Paruline hochequeue (Parkesia motacilla): évaluation et rapport de situation du COSEPAC 2015

XXXXXXXXXX
Photo : © Michael Patrikeev.

Menacée
2015

Table des matières

Liste des figures

  • Figure 1. Paruline hochequeue adulte dans un nid avec des jeunes
  • Figure 2. Aire de répartition mondiale de la Paruline hochequeue (carte provenant de Environment Canada [2012], fondée sur Ridgely et al. [2007]).)
  • Figure 3. Aire de reproduction de la Paruline hochequeue en Ontario lors de trois périodes : de 1981 à 1985 (Cadman et al., 1987), de 2001 à 2005 (Cadman et al., 2007) et de 2006 à 2014 (données compilées)
  • Figure 4. Aire de reproduction de la Paruline hochequeue au Québec lors de trois périodes : de 1984 à 1989 (Gauthier et Aubry, 1996), de 2005 à 2009 (données compilées; voir le tableau 1 pour plus de renseignements) et de 2010 à 2014 (Québec Breeding Bird Atlas, 2014)
  • Figure 5. Indices annuels de la migration printanière de la Paruline hochequeue à l’observatoire d’oiseaux de Long Point (1961 2012) (gracieusement fournis par Études d’oiseaux Canada).

Liste des tableaux

  • Tableau 1. Activités de relevé, résultats des relevés et autres sources d’information sur la répartition et l’abondance récentes de la Paruline hochequeue au Canada (2005 2014)
  • Tableau 2. Taille estimée de la population reproductrice de Parulines hochequeue dans diverses régions de l’Ontario et du Québec
  • Tableau 3.Cotes de NatureServe, désignations de statut officielles et estimations de la population de Parulines hochequeue dans les provinces du Canada et les États des États Unis adjacents à l’aire de répartition canadienne

Liste des annexes

Information sur le document

COSEPAC
Comité sur la situation
des espèces en péril
au Cananda

Logotype du COSEPAC

COSEWIC
Committee on the Status
of Endangered Wildlife
in Canada

Les rapports de situation du COSEPAC sont des documents de travail servant à déterminer le statut des espèces sauvages que l'on croit en péril. On peut citer le présent rapport de la façon suivante :

COSEPAC. 2015. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) au Canada. – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. vii + 30 p. (Registre public des espèces en péril site Web)

Rapport(s) précédent(s) :

COSEWIC. 2006. COSEPAC. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) au Canada. Committee on the Status of Endangered Wildlife in Canada. Ottawa. vi + 26 pp.

PAGE, A.M. 1996. Évaluation et Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) au Canada – Mise à jour. 24 p.

McCracken, J.D. 1991. Rapport de situation du COSEPAC sur la Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) au Canada. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. Ottawa. 26 p.

Note de production :

Le COSEPAC remercie Audrey Heagy (Études d’oiseaux Canada) d’avoir rédigé le rapport de situation sur la Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) au Canada, aux termes d’un marché conclu avec Environnement Canada. La supervision et la révision du rapport ont été assurées par John McCracken, coprésident du Comité de spécialistes des oiseaux du COSEPAC.

Pour obtenir des exemplaires supplémentaires, s’adresser au :

Secrétariat du COSEPAC
a/s Service canadien de la faune
Environnement et Changement climatique Canada
Ottawa (Ontario)
K1A 0H3Tél. : 819-938-4125
Téléc. : 819-938-3984
Courriel du COSEPAC
Site web du COSEPAC

Also available in English under the title COSEWIC Assessment and Status Report on the Louisiana Waterthrush Parkesia motacilla in Canada.

Illustration/photo de la couverture :

Paruline hochequeue -- Photo par © Michael Patrikeev.

COSEPAC Sommaire de l'évaluation

Sommaire de l'évaluation – novembre 2015

Nom commun
Paruline hochequeue
Nom scientifique
Parkesia motacilla
Statut
Menacée
Justification de la désignation
Durant la saison de reproduction au Canada, cet oiseau chanteur niche le long de cours d’eau froide et claire situés dans des zones ombragées, ainsi que dans les milieux humides boisés dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. Il occupe des habitats semblables en Amérique latine durant l’hiver. La population canadienne est petite, probablement constituée de moins de 500 adultes, cependant les couples nicheurs sont difficiles à détecter. Les tendances démographiques de la population canadienne sont incertaines. Des déclins ont été constatés dans certaines parties de l’aire de répartition canadienne, particulièrement dans son bastion du sud-ouest de l’Ontario, alors que de nouveaux couples ont été trouvés dans d’autres parties. L’immigration d’individus en provenance du nord-est des États-Unis est considérée comme étant importante pour le maintien de la population canadienne. Toutefois, bien que la population source des États-Unis semble actuellement relativement stable, elle pourrait faire l’objet de déclins futurs en raison de menaces émergentes pesant sur l’habitat.
Répartition
Ontario, Québec
Historique du statut
Espèce désignée « préoccupante » en avril 1991. Réexamen et confirmation du statut en avril 1996 et en avril 2006. Réexamen du statut : l'espèce a été désignée « menacée » en novembre 2015.

COSEPAC Résumé

Paruline hochequeue - Parkesia motacilla

Description et importance de l'espèce sauvage

La Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) est une espèce d’assez grande taille, de couleur terne, semblable a une petite grive. L’apparence des mâles et des femelles est identique. Les parties supérieures sont brun terne. Les parties inférieures sont crème et présentent des traits foncés sur la poitrine et les flancs. Une large rayure sourcilière blanche va jusqu’à la nuque. Les pattes sont rose dragée, et le bec est plutôt long et puissant pour une paruline.

Répartition

La plus grande partie de l’aire de répartition mondiale (> 99 %) de l’espèce se trouve dans l’est des États-Unis. Au Canada, la Paruline hochequeue se reproduit dans le sud de l’Ontario, où elle est considérée comme un résident rare mais régulier en été. Elle se reproduit également sporadiquement dans le sud-ouest du Québec. La plus grande partie de la population canadienne se concentre dans deux régions de l’Ontario : la région de la plaine sablonneuse de Norfolk, sur la rive nord du lac Érié, et la partie centrale de l’escarpement du Niagara, entre Hamilton et Owen Sound.

Son aire d’hivernage s’étend depuis le nord du Mexique jusqu’à l’extrême nord-ouest de l’Amérique du Sud, en passant par l’Amérique centrale et les Antilles.

