada, dans la mesure du possible pour le moment, d'après les meilleurs renseignements disponibles.

L'emplacement géographique des mûriers rouges connus provient du CIPN du MRNO (figures 6, 7, 9-13, 16 et 19-22) et de Parcs Ontario (figures 14 et 19), de l'Agence Parcs Canada (figures 15 et 18), des Jardins botaniques royaux (figure 8), de l'Office de protection de la nature de la péninsule du Niagara (figure 13), de Janas et coll. (2001; figure 17), de l'Office de protection de la nature de la région d'Essex (figure 24) et de Gerry Waldron, M.Sc., écologiste-conseil (figure 23). Les cartes additionnelles ont été fournies par Information sur les terres de l'Ontario du MRNO (figures 6-24), de l'Atlas de l'Amérique du Nord (figures 6-24), de Conservation Halton (figures 6 et 7), de l'Agence Parcs Canada (figures 15 et 18), de l'Office de protection de la nature de la région de Hamilton (figure 8), des Jardins botaniques royaux (figure 8) et de l'Office de protection de la nature de la péninsule du Niagara (figure 13).

Ces données ont été recueillies par des organismes régionaux, provinciaux et fédéraux et leurs contractuels, de même que par des organismes non gouvernementaux et des particuliers au fil de nombreuses années. La plupart des arbres ont été trouvés au cours de recherches approfondies à Hamilton, dans la municipalité régionale du Niagara et le comté d'Essex de 2000 à 2001, dans le cadre du Programme d'encouragement fiscal pour les terres protégées pour les espèces en voie de disparition en Ontario (Janas et coll., 2001; Thompson, 2002a). Des relevés ciblés en divers endroits ont également été réalisés entre 2002 et 2004, de même qu'en 2007. Lorsqu'il a été possible de le faire, des experts locaux ont été consultés pour avoir leur avis sur la pérennité des individus, en savoir plus sur la pureté génétique, vérifier l'exactitude des données et obtenir des renseignements manquants.

On a déterminé l'habitat essentiel des arbres pour lesquels il est confirmé qu'il s'agit de mûriers rouges de souche pure par vérification génétique ou qui ont été identifiés comme des mûriers rouges (par opposition à des mûriers hybrides ou à des mûriers blancs) par évaluation morphologique d'experts de l'espèce. L'habitat essentiel n'a pas été précisé pour les arbres qui sont considérés comme des hybrides selon les techniques énumérées ci-dessus ou pour les mûriers rouges dont on sait qu'ils ont été plantés ou transplantés ou dont les origines n'ont pas été vérifiées. Des enregistrements datant de plus de 20 ans (avant 1990) et n'ayant pas été vérifiés par des relevés de suivi, ont été jugés historiques et n'ont pas non plus été considérés pour déterminer l'habitat essentiel.

L'habitat essentiel est fondé sur les emplacements UTM (grille de Mercator transverse universelle) des individus, établis à l'aide d'un GPS (système de positionnement géographique). Les coordonnées obtenues au moyen de cette technologie devraient être exactes à environ 10 m ou moins.

L'habitat essentiel est précisé par un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, ce qui donne une superficie d'habitat essentiel de 707 m2 autour de chaque arbre (se reporter à la figure 3). Ces données sont fondées sur une définition de la zone d'enracinement essentielle, qui sert de zone de protection des arbres selon laquelle ladite zone doit avoir un rayon égal à jusqu'à 36 fois le diamètre de l'arbre à hauteur de poitrine (dhp, c.-à-d. le diamètre de l'arbre à 1,3 m au-dessus du sol) (Johnson, 1997). Compte tenu que le dhp maximal enregistré pour un mûrier rouge au Canada est de 40 cm (Farrar, 1995), la zone d'enracinement essentielle maximale a donc 15 m de rayon (40 cm x 36 cm = 14,4 m, arrondis au mètre le plus proche). Ces chiffres sont appuyés par un rayon d'enracinement de 12,7 m reconnu pour le mûrier blanc mature (dhp non fourni) (Stone et Kalisz, 1990), qui appartient au même genre que le mûrier rouge. Par souci de prudence, la plus importante des deux valeurs est utilisée pour déterminer la superficie de l'habitat essentiel.

Figure 3. Zone d'enracinement d'un rayon de 15 m

Dans les cas où il y a plus d'un mûrier rouge, l'habitat essentiel comprend également toutes les catégories de communautés CET12 de forêts13, de boisés14 et de talus d'éboulis15 se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres (se reporter à la figure 4A). Dans l'île Middle, l'habitat essentiel comprend également la CET des prés/taillis culturels, car cette communauté est en cours de régénération à la suite des utilisations anthropiques antérieures; elle devrait redevenir un boisé et un jour, une forêt. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal16 autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres (se reporter à la figure 4B). Un kilomètre est considéré comme étant l'écart minimal nécessaire pour que des arbres figurent dans deux populations distinctes au lieu d'une seule (NatureServe, 2010). Pour cette raison, la valeur de 999 m a été choisie pour s'assurer de la protection de tous les habitats convenables entre les arbres d'une même population de mûrier rouge.

12 Une communauté est un niveau structurel, dans le système de classification écologique des terres, qui regroupe les communautés végétales d'après des modèles et des processus écologiques semblables, géneralisés.

13 Les forêts ont un couvert forestier supérieur à 60 %.

14 Les boisés ont un couvert forestier supérieur à 35 %, mais inférieur ou égal à 60 %.

15 Les talus d'éboulis sont des pentes constituées de fragments ou de blocs au pied des falaises où des débris rocheux représentent plus de 50 % de la surface du substrat et où la profondeur moyenne de ce dernier est inférieure à 15 cm.

16 Un polygone convexe minimal est la plus petite forme dessinée avec des segments droits qui entourent tous les segments en ligne droite qui peuvent être tirées entre deux points, quels qu'ils soient (dans ce cas, les mûriers rouges avec leur zone d'enracinement de 15 m). Pour avoir une idée, imaginez un élastique entourant un groupe de chevilles sur une planchette de jeu.

Figure 4. Illustration conceptuelle A) de la superficie à l'intérieur de laquelle se trouve l'habitat essentiel des emplacements qui comptent deux mûriers rouges ou plus séparés par 999 m ou moins et B) d'une situation dans laquelle la distance entre deux mûriers est supérieure à 999 m, ce qui crée des polygones distincts d'habitat essentiel pour chaque population.

Figure 4A: Dans les cas où il y a plus d'un mûrier rouge sur les cartes, l'habitat essentiel est compris dans un polygone convexe minimal tracé autour de toutes les zones d'enracinement des mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 4B: Lorsque la distance entre deux mûriers rouges est supérieure à 999 m, on établit deux polygones d'habitat essentiel distincts.

Dans toute l'aire de répartition de l'espèce, les attributs biophysiques de l'habitat essentiel du mûrier rouge comprennent des zones humides, mais bien drainées dont le couvert forestier dépasse 35 % (catégorie de la CET des communautés de forêts et de boisés). Sont compris :

Les emplacements généraux des parcelles d'habitat essentiel du mûrier rouge sont indiqués à la figure 5. L'annexe B renferme les cartes régiospécifiques de l'habitat essentiel de 22 parcelles d'habitat essentiel. Lorsqu'il y a un mûrier rouge à moins de 999 m d'un autre mûrier rouge, la zone dans laquelle se trouve l'habitat essentiel a été cartographiée. Seules les zones situées dans ces limites et qui correspondent à la description biophysique de l'habitat essentiel décrit dans la présente section constituent un habitat essentiel.