Habitat

La Paruline hochequeue occupe un habitat spécialisé; pour la nidification et l’hivernage, elle a une forte préférence pour les ruisseaux d’amont aux eaux relativement intactes et pour les milieux humides situés dans de grandes étendues de forêt mature. Elle préfère l’eau courante (particulièrement les ruisseaux d’eau froide et limpide), mais elle habite également les marécages densément boisés où se trouvent des mares printanières ou semi-permanentes. Dans cet habitat, le territoire de la Paruline hochequeue chevauche celui de son espèce sœur, la Paruline des ruisseaux. La Paruline hochequeue est souvent classifiée comme une espèce forestière sensible à la superficie de l’habitat et une espèce inféodée aux milieux riverains. Elle construit son nid dans des cavités le long des berges de ruisseaux abruptes, dans les racines d’arbres déracinés ou dans des billots et souches couverts de mousse, généralement à quelques mètres de l’eau.

Biologie

La Paruline hochequeue migre sur de longues distances, et arrive généralement dans le sud de l’Ontario beaucoup plus tôt au printemps que les autres oiseaux chanteurs néotropicaux. L’espèce est fidèle aux sites de reproduction et d’hivernage d’une année à l’autre. La Paruline hochequeue pond de 4 à 6 œufs, et la période d’incubation est de 12 à 14 jours. L’espèce ne produit généralement qu’une nichée par année.

La Paruline hochequeue passe la plus grande partie de son temps sur le sol ou à proximité, le long des rivages de ruisseaux et de mares. Elle a une alimentation spécialisée, et se nourrit principalement de macroinvertébrés aquatiques, notamment d’insectes, et mange parfois de petits mollusques, poissons, crustacés et amphibiens.

Taille et tendances des populations

La population canadienne est d’environ 235 à 575 adultes. Les tendances de la population sont mal comprises. L’espèce a connu des déclins à l’échelle locale dans certaines parties du pays au cours du dernier siècle et des quelques dernières décennies (liés à la dégradation de l’habitat et/ou aux fluctuations de la population), mais des relevés ciblés ont permis d’observer plus d’oiseaux dans certaines régions de l’aire de répartition canadienne ces dernières années. Dans l’ensemble, les populations au Canada et dans la plus grande partie des États-Unis semblent relativement stables.

Menaces et facteurs limitatifs

La Paruline hochequeue est un spécialiste de l’habitat, et sa population globale est limitée par la quantité de milieux aquatiques de grande qualité dans les aires de reproduction et d’hivernage. Il n’y a pas de menace imminente à la survie de la population canadienne; le problème réside plutôt dans les effets cumulatifs de nombreuses menaces à différents stades du cycle vital annuel. La perte d’habitat et les changements dans la qualité et la quantité d’eau dus à l’intensification de l’agriculture, de même que le développement résidentiel dans les banlieues, pourraient également avoir contribué aux déclins observés dans certaines parties du sud de l’Ontario. Au Canada, les conditions de l’habitat devraient se détériorer à cause de la propagation prévue du puceron lanigère de la pruche, un ravageur forestier exotique, dans l’est du Canada. La fragmentation et la dégradation de l’habitat dans les aires de reproduction états-uniennes qui découlent de la combinaison des ravageurs forestiers exotiques et de la mise en valeur des ressources pourraient réduire l’émigration vers la population canadienne. La perte et la dégradation de l’habitat, y compris la dégradation de la qualité de l’eau et la déforestation dues aux activités liées à l’agriculture et au développement, constituent des menaces continues dans l’aire d’hivernage. Durant la migration, l’espèce connaît également des taux de mortalité relativement élevés à cause des collisions avec des bâtiments en hauteur et des tours de communication.

Protection, statuts et classements

La Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs offre actuellement la protection juridique la plus spécifique pour la Paruline hochequeue au Canada. Une proportion élevée des sites de nidification connus se trouve dans des aires protégées. L’habitat spécifique que l’espèce utilise en Ontario est également protégé par diverses politiques législatives. De plus, les caractéristiques physiques de cet habitat empêchent généralement la plupart des activités liées à l’agriculture et au développement.

Résumé technique

Nom scientifique :
Parkesia motacilla
Nom français :
Paruline hochequeue
Nom anglais :
Louisiana Waterthrush
Répartition au Canada (province/territoire/océan) :
Ontario, Québec

Données démographiques

Données démographiques de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Durée d’une génération (généralement, âge moyen des parents dans la population; indiquer si une méthode d’estimation de la durée d’une génération autre que celle qui est présentée dans les lignes directrices de l’UICN est utilisée) De 2 à 3 ans
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre total d’individus matures?
Les résultats du calculateur des menaces laissent croire qu’un déclin futur pourrait survenir.
Inconnu
Pourcentage estimé de déclin continu du nombre total d’individus matures sur [cinq ans ou deux générations] s.o.
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des dix dernières années. Inconnu, mais les estimations de la population globale sont généralement stables
Pourcentage [prévu ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours des dix prochaines années.. Inconnu
Pourcentage [observé, estimé, inféré ou présumé] [de réduction ou d’augmentation] du nombre total d’individus matures au cours de toute période de dix ans commençant dans le passé et se terminant dans le futur. Inconnu
Est-ce que les causes du déclin sont clairement réversibles et comprises et ont effectivement cessé? s.o.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre d’individus matures? Non

Information sur la répartition

Information sur la répartition de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Superficie estimée de la zone d’occurrence 110 000 km2²
Indice de zone d’occupation (IZO) (Fournissez toujours une valeur établie à partir de la grille à carrés de 2 x 2 km de côté) Environ < 500 km2 (superficie connue : 368 km2)
La population totale est-elle gravement fragmentée? En d’autres mots, est-ce que plus de la moitié (50 %) de sa zone d’occupation totale se situe dans des parcelles d’habitat qui a) couvrent une superficie moindre que celle jugée nécessaire au maintien d’une population viable et b) sont séparées d’autres parcelles d’habitat par une distance excédant la capacité de dispersion connue de l’espèce? Non
Nombre de localités
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Inconnu, mais plus que le seuil de 10 localités
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de l’indice de zone d’occupation? Non
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de sous-populations? s.o.
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Inconnu
Y a-t-il un déclin continu [observé, inféré ou prévu] de [la superficie, l’étendue ou la qualité] de l’habitat? Oui, déclin inféré ou prévu de la qualité de l’habitat à cause de la disparition des pruches et des effets de l’acidification des cours d’eau.
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de populations? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes du nombre de localités?
(Voir « Définitions et abréviations » sur le site Web du COSEPAC et IUCN 2010 (en anglais seulement) pour obtenir des précisions sur ce terme.)
Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de la zone d’occurrence? Non
Y a-t-il des fluctuations extrêmes de l’indice de zone d’occupation? Non

Nombre d’individus matures dans chaque sous population

Nombre d'individus matures de l'espèce
Population Nombre d'individus matures
Sous populations/régions selon le nombre de territoires estimés d’après le nombre de mâles observés durant les relevés ciblés et selon la présomption que 75 % des mâles sont en couple Nombre d’individus matures
Sud ouest de l’Ontario Environ 116 à 254 adultes (66 à 145 mâles et 50 à 109 femelles)
Centre sud de l’Ontario Environ 93 à 234 adultes (53 à 134 mâles et 40 à 100 femelles)
Sud est de l’Ontario (y compris la portion sud du Bouclier) Environ 26 à 70 adultes (15 à 40 mâles et 11 à 30 femelles)
Sud ouest du Québec Environ 0 à 17 adultes (0 à 10 mâles et 0 à 7 femelles)
Total Environ 235 à 575 adultes (134 à 329 mâles et 101 à 246 femelles)

Analyse quantitative

Analyse quantitative de l'espèce
Éléments du résumé technique information
La probabilité de disparition de l’espèce à l’état sauvage est d’au moins [20 % sur 20 ans ou 5 générations, ou 10 % sur 100 ans]. Aucune analyse quantitative récente n’est disponible. Une modélisation de la population très préliminaire effectuée en 2001 laisse croire que la population canadienne devrait persister pendant plus de 100 ans (voir Fluctuations et tendances).

Menaces (réelles ou imminentes pour les populations ou leur habitat, de la plus grave à la moins grave)

Déclins continus de la qualité et de la quantité d’eau à cause de l’intensification des activités agricoles, de l’aménagement domiciliaire en milieu rural et en banlieue, de la variabilité accrue et des phénomènes météorologiques violents attribuables aux changements climatiques.

Fragmentation et dégradation de l’habitat des sites de reproduction à cause de nouveaux ravageurs forestiers exotiques (le puceron lanigère de la pruche cause la mortalité des pruches [menace actuelle ou imminente] dans l’aire de répartition des États-Unis; nouvelle menace dans l’aire de répartition canadienne) et de l’exploitation de nouvelles ressources (extraction du gaz de schiste, installation d’éoliennes sur le sommet de crêtes, décapitation des montagnes pour exploiter le charbon; menace actuelle ou imminente dans le nord de l’aire de répartition états-unienne). Perte et dégradation de l’habitat dans les aires d’hivernage, y compris la dégradation de la qualité de l’eau et la déforestation.

Collisions avec des bâtiments et des tours durant la migration.

Perturbation des oiseaux nicheurs à cause d’activités récréatives (traversées de cours d’eau par des VTT, piétinement des rives par les pêcheurs et les randonneurs, etc.)

Est-ce que le calculateur des menaces a été utilisé pour cette espèce? Dans l’affirmative, par qui? Oui.

Dwayne Lepitzki, Jon McCracken, Audrey Heagy, Julie Perrault, Marcel Gahbauer, Lyle Friesen, Don Sutherland, Francois Shaffer, Ben Walters, Zoe Lebrun-Southcott, Brady Mattsson

Immigration de source externe (immigration de l’extérieur du Canada)

Immigration de source externe de l'espèce
Éléments du résumé technique information
Situation des populations de l’extérieur les plus susceptibles de fournir des individus immigrants au Canada
Voir Taille et tendances des populations.
Les populations dans les États adjacents des États Unis sont généralement stables ou à la hausse (Ohio, Pennsylvanie, Vermont, New Hampshire), mais de récents déclins ont été observés dans l’État de New York et au Michigan.
Une immigration a-t-elle été constatée ou est-elle possible? Oui
Des individus immigrants seraient-ils adaptés pour survivre au Canada? Oui
Y a-t-il suffisamment d’habitat disponible au Canada pour les individus immigrants? Oui
Les conditions se détériorent-elles au Canada?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).
Incertain, mais probablement
Les conditions pour la population source sont-elles en voie de se détériorer?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).
Les conditions de l’habitat se détériorent ou devraient se détériorer dans de vastes zones de l’aire de répartition des États Unis.
La population canadienne est-elle considérée comme un puits?
Voir le tableau 3 (Lignes directrices pour la modification de l’évaluation de la situation d’après une immigration de source externe).
Non
La possibilité d’une immigration depuis des populations externes existe t elle? Oui (du moins à court terme)

Nature délicate de l'information sur l'espèce

Les informations sur les données sensibles de l'espèce
Éléments du résumé technique information
L’information concernant l’espèce est-elle de nature délicate? Non

Historique du statut

COSEPAC: Espèce désignée « préoccupante » en avril 1991. Réexamen et confirmation du statut en avril 1996 et en avril 2006. Réexamen du statut : l’espèce a été désignée « menacée » en novembre 2015.

Statut et justification de la désignation :

Statut :
Espèce menacée
Code alphanumérique :
D1
Justification de la désignation :
Durant la saison de reproduction au Canada, cet oiseau chanteur niche le long de cours d’eau froide et claire situés dans des zones ombragées, ainsi que dans les milieux humides boisés dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec. Il occupe des habitats semblables en Amérique latine durant l’hiver. La population canadienne est petite, probablement constituée de moins de 500 adultes, cependant les couples nicheurs sont difficiles à détecter. Les tendances démographiques de la population canadienne sont incertaines. Des déclins ont été constatés dans certaines parties de l’aire de répartition canadienne, particulièrement dans son bastion du sud-ouest de l’Ontario, alors que de nouveaux couples ont été trouvés dans d’autres parties. L’immigration d’individus en provenance du nord-est des États-Unis est considérée comme étant importante pour le maintien de la population canadienne. Toutefois, bien que la population source des États-Unis semble actuellement relativement stable, elle pourrait faire l’objet de déclins futurs en raison de menaces émergentes pesant sur l’habitat.