Les caractéristiques anthropiques existantes sont exclues de l'habitat essentiel, car elles ne constituent pas des habitats qui conviennent à la pérennité de l'espèce. Au nombre des caractéristiques anthropiques exclues, mentionnons les infrastructures existantes (p. ex. les routes, les sentiers et les stationnements), les zones cultivées (p. ex. les champs agricoles) et les types de végétation non naturels (p. ex. les pelouses et les champs d'épuration). De plus, tous les mûriers blancs et les mûriers hybrides sont exclus de l'habitat essentiel, car l'habitat optimal du mûrier rouge ne devrait compter aucun de ces arbres.

Figure 5. Emplacements généraux des parcelles d'habitat essentiel du mûrier rouge au Canada

Figure 5: Des parcelles d'habitat essentiel du mûrier rouge ont été délimités aux endroits suivants : parcelle 228_1 : boisé de l'escarpement Clappison, Hamilton/Burlington; parcelle 228_2 : boisé de l'escarpement Waterdown, Hamilton/Burlington; parcelle 228_3 : aire de conservation du ruisseau de Borer/escarpement de Rock Chapel/Berry Tract, Hamilton; parcelle 228_4 : vallée Niagara/promenade du Niagara, Niagara Falls; parcelle 228_5 : St. David's; parcelle 228_6 : Leawood Court, St. Catharines; parcelle 228_7 : Pendale Plaza, St. Catharines; parcelle 228_8 : aire de conservation des chutes Balls, Vineland; parcelle 228_9 : parc provincial Rondeau - nord, Morpeth; parcelle 228_10 : parc provincial Rondeau - sud, Morpeth; parcelle 228_11 : parc national de la Pointe Pelée - Nord, Leamington; parcelles 228_12 et 228_13 : parc national de la Pointe Pelée - Sud, Leamington (bien que sur le plan historique, il n'y ait qu'une population, la perte d'un seul arbre situé au centre place maintenant les arbres existants à plus d'un kilomètre de distance les uns des autres. L'habitat essentiel de cette population est, par conséquent, cartographié en deux endroits); parcelle 228_14 : alvar du chemin Stone, île Pelée; parcelle 228_15 : réserve naturelle provinciale Fish Point, île Pelée, ouest du bassin du lac Érié; parcelle 228_16 : île Middle, parc national de la Pointe Pelée, bassin ouest du lac Érié; parcelle 228_17 : réserve naturelle provinciale de l'île Sister Est, bassin ouest du lac Érié; parcelle 228_18 : lot 6, concession 3 Est, Kingsville; parcelle 228_19 : sanctuaire d'oiseaux For the Birds, Colchester; parcelle 228_20 : site d'étude no 40 du ruisseau Big, Amherstburg; parcelle 228_21 : aire écologiquement vulnérable du boisé de chicot févier de la rivière Canard, McGregor; et parcelle 228_22 : site CA5 du patrimoine culturel, candidature de LaSalle, LaSalle.

Le tableau 4 ci-dessous donne des exemples d'activités susceptibles de détruire l'habitat essentiel proprement dit ou ses environs (liste non exhaustive).

Tableau 4 : Exemples d'activités susceptibles de détruire l'habitat essentiel

Effet d'une activité susceptible de détruire l'habitat essentiel Exemples d'activités susceptibles de détruire l'habitat essentiel
Perte ou fragmentation de l'habitat essentiel Développement anthropique dans l'habitat essentiel (p. ex. activités agricoles comme le défrichement, le travail du sol et la plantation de cultures, le développement industriel ou résidentiel, la construction d'infrastructures telles qu'une nouvelle route, un pipeline, une conduite des éoliennes) ou une exploitation forestière de haute intensité dans l'habitat essentiel (aménagement de sentiers ou autres sites pour l'enlèvement et/ou l'empilage de grumes).
Endommagement du couvert forestier ou de la végétation de sous-étage, évaporation accrue menant à l'assèchement du sol ou à sa compaction (ce qui peut nuire à l'établissement de nouveaux mûriers rouges) Exploitation forestière - enlèvement des arbres dans l'habitat essentiel selon des pratiques non conformes aux normes d'exploitation forestière écologique (p. ex. Forest Stewardship Council, 2004). Des exemples d'activités forestières susceptibles de détruire l'habitat essentiel comprennent la coupe à blanc, l'écrémage et les coupes à diamètre limite.
Modification des réseaux de drainage, de l'écoulement des eaux souterraines, des degrés d'humidité du sol dans l'habitat essentiel Drainage d'une propriété (p. ex. à des fins de développement agricole, industriel ou résidentiel) dans l'habitat essentiel ou à proximité
Modification de la végétation forestière entraînant une hausse de l'hybridation avec des mûriers blancs ou des mûriers hybrides et production réduite de graines de mûrier rouge pur Plantation intentionnelle de mûriers blancs dans l'habitat essentiel
Accroissement de l'ombre ou modification du couvert forestier ou de la végétation de sous-étage, ce qui crée de la concurrence avec les semis ou les gaules de mûrier rouge Plantation intentionnelle d'espèces non indigènes dans l'habitat essentiel
Perturbation du sol (qui peut entraîner une augmentation des plantes exotiques) et/ou la destruction de la végétation Vandalisme ou véhicules hors route dans l'habitat essentiel

Le tableau 5 décrit les travaux additionnels nécessaires pour mieux définir les objectifs liés aux populations et à leur répartition et déterminer s'il faut modifier la description de l'habitat essentiel pour appuyer ces objectifs de rétablissement.

Tableau 5 : Calendrier des études visant l'identification de l'habitat essentiel

Description des recherches Résultats attendus Échéancier estimé, à compter du dépôt du programme de rétablissement définitif
Confirmer l'état des populations de mûrier rouge et d'arbres en particulier, au besoin. Mise à jour de l'information sur la taille des populations de mûrier rouge et la présence ou l'absence d'arbres. 3 ans
Chercher dans les habitats convenables (escarpement du Niagara, terres de l'Université Brock, comté d'Essex, lieux historiques, etc.) pour y trouver des mûriers rouges non encore recensés. Amélioration des connaissances sur la répartition et l'abondance actuelles. 4 ans
Procéder à des relevés de la CET des populations existantes de mûrier rouge. Identification des communautés végétales dans les zones entourant les arbres actuels, vérifiées au sol et cartographiées dans la mesure du possible pour tous les sites existants qui contribuent aux définitions de l'habitat essentiel. 4 ans
Confirmer la pureté génétique des arbres reconnus comme des mûriers rouges. Confirmation de la pureté génétique des arbres déjà identifiés à l'aide des caractéristiques morphologiques et distinguer les véritables mûriers rouges de l'espèce M. murrayana afin de confirmer quels individus doivent voir leur habitat essentiel être protégé. 5 ans
Modéliser, identifier et délimiter l'habitat essentiel. Précision des objectifs liés aux populations et à la répartition d'après l'information qui précède. Description de l'habitat optimal et modifications à y apporter pour appuyer les objectifs liés aux populations et à la répartition du mûrier rouge au Canada, au besoin. 6 ans

Les connaissances actuelles sont encore insuffisantes, et il faut corriger la situation pour pouvoir atteindre les objectifs liés aux populations et à la répartition décrits dans le présent programme de rétablissement. Voici la description des lacunes à combler :

17 Dans une analyse de la viabilité des populations, les renseignements démographiques (probabilités de survie et de reproduction selon l'âge ou la taille) sont recueillis et intégrés à des modèles ou à des simulations permettant de projeter les populations futures et d'estimer la probabilité de disparition ou de pérennité.

Les mesures du rendement pour l'évaluation de l'atteinte des objectifs liés aux populations et à la répartition de mûrier rouge dans cinq ans sont les suivantes :

Au moins un plan d'action lié au présent programme de rétablissement sera complété d'ici mars 2018.