Applicabilité des critères

Critère A (déclin du nombre total d'individus matures) :
Non applicable. Les taux de déclin ne peuvent être précisés.
Critère B (petite aire de répartition, et déclin ou fluctuation) :
Ne correspond pas au critère. Correspond peut être au critère de la catégorie « espèce menacée », car l’IZO est de < 500 km2 et qu’il y a un déclin continu de la qualité de l’habitat. Cependant, la population n’est pas gravement fragmentée, il y a plus de 10 localités, et aucune fluctuation extrême n’est observée.
Critère C (nombre d'individus matures peu élevé et en déclin) :
Ne correspond pas au critère. Pourrait correspondre au critère de la catégorie « espèce menacée », C2a(i), car, bien qu’il y ait < 1 000 individus, il n’y a pas assez de données montrant un déclin continu de la population.
Critère D (très petite population totale ou répartition restreinte) :
Correspond au critère D1 de la catégorie « espèce menacée », car il y a < 1 000 individus.
Critère E (analyse quantitative) :
Non applicable. Analyse non effectuée.

Préface

La Paruline hochequeue a fait l’objet d’une évaluation du COSEPAC pour la dernière fois en 2006. De nouvelles données sur la répartition et l’abondance de l’espèce sont maintenant disponibles grâce aux relevés ciblés qui ont été effectués dans le sud-ouest du Québec et le sud de l’Ontario ainsi qu’aux travaux menés sur le terrain pendant cinq ans dans le cadre du deuxième Atlas des oiseaux nicheurs du Québec. De plus, de l’information sur la productivité de la nidification et les taux de parasitisme au Canada est maintenant disponible grâce aux travaux de surveillance des nids effectués dans le sud-ouest de l’Ontario. Certaines données sur la fidélité aux sites, le remplacement des sites et le taux de retour en Ontario sont également disponibles grâce à un projet de baguage sur quatre ans.

Des menaces nouvelles et émergentes dans les aires de reproduction ont des effets sur l’habitat de reproduction dans le nord de l’aire de répartition des États-Unis, qui est considérée comme une source essentielle d’immigrants pour soutenir la petite population canadienne. De nouvelles espèces de ravageurs forestiers devraient également avoir des conséquences sur l’habitat forestier dans l’aire de reproduction canadienne au cours des prochaines années. D’autres menaces continuent également de peser sur la population du sud de l’Ontario.

COSEPAC Logo

Historique du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) a été créé en 1977, à la suite d’une recommandation faite en 1976 lors de la Conférence fédérale-provinciale sur la faune. Le Comité a été créé pour satisfaire au besoin d’une classification nationale des espèces sauvages en péril qui soit unique et officielle et qui repose sur un fondement scientifique solide. En 1978, le COSEPAC (alors appelé Comité sur le statut des espèces menacées de disparition au Canada) désignait ses premières espèces et produisait sa première liste des espèces en péril au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP) promulguée le 5 juin 2003, le COSEPAC est un comité consultatif qui doit faire en sorte que les espèces continuent d’être évaluées selon un processus scientifique rigoureux et indépendant.

Mandat du COSEPAC

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) évalue la situation, au niveau national, des espèces, des sous-espèces, des variétés ou d’autres unités désignables qui sont considérées comme étant en péril au Canada. Les désignations peuvent être attribuées aux espèces indigènes comprises dans les groupes taxinomiques suivants : mammifères, oiseaux, reptiles, amphibiens, poissons, arthropodes, mollusques, plantes vasculaires, mousses et lichens.

Composition du COSEPAC

Le COSEPAC est composé de membres de chacun des organismes responsables des espèces sauvages des gouvernements provinciaux et territoriaux, de quatre organismes fédéraux (le Service canadien de la faune, l’Agence Parcs Canada, le ministère des Pêches et des Océans et le Partenariat fédéral d’information sur la biodiversité, lequel est présidé par le Musée canadien de la nature), de trois membres scientifiques non gouvernementaux et des coprésidents des sous-comités de spécialistes des espèces et du sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones. Le Comité se réunit au moins une fois par année pour étudier les rapports de situation des espèces candidates.

Définitions (2015)

Espèce sauvage
Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d'animal, de plante ou d'un autre organisme d'origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s'est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans.
Disparue (D)
Espèce sauvage qui n'existe plus.
Disparue du pays (DP)
Espèce sauvage qui n'existe plus à l'état sauvage au Canada, mais qui est présente ailleurs.
En voie de disparition (VD)
(Remarque : Appelée « espèce disparue du Canada » jusqu'en 2003.)
Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.
Menacée (M)
Espèce sauvage susceptible de devenir en voie de disparition si les facteurs limitants ne sont pas renversés.
Préoccupante (P)
(Remarque : Appelée « espèce en danger de disparition » jusqu'en 2000.)
Espèce sauvage qui peut devenir une espèce menacée ou en voie de disparition en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.
Non en péril (NEP)
(Remarque : Appelée « espèce rare » jusqu'en 1990, puis « espèce vulnérable » de 1990 à 1999.)
Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné les circonstances actuelles.
Données insuffisantes (DI)
(Remarque :Autrefois « aucune catégorie » ou « aucune désignation nécessaire ».)
Une catégorie qui s'applique lorsque l'information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l'admissibilité d'une espèce à l'évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l'espèce.

Le Service canadien de la faune d'Environnement et Changement climatique Canada assure un appui administratif et financier complet au Secrétariat du COSEPAC.

Description et importance de l'espèce sauvage

Nom et classification

Nom scientifique :
Parkesia motacilla (anciennement Seiurus motacilla)
Nom français :
Paruline hochequeue
Nom anglais :
Louisiana Waterthrush

Aucune sous espèce n’est connue ou décrite (American Ornithologist’s Union [AOU], 2013). La Paruline hochequeue, qui fait partie de la famille des Parulidés du Nouveau Monde, était autrefois classée dans le genre Seiurus, tout comme l’étaient la Paruline des ruisseaux (maintenant Parkesia noveboracensis) et la Paruline couronnée (S. aurocapilla). La Paruline hochequeue et la Paruline des ruisseaux ont récemment été transférées dans le nouveau genre Parkesia sur la base de données génétiques indiquant que ces deux espèces sont des espèces sœurs (Sangster, 2008; Chesser et al., 2010).