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Conformément à la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes (gouvernement du Canada, 2004), une évaluation environnementale stratégique (EES) est réalisée pour tous les programmes de rétablissement d'espèces en péril. L'EES a pour objet d'intégrer les considérations environnementales à l'élaboration de projets de politiques, de plans et de programmes publics afin d'appuyer une prise de décisions respectueuse de l'environnement.

La planification du rétablissement se veut à la fois bénéfique pour l'espèce en péril et la biodiversité en général. On reconnaît toutefois que, outre les avantages attendus, certains programmes peuvent avoir des conséquences imprévues sur l'environnement. Le processus de planification, fondé sur les lignes directrices nationales, prend directement en considération tous les effets sur l'environnement, en particulier les effets possibles sur les espèces ou les habitats qui ne sont pas visés. Les résultats de l'EES sont pris en compte dans le programme de rétablissement proprement dit, mais sont également résumés ci-dessous dans le présent énoncé.

La plupart des grandes stratégies proposées dans le présent programme de rétablissement auront des effets positifs sur d'autres espèces qui occupent la forêt carolinienne, et sur les forêts elles mêmes. De nombreuses populations de mûrier rouge se trouvent à des endroits où vivent également d'autres espèces en péril (p. ex. le frêne bleu [Fraxinus quadrangulata] et le noyer cendré [Juglans cinerea]). La fragmentation est l'une des principales menaces dans les boisés caroliniens. Les efforts faits pour protéger l'habitat, accroître la connectivité entre les différentes parcelles d'habitat et maintenir et restaurer l'intégrité écologique dans la zone biologique carolinienne profiteront inévitablement aux espèces en péril, de même qu'à de nombreuses espèces qui partagent fréquemment l'habitat du mûrier rouge. Lorsque des mûriers blancs ou des mûriers hybrides seront enlevés ou qu'il y aura coupe des branches à proximité de mûriers fortement ombragés, ces activités ouvriront le couvert forestier, ce qui accroîtra la pénétration de la lumière et profitera à des espèces indigènes qui tolèrent mal l'ombre, par exemple le frêne bleu. Il faudra surveiller et gérer soigneusement ces activités pour éviter la pousse d'autres espèces introduites/envahissantes à ces endroits. Les efforts faits pour réduire le nombre d'espèces envahissantes auront des effets positifs sur d'autres espèces indigènes qui se font concurrence pour l'utilisation de l'espace et des ressources. L'accroissement de la population de mûrier rouge par un meilleur recrutement des semis offrira une source d'alimentation aux oiseaux, et dans une moindre mesure, aux petits et moyens mammifères qui se nourrissent des fruits et les dispersent ensuite.

Certaines des stratégies pourraient toutefois avoir des effets néfastes sur d'autres espèces qui occupent la forêt carolinienne. L'utilisation d'herbicides pour éviter que les mûriers blancs ou les mûriers hybrides ne germent de nouveau pourrait avoir des répercussions sur le sol, la qualité des eaux souterraines et de surface et pourrait endommager la végétation voisine si les herbicides ne sont pas soigneusement appliqués. Pour limiter ces effets, les herbicides devraient être appliqués directement par des injections dans les troncs ou par une peinture ou un méchage des troncs coupés ou ceinturés. L'application d'herbicides sur les terres de Parcs Canada devra se faire conformément à la directive 2.4.1 sur la lutte antiparasitaire intégrée (Parcs Canada, 1998).

Lorsqu'il y aura coupe de mûriers blancs ou de mûriers hybrides, on prendra grand soin de la végétation et de la faune vulnérable du voisinage pour s'assurer que les autres espèces, communautés et processus écologiques subissent le moins de dommages possible. L'enlèvement des mûriers blancs et/ou des mûriers hybrides de grande taille pourrait nuire à la nidification, endommager des nids ou blesser des oiseaux rares ou migrateurs, de petits mammifères (dont le petit polatouche) et d'autres espèces sauvages qui les utilisent comme habitat. Les programmes d'enlèvement devront se faire à l'automne, soit en dehors de la saison de reproduction des oiseaux (de mai à août), de façon à atténuer les effets possibles sur les oiseaux, la végétation herbacée, de même que le sous-étage. C'est justement durant cette période que les arbres sont les plus sensibles aux herbicides; les traitements devraient donc se révéler très efficaces. Il faudra mener des enquêtes attentives sur le terrain avant l'enlèvement pour déterminer si d'autres espèces, dont des espèces en péril, seront touchées, puis mettre en œuvre les mesures d'atténuation qui s'imposent. De plus, il faudra examiner au préalable les endroits où des arbres seront abattus et toute route d'accès qui sera utilisée pour se rendre aux arbres et les abattre, pour s'assurer que d'autres espèces en péril ne sont ni piétinées ni endommagées. Dans la mesure du possible, le nombre de voies d'accès au site ciblé sera maintenu le plus bas possible. Les espaces créés dans la forêt par l'enlèvement de végétaux peuvent favoriser la croissance d'espèces envahissantes. Il faut donc perturber le sol le moins possible. On peut y favoriser le recrutement d'espèces indigènes par des plantations et l'enlèvement immédiat d'espèces envahissantes colonisatrices ou autres moyens. Si les mûriers blancs enlevés étaient denses, les espèces de sous-étage qui tolèrent l'ombre peuvent en subir le contrecoup (Parcs Canada, 2006). À certains endroits où le mûrier blanc occupe une part importante de la forêt, l'enlèvement peut faire diminuer la disponibilité de nourriture et d'habitat pour certains oiseaux et petits animaux; la présence accrue de mûrier rouge par un recrutement intensif au moyen de semis pourrait toutefois atténuer certains de ces effets. Les programmes d'enlèvement qui visent les mûriers blancs et les mûriers hybrides devraient comprendre un suivi pour déterminer la réussite des techniques mises en œuvre, les effets sur d'autres espèces, communautés végétales et processus écologiques, et les changements dans le taux d'hybridation du mûrier rouge. L'enlèvement de branches nuisibles à proximité des arbres fortement ombragés fera également l'objet d'une surveillance. Dans les deux cas, une gestion adaptative pourra être mise en œuvre et les efforts de rétablissement pourront être constamment adaptés et améliorés. Comme le mûrier rouge se trouve dans la zone biologique carolinienne, qui compte un nombre élevé d'espèces protégées et rares, il faudra veiller, dans toutes les activités de surveillance et de recherche, à réduire au minimum ou à éviter le piétinement ou la perturbation de ces espèces.

L'enlèvement des espèces envahissantes et de la végétation dans le parc national de la Pointe Pelée peut nécessiter des examens préalables prévus dans la Loi canadienne sur l'évaluation environnementale (1992, c. 37) (LCEE) lorsque certains projets soulèvent des préoccupations. La lutte contre les insectes, les maladies et la végétation envahissante dans les parcs provinciaux est prévue dans le document intitulé A Class Environmental Assessment for Provincial Parks and Conservation Reserves (MRNO, 2005).

La gestion et notamment le contrôle des grandes populations de cormorans à aigrettes dans les îles Middle et Sister Est aura des conséquences défavorables sur certains individus, mais sera bénéfique pour de nombreuses espèces de plantes indigènes, en particulier les arbres, qui sont tués par les excréments riches en ammoniaque des cormorans. Le maintien de l'intégrité écologique de la forêt carolinienne de l'île est l'objectif visé. Les efforts faits pour limiter le broutage des cerfs auront des effets bénéfiques sur la végétation de la forêt endommagée par le broutage. Les deux pratiques de gestion ont été évaluées dans des processus distincts d'évaluation environnementale et des mesures d'atténuation propres à chacune ont été ou seront mises en œuvre. Tout conflit éventuel découlant des efforts de rétablissement devra être corrigé tôt au début des mesures ou par une gestion adaptative.