Description morphologique

La Paruline hochequeue est une espèce d’assez grande taille, de couleur terne, semblable à une petite grive (figure 1). L’apparence des mâles et des femelles est identique. Les parties supérieures sont brun terne. Les parties inférieures sont crème et présentent des traits foncés sur la poitrine et les flancs, qui s’estompent aux tectrices de la queue. Une large rayure sourcilière blanche va jusqu’à la nuque. Les pattes sont rose dragée, et le bec est plutôt long et puissant pour une paruline (Curson et al., 1994; Dunn et Garrett, 1997).

On confond facilement cette espèce avec la Paruline des ruisseaux (Parkesia noveboracensis), qui est beaucoup plus courante et répandue au Canada. La plus grande différence de plumage entre les deux espèces réside dans le fait que le sourcil de la Paruline des ruisseaux est crème ou jaunâtre et relativement mince, s’effilant derrière l’œil, tandis que le sourcil de la Paruline hochequeue est blanc et plus gros. La Paruline des ruisseaux arbore également des taches brunes sur les tectrices de la queue; ces taches sont moins évidentes chez la Paruline hochequeue. On distingue mieux les deux espèces sur le terrain à leur chant ainsi qu’à leur comportement et à leurs préférences en matière d’habitat. Le chant de la Paruline hochequeue est précédé par une courte série de notes sifflantes, claires et perçantes, suivies d’un méli-mélo confus de phrases courtes. Les deux espèces ont l’habitude d’agiter la queue, mais ce comportement est particulièrement exagéré chez la Paruline hochequeue (Dunn et Garrett, 1997). Bien que les deux espèces puissent parfois occuper des forêts marécageuses là où leurs aires de reproduction se chevauchent, la Paruline hochequeue est plus susceptible de se trouver le long des cours d’eau froide (Craig, 1985).

Figure 1. Paruline hochequeue adulte dans un nid avec des jeunes.
Photo d’une Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) adulte et de petits dans le nid
(photo : Michael Patrikeev; utilisation autorisée)
Description longue pour la figure 1

Photo d’une Paruline hochequeue (Parkesia motacilla) adulte et de petits dans le nid. La Paruline hochequeue est une espèce d’assez grande taille, de couleur terne, semblable à une petite grive. Les parties supérieures sont brun terne. Les parties inférieures sont crème et présentent des traits foncés sur la poitrine et les flancs. Une large rayure sourcilière blanche va jusqu’à la nuque. Les pattes sont roses, et le bec est plutôt long et puissant pour une paruline.

Structure spatiale et variabilité de la population

Structure spatiale et variabilité de la population

Il n’y a aucun signe de structure au sein de la petite population canadienne de cette espèce. Aux États-Unis, les oiseaux de l’Est ont tendance à être légèrement plus gros que ceux de l’Ouest (Eaton, 1958).

Unités désignables

Il n’y a aucune distinction biologique, génétique ou géographique qui justifie une évaluation infraspécifique. Par conséquent, une seule unité désignable est reconnue pour la Paruline hochequeue.

Importance de l’espèce

Cette espèce, aux besoins précis en matière d’habitat, est la seule espèce d’oiseau chanteur qui dépend de cours d’eau dans l’est de l’Amérique du Nord (Mulvihill et al., 2008). Dans les aires de reproduction et d’hivernage, la Paruline hochequeue est vraisemblablement un excellent bioindicateur de la santé des ruisseaux d’amont à eau froide et à gradient moyen ainsi que des gros marécages matures et intacts des forêts décidues (Buffington et al., 1997; Prosser et Brooks, 1998; Mulvihill et al., 2002; O’Connell et al., 2003; Mattsson et Cooper, 2006; Mattsson et Cooper, 2009). En raison de sa préférence pour les ruisseaux à eau froide et limpide, l’habitat de reproduction de cette espèce chevauche souvent des cours d’eau abritant des truites (voir par exemple Stucker, 2000).

L’espèce est également classifiée comme un oiseau forestier sensible à la superficie qui nécessite de vastes étendues contiguës de forêt à couvert fermé pour la reproduction (Robbins, 1979; Freemark et Collins, 1992). Les besoins en matière d’habitat de reproduction chevauchent ceux de deux autres oiseaux chanteurs forestiers qui sont désignés en voie de disparition au Canada : le Moucherolle vert (Empidonax virescens) et la Paruline orangée (Protonotaria citrea). Ces espèces cohabitent avec la Paruline hochequeue dans certains sites ontariens (COSEWIC, 2007, 2010; Environment Canada, 2012).

On ne dispose d’aucune connaissance traditionnelle autochtone sur cette espèce.

Répartition

Aire de répartition mondiale

Reproduction

La Paruline hochequeue niche depuis l’est du Nebraska, le centre-nord de l’Iowa, le centre-est et le sud-est du Minnesota, le centre du Wisconsin, le sud du Michigan, le sud de l’Ontario, le centre de l’État de New York, le centre du Vermont, le centre du New Hampshire et le sud du Maine jusqu’à l’est du Kansas, l’est de l’Oklahoma, l’est du Texas, le centre de la Louisiane, le sud du Mississippi, le sud de l’Alabama, le nord de la Floride, le centre et le sud-ouest de la Géorgie, le centre de la Caroline du Sud, et le centre et le nord-est de la Caroline du Nord (figure 2). La plus grande partie des 2 400 000 km2 de l’aide de reproduction (> 99 %) se situe dans l’est des États-Unis (Partners in Flight Science Committee [PIFSC], 2013).

Au cours du siècle dernier, l’aire de reproduction s’est lentement étendue vers le nord et le nord-est des États-Unis (Mattsson et al., 2009). Cette expansion est probablement attribuable à la recolonisation d’anciennes aires de reproduction qui avaient fait l’objet d’une exploitation forestière intense dans les années 1800 et qui sont maintenant grandement reboisées (Brewer et al., 1991). L’expansion vers le nord des États-Unis semble avoir cessé (Mattsson et al., 2009). Depuis les années 1980, une réduction de l’aire de répartition a été observée dans le nord de l’État de New York (Rosenberg, 2008) et dans le sud-ouest du Michigan (Hull, 2011), mais non au Vermont (Kibbe, 2013) ni en Pennsylvanie (Mulvihill, 2012).

Figure 2. Aire de répartition mondiale de la Paruline hochequeue.
Carte de l’aire de répartition mondiale de la Paruline hochequeue
(carte provenant de Environment Canada [2012], fondée sur Ridgely et al. [2007]).
Description longue pour la figure 2

Carte de l’aire de répartition mondiale de la Paruline hochequeue, indiquant les aires de reproduction, de migration et d’hivernage. L’espèce niche depuis l’est du Nebraska, le centre nord de l’Iowa, le centre est et le sud est du Minnesota, le centre du Wisconsin, le sud du Michigan, le sud de l’Ontario, le centre de l’État de New York, le centre du Vermont, le centre du New Hampshire et le sud du Maine jusqu’à l’est du Kansas, l’est de l’Oklahoma, l’est du Texas, le centre de la Louisiane, le sud du Mississippi, le sud de l’Alabama, le nord de la Floride, le centre et le sud ouest de la Géorgie, le centre de la Caroline du Sud, et le centre et le nord est de la Caroline du Nord. La Paruline hochequeue hiverne depuis le nord du Mexique et le sud de l’Amérique centrale jusqu’au centre du Panama, au nord est de la Colombie, au nord ouest du Vénézuéla et aux Antilles.

Hivernage

La Paruline hochequeue hiverne depuis le nord du Mexique et le sud de l’Amérique centrale (principalement à haute altitude; sur les deux côtes, mais l’espèce est plus courante sur le littoral du Golfe et des Caraïbes) jusqu’au centre du Panama. On l’observe rarement dans le nord-est de la Colombie et dans le nord-ouest du Vénézuéla. On observe également l’espèce dans les Antilles, mais elle est progressivement moins nombreuse vers le sud (Mattsson et al., 2009; figure 2). Plus de 25 % des 1 729 000 km2 de l’aire d’hivernage se trouvent au Mexique (Berlanga et al., 2010).

Aire de répartition canadienne

Reproduction

Au Canada, la Paruline hochequeue se reproduit régulièrement dans le sud de l’Ontario (figure 3), où elle est considérée comme un résident estival rare (Eagles, 1987; James, 1991; McCracken, 2007; Environment Canada, 2011, 2012; Sandilands, 2014). L’espère se reproduit rarement et sporadiquement dans le sud-ouest du Québec (figure 4), où l’on a confirmé la nidification dans un site en 2006 (Savignac, 2006) et où des observations ont été faites dans plusieurs autres sites lors de la saison de reproduction (David, 1996; St-Hilaire et Dauphin, 1996; Savignac, 2005, 2006, 2007, 2008; Les Oiseaux du Québec, 2014; M. Robert, comm. pers., 2014; Québec BBA, 2015).

Au pays, cette espèce est très localisée parce qu’elle est associée à diverses caractéristiques physiographiques qui offrent une combinaison essentielle de conditions d’habitat et de climat. La principale concentration de Parulines hochequeue en Ontario est liée aux ravins et aux milieux humides forestiers dans la plaine sablonneuse de Norfolk (dans les comtés de Norfolk, d’Elgin Est et d’Oxford Sud). D’autres sites de reproduction isolés sont associés à divers systèmes fluviaux (rivières Ausable, Bayfield, Grand, Thames et Maitland), à des sites forestiers le long du rivage des Grands Lacs et à certains milieux humides forestiers intérieurs. Dans le centre-sud de l’Ontario, l’espèce se reproduit le long de ruisseaux d’amont relativement intacts (et également le long de cours d’eau d’ordre supérieur qui possèdent des zones de suintement et/ou des ruisseaux secondaires) liés à l’escarpement du Niagara, notamment dans la section centrale de l’escarpement, de Hamilton à Collingwood. Dans le sud-est de la province, on a noté un petit groupe d’occurrences associé à de petits cours d’eau et milieux humides, près du parc Frontenac, dans la région physiographique ontarienne de l’arche de Frontenac. La Paruline hochequeue est également observée sporadiquement dans d’autres sites épars du sud-est de l’Ontario, y compris dans l’est de la moraine d’Oak Ridges, les plaines du lac Rice et l’extrémité de la portion sud du Bouclier.

Figure 3. Aire de reproduction de la Paruline hochequeue en Ontario lors de trois périodes : de 1981 à 1985 (Cadman et al., 1987), de 2001 à 2005 (Cadman et al., 2007) et de 2006 à 2014 (données compilées).
Carte montrant l’aire de reproduction de la Paruline hochequeue
Description longue pour la figure 3

Carte montrant l’aire de reproduction de la Paruline hochequeue dans le sud de l’Ontario lors de trois périodes : de 1981 à 1985, de 2001 à 2005 et de 2006 à 2014.

Figure 4.Aire de reproduction de la Paruline hochequeue au Québec lors de trois périodes : de 1984 à 1989 (Gauthier et Aubry, 1996), de 2005 à 2009 (données compilées; voir le tableau 1 pour plus de renseignements) et de 2010 à 2014 (Québec Breeding Bird Atlas, 2014).
Carte montrant l’aire de reproduction de la Paruline hochequeue au Québec
Description longue pour la figure 4

Carte montrant l’aire de reproduction de la Paruline hochequeue au Québec lors de trois périodes : de 1984 à 1989, de 2005 à 2009 et de 2010 à 2014.

Les seules observations confirmées de nidification au Québec proviennent d’un site sur l’escarpement d’Eardley, dans le parc de la Gatineau, en Outaouais; l’espèce y est observée de façon intermittente depuis au moins 1974 (Savignac, 2005, 2006, 2007, 2008). On possède également plusieurs mentions historiques et récentes de reproduction dans un groupe de sites de la région de l’Estrie, dans le sud du Québec, à l’extrémité nord des Appalaches (St-Hilaire et Dauphin, 1996; Savignac, 2005, 2008; Les Oiseaux du Québec, 2014). Lors de travaux sur le terrain de 2010 à 2014 pour l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec (figure 4), on a observé la Paruline hochequeue dans 4 carrés de 10 x 10 km d’un quadrillage; les deux carrés en Estrie et les deux carrés en Outaouais présentaient respectivement des indices de reproduction probable et des indices de reproduction possible (Québec BBA, 2015).

Un seul mâle chanteur a été observé à Welsford, au Nouveau-Brunswick. Il s’agit de la seule mention de l’espèce dans le premier Atlas des oiseaux nicheurs des Maritimes (1986-1990; Erskine, 1992). Ce mâle était probablement un individu non apparié de passage. L’espèce n’a pas été observée dans le cadre des travaux pour le deuxième Atlas des Maritimes (2006-2010; Maritimes BBA, 2014).