Figure 6. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_1 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 6. La parcelle d'habitat essentiel no 228_1 se trouve au sud de la route Rockcliffe, au sud-est du croissant Waterwheel et de l'autoroute 5, au nord-est de l'autoroute 6 et au nord-ouest de la route Old York, dans le boisé de l'escarpement Clappison, à Hamilton/Burlington, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts, de boisés et de talus d'éboulis se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 7. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_2 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 7. La parcelle d'habitat essentiel no 228_2 se trouve au sud-est de la route Mountain Brow, au sud-ouest de la route King et au nord-est de la route Rennick, dans le boisé de l'escarpement Waterdown, à Hamilton/Burlington, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts, de boisés et de talus d'éboulis se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 8. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_3 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 8. La parcelle d'habitat essentiel no 228_3 se trouve au sud de l'autoroute 5 et de la route Rock Chapel, à l'ouest de la route York, au nord de la rue McKay et de la route McKay et au sud et à l'est de Rock Chapel et à l'est de la route Sydenham, sur les terres protégées de l'aire de conservation du ruisseau de Borer, dans l'escarpement de Rock Chapel et Berry Tract des Jardins botaniques royaux à Hamilton, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts, de boisés et de talus d'éboulis se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 9. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_4 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 9. La parcelle d'habitat essentiel no 228_4 se trouve au sud-est du canal d'énergie de Queenston-Chippawa et au nord-ouest de la rivière Niagara, à Niagara Glen, et le long du Niagara Parkway, à Niagara Falls, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts, de boisés et de talus d'éboulis se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 10. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_5 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 10. La parcelle d'habitat essentiel no 228_5 se trouve à l'est de la route Four Mile Creek et à l'ouest de la rue Melrose, dans le secteur St. David's de la ville de Niagara-on-the-Lake, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts, de boisés et de talus d'éboulis se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 11. Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel no 228_6 du mûrier rouge. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 11. La parcelle d'habitat essentiel no 228_6, située à proximité de la rue Leawood, à St. Catharines, en Ontario, est délimitée par une zone circulaire au rayon de 15 m entourant le tronc d'un mûrier rouge vivant, naturel.

Figure 12. Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel no 228_7 du mûrier rouge. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 12. La parcelle d'habitat essentiel no 228_7, située à proximité de Pendale Plaza, au sud de l'avenue Glendale et à l'ouest de la rue Tremont, à St. Catharines, en Ontario, est délimitée par une zone circulaire au rayon de 15 m entourant le tronc d'un mûrier rouge vivant, naturel.

Figure 13. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_8 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 13. La parcelle d'habitat essentiel no 228_8 se trouve au nord du ruisseau Twenty Mile, dans l'aire de conservation des chutes Balls, à Vineland, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts, de boisés et de talus d'éboulis se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 14. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_9 du mûrier rouge et situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat no 228_10 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 14. La parcelle d'habitat essentiel no 228_9 se trouve au nord de la route du parc Rondeau, à l'intérieur du parc provincial Rondeau, à Morpeth, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts et de boisés se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres. La parcelle d'habitat essentiel no 228_10, située au sud de la route du parc Rondeau, à l'intérieur du parc provincial Rondeau, à Morpeth, en Ontario, est délimitée par une zone circulaire au rayon de 15 m entourant le tronc d'un mûrier rouge vivant, naturel.

Figure 15. Zone dans laquelle se trouvent les parcelles d'habitat essentiel nos 228_11, 228_12 et 228_13 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 15. Les parcelles d'habitat essentiel nos 228_11, 228_12 et 228_13 se trouvent respectivement près du belvédère aménagé au sanctuaire; à partir de l'ancien camp communautaire Henry jusqu'au sud du centre d'accueil; et au nord du champ Sparrow, à l'est de la route principale du parc; dans le parc national de la Pointe-Pelée, à Leamington, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts, de boisés et de talus d'éboulis se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 16. Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel no 228_14 du mûrier rouge. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 16. La parcelle d'habitat essentiel no 228_14, située au nord de la route Shore et à l'ouest du chemin Stone, dans l'alvar du chemin Stone, sur l'île Pelée, en Ontario, est délimitée par une zone circulaire au rayon de 15 m entourant le tronc d'un mûrier rouge vivant, naturel.