La répartition de la Paruline hochequeue au Canada est régie par la disponibilité de l’habitat convenable dans les zones climatiques lui étant propices. En Ontario, l’espèce niche principalement dans l’écorégion carolinienne très peuplée (région des forêts décidues) et dans les zones adjacentes de la région forestière des Grands Lacs et du Saint-Laurent, au sud du Bouclier canadien (McCracken, 2007). La répartition de cette espèce en Ontario correspond aux régions où la température est supérieure à l’isotherme moyenne annuelle de 6 °C et où les élévations sont de moins de 300 m (McCracken, 1991). Au Québec, l’espèce pourrait être restreinte aux régions ayant des microclimats relativement tempérés, comme les vallées fluviales donnant sur des flancs de collines et des escarpements faisant face au sud dans l’extrême sud-ouest de la province.

L’étendue de l’aire de reproduction connue de l’espèce au Canada a augmenté graduellement au cours du dernier siècle (Page, 1996). Cependant, cette apparente expansion vers le nord pourrait être largement attribuable à une amélioration des connaissances relatives à une espèce qui était jusque là peu étudiée et/ou à la recolonisation de l’aire de répartition de la période précédant l’arrivée des Européens.

Le groupe d’occurrences sur la rive nord du lac Érié est reconnu depuis longtemps (MacClement, 1915). L’espèce se reproduisait régulièrement dans quelques sites du comté de Frontenac, près de Kingston, dans le sud-est de l’Ontario, au cours des années 1980 (Weir, 2008). Des relevés ciblés en 2012 et en 2013 ont permis de noter que l’espèce était plus étendue le long de l’escarpement du Niagara (comtés de Hamilton, de Halton, de Peel, de Dufferin, de Simcoe et de Grey) que ce que l’on croyait auparavant (Friesen et Lebrun-Southcott, 2012; Lebrun-Southcott et Friesen, 2013). Il existe quelques sites isolés qui sont occupés assez régulièrement (p. ex. quelques sites des comtés de Middlesex et de Lambton), mais la plupart des sites éparpillés en Ontario et des quelques sites où on a observé l’espèce dans le sud-ouest du Québec semblent être occupés de façon sporadique. De plus, l’espèce n’a pas été observée récemment dans certaines parties de son ancienne aire de répartition en Ontario (p. ex. Essex, Chatham-Kent, Niagara; voir également Taille et tendances des populations).

Comme l’indiquent les changements de la répartition au cours des trois périodes montrées aux figures 3 et 4, le taux de renouvellement des sites occupés en Ontario et au Québec est assez élevé. À titre d’exemple, sur 40 carrés de 10 x10 km d’un quadrillage qui renfermaient des sites de reproduction confirmés durant les travaux pour l’Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario de 1981-1985, seulement 15 carrés (37,5 %) étaient encore occupés durant les travaux pour l’Atlas de 2001-2005 (McCracken, 2007). Depuis 2005, on a relevé des indices de reproduction dans 15 autres carrés, où aucun indice de reproduction n’avait été signalé durant ces deux périodes de travaux. Au Québec, l’espèce n’a pas été observée depuis 2007 au seul site de reproduction confirmé de la province, mais on a observé des indices de nidification probable à d’autres sites (Savignac, 2008; Québec BBA, 2015).

Aire qui ne sert pas à la reproduction

Au Canada, la Paruline hochequeue est à la limite nordique de son aire de répartition; la migration est donc rare. Aux haltes migratoires, comme la pointe Pelée et Long Point, l’espèce est considérée comme un migrateur printannier régulier mais non courant, et elle est rarement vue à l’automne (McCracken, 1991; Parks Canada Agency, 2012; Long Point Bird Observatory, 2014).

La Paruline hochequeue est considérée comme un « nomade rare » en Nouvelle-Écosse (Tufts, 1986), où 12 des 16 observations depuis 1966 ont été faites à l’automne (McLaren, 2012). Ce constat reflète la tendance bien établie de nomadisme automnal du sud-ouest vers le nord-est chez les espèces migratrices de passereaux dans la province (McLaren, 1981).

Zone d’occurrence et zone d’occupation

La zone d’occurrence au Canada, mesurée selon la méthode du plus petit polygone convexe, comprend tous les sites avec indices de reproduction au cours de la période de 2001 à 2014 (comme le montrent les figures 3 et 4), ce qui équivaut à 110 000 km2. Cette zone est réduite d’environ 20 % si l’on exclut les sites avec indices de reproduction possible ou si l’on tient compte seulement des observations des 10 dernières années (2005-2014).

Au pays, l’indice de zone d’occupation (IZO) est fondé sur une grille à carrés de 2 x 2 km et sur toutes les occurrences de reproduction de la période de 2005 à 2014, pour un total de 356 km2. Puisque de nouveaux sites continuent d’être trouvés, l’IZO réel pourrait être de près de 500 km2. Cependant, les sites n’étant pas tous occupés chaque année, cette superficie constitue nettement la limite supérieure.

Activités de recherche

On comprend beaucoup mieux la répartition des sites de nidification de la Paruline hochequeue au Canada grâce aux projets d’Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario de 1981 à 1985 et de 2001 à 2005 (Eagles, 1987; McCracken, 2007), et du Québec de 1984 à 1989 et de 2010 à 2014 (St-Hilaire et Dauphin, 1996; Québec BBA, 2015), ainsi qu’aux observations durant la saison de reproduction réalisées lors de relevés écologiques et de listes de vérification des oiseaux à l’échelle locale et régionale. Des recherches ciblées systématiques de l’habitat connu et possible de la Paruline hochequeue ont également été menées dans la plus grande partie de l’aire de répartition canadienne au cours de la dernière décennie. Voir le tableau 1 et la section Activités et méthodes d’échantillonnage pour de plus amples renseignements.

Tableau 1. Activités de relevé, résultats des relevés et autres sources d’information sur la répartition et l’abondance récentes de la Paruline hochequeue au Canada (2005 2014).
Projet Protocole Zone du projet Années Résultats Référence
Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario Relevés généraux des oiseaux nicheurs dans des carrés de 10 km x 10 km Ontario 2005 21 observations dans 11 carrés de l’atlas (2005 seulement). Cadman et al., 2007
Environnement Canada, Région du Québec : relevés de la Paruline hochequeue, Relevés ciblés de sites connus et de l’habitat convenable de la Paruline hochequeue Sud-ouest du Québec : région de l’Outaouais et parc de la Gatineau 2005 1 mâle solitaire dans 1 des 18 sites Savignac, 2005
Environnement Canada, Région du Québec : relevés de la Paruline hochequeue, Relevés ciblés de sites connus et de l’habitat convenable de la Paruline hochequeue Sud-ouest du Québec : région de l’Outaouais et parc de la Gatineau 2006 1 couple et un mâle solitaire dans 2 des 21 sites (première confirmation de reproduction au Québec) Savignac, 2006
Environnement Canada, Région du Québec : relevés de la Paruline hochequeue, Relevés ciblés de sites connus et de l’habitat convenable de la Paruline hochequeue Sud-ouest du Québec : région de l’Outaouais et parc de la Gatineau 2007 1 couple dans 1 des 6 sites Savignac, 2007
Environnement Canada, Région du Québec : relevés de la Paruline hochequeue, Relevés ciblés de sites connus et de l’habitat convenable de la Paruline hochequeue Sud-ouest du Québec : régions de l’Outaouais, de la Montérégie et de l’Estrie 2008 Aucun oiseau dans les 20 sites Savignac, 2008
Frontenac Bird Studies : relevés de la Paruline hochequeue Relevés ciblés Sud-est de l’Ontario : zone d’étude du parc Frontenac (comté de Frontenac, Ontario) 2010 1 couple, 4 mâles solitaires dans 5 des 17 sites D. Derbyshire, comm. pers., 2014
Frontenac Bird Studies : relevés de la Paruline hochequeue Relevés ciblés Sud-est de l’Ontario : zone d’étude du parc Frontenac (comté de Frontenac, Ontario) 2011 2 couples, 2 mâles solitaires dans 4 des 28 sites D. Derbyshire, comm. pers., 2014
Frontenac Bird Studies : relevés de la Paruline hochequeue Relevés ciblés Sud-est de l’Ontario : zone d’étude du parc Frontenac (comté de Frontenac, Ontario) 2012 1 couple, 2 mâles solitaires dans 3 des 14 sites D. Derbyshire, comm. pers., 2014
Bird Studies Canada : relevés des oiseaux forestiers en péril Relevés ciblés Sud-ouest de l’Ontario : plaine sablonneuse de Norfolk (comtés de Norfolk et d’Elgin) 2011 7 couples, 6 mâles solitaires, 7 nids dans 11 des 31 sites Allair et al., 2013
Bird Studies Canada : relevés des oiseaux forestiers en péril Relevés ciblés Sud-ouest de l’Ontario : plaine sablonneuse de Norfolk (comtés de Norfolk et d’Elgin) 2012 17 couples, 7 mâles solitaires, 8 nids dans 17 des 67 sites Allair et al., 2013
Bird Studies Canada : relevés des oiseaux forestiers en péril Relevés ciblés Sud-ouest de l’Ontario : écorégion carolinienne 2013 11 couples, 6 mâles solitaires, 8 nids dans 13 des 54 sites Allair et al., 2014
Bird Studies Canada : relevés des oiseaux forestiers en péril Relevés ciblés Sud-ouest de l’Ontario : écorégion carolinienne 2014 13 couples, 4 mâles solitaires, 12 nids dans 12 des 59 sites Allair et al., 2014
Environnement Canada : relevés de la Paruline hochequeue Relevés ciblés Centre-sud de l’Ontario : escarpement du Niagara 2012 31 mâles, 8 femelles dans 13 des 134 sites Friesen et Lebrun-Southcott, 2012
Environnement Canada : relevés de la Paruline hochequeue Relevés ciblés Centre-sud de l’Ontario : escarpement du Niagara 2013 34 mâles, 5 ou 6 femelles dans 13 des 94 sites Lebrun-Southcott  et Friesen, 2013
Environnement Canada : relevés de la Paruline hochequeue Relevés ciblés Centre-sud de l’Ontario : moraine d’Oak Ridges 2014 4 mâles dans 4 des 29 sites Campomizzi et al., 2014
Deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec Relevés généraux des oiseaux nicheurs dans des carrés de 10 km x 10 km Québec 2010-2014 5 mentions dans 4 carrés d’atlas QBBA, 2015
Ebird Canada Observations fortuites d’ornithologues amateurs Ontario et Québec 2005-2013 414 mentions (principalement des migrateurs; y compris des mentions en double) Bird Studies Canada et Cornell Lab of Ornithology, 2014
Les Oiseaux du Québec Résumé d’observations d’oiseaux rares Québec 2005-2014 7 mentions publiées dans QuébecOiseaux Les Oiseaux du Québec, 2014

Habitat

Besoins en matière d'habitat

Habitat de reproduction

La Paruline hochequeue niche entre les racines d’arbres tombés, dans les crevasses des rives à inclinaison prononcée des ruisseaux et sur ou sous des billots et des souches couverts de mousse (Prosser et Brooks, 1998; Mattsson et al., 2009; Ontario Nest Record Scheme [ONRS], 2014). Les nids sont généralement bien cachés par les racines et la végétation basse, et se trouvent à quelques mètres de l’eau (Mattsson et al., 2009; ONRS, 2014). Le couvert forestier moyen au-dessus des 60 nids observés en Pennsylvanie était de 75 % (Mattsson et al., 2009).

Des 40 nids observés dans plusieurs sites de l’Ontario de 2010 à 2014, 28 (79 %) se trouvaient dans des crevasses (Bird Studies Canada [BSC], 2014b). Tous ces nids se situaient sur la berge d’un ruisseau, sauf 2, qui se trouvaient dans les racines exposées d’arbres tombés. Sur les 12 nids trouvés dans des marécages, 9 étaient sur des racines exposées et 3 sur des souches. Presque tous les nids se trouvaient près de l’eau, dans des forêts mixtes.

La Paruline hochequeue occupe un habitat spécialisé et affiche une préférence marquée pour la nidification le long de ruisseaux d’amont aux eaux relativement intactes et dans les milieux humides connexes situés dans de grandes étendues de forêts matures (Mattsson et al., 2009). Aux États-Unis, les sites de reproduction se trouvent typiquement dans des régions vallonnées, le long de cours d’eau pérennes du premier au troisième ordre présentant un gradient moyen à élevé et un fond de gravier (Mattsson et al., 2009). Même si elle a une préférence pour