Figure 17. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_15 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 17. La parcelle d'habitat essentiel no 228_15 se trouve au nord et au sud de la route Shore, dans la réserve naturelle provinciale Fish Point, sur l'île Pelée, dans le bassin ouest du lac Érié, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts et de boisés se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 18. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_16 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 18. La parcelle d'habitat essentiel no 228_16 se trouve sur l'île Middle, dans le parc national de la Pointe Pelée, dans le bassin ouest du lac Érié, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts et de boisés et de la série de communautés CET de prés culturels/taillis culturels se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 19. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_17 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 19. La parcelle d'habitat essentiel no 228_17 se trouve dans la réserve naturelle provinciale de l'île Sister Est, dans le bassin ouest du lac Érié, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts et de boisés se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 20. Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel no 228_18 du mûrier rouge. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 20. La parcelle d'habitat essentiel no 228_18, située sur le lot 6, concession 3 Est (au nord de la route de concession no 3, à l'ouest du chemin de traverse Graham et au sud de l'autoroute 3), à Kingsville, en Ontario est délimitée par une zone circulaire au rayon de 15 m entourant le tronc d'un mûrier rouge vivant, naturel.

Figure 21. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_19 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 21. La parcelle d'habitat essentiel no 228_19 se trouve à l'est de la route Erie et au sud de la route Gore, dans le sanctuaire d'oiseaux For the Birds, à Colchester, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts et de boisés se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

Figure 22. Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel no 228_20 du mûrier rouge. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 22. La parcelle d'habitat essentiel no 228_20, située juste à l'ouest de la route de concession no 4, au site d'étude no 40 du ruisseau Big, à Amherstburg, en Ontario, est délimitée par une zone circulaire au rayon de 15 m entourant le tronc d'un mûrier rouge vivant, naturel.

Figure 23. Situation géographique et étendue de la parcelle d'habitat essentiel no 228_21 du mûrier rouge. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 23. La parcelle d'habitat essentiel no 228_21, située au nord de la rivière Canard et à l'ouest de la route de concession no 8, dans le boisé de chicot févier de la rivière Canard, à McGregor, en Ontario, est délimitée par une zone circulaire au rayon de 15 m entourant le tronc d'un mûrier rouge vivant, naturel.

Figure 24. Zone dans laquelle se trouve la parcelle d'habitat essentiel no 228_22 du mûrier rouge. Se reporter à la section 7 pour la description des attributs biophysiques qui aident à situer l'habitat essentiel dans cette zone. L'habitat essentiel ne comprend pas les infrastructures existantes, les zones cultivées ni les types de végétation non naturels, tel que mentionné à la section 7.

Figure 24. La parcelle d'habitat essentiel no 228_22 se trouve à l'est de la route Malden, au sud de la route Bouffard et au nord-ouest du drain Cahill (bras Ouest), sur le site CA5 - candidature au patrimoine naturel de LaSalle, en Ontario. Elle est constituée d'un cercle au rayon de 15 m entourant le tronc de chaque mûrier rouge vivant, naturel, en plus de toutes les catégories de communautés CET de forêts et de boisés se trouvant à l'intérieur d'une forme dans laquelle se trouve l'habitat essentiel sur les cartes et englobant la zone d'enracinement de tous les mûriers rouges qui se trouvent à 999 mètres ou moins les uns des autres. La région dans laquelle l'habitat essentiel se trouve est représentée par un polygone convexe minimal autour de toutes les zones d'enracinement de mûriers rouges qui se trouvent à 999 m ou moins les uns des autres.

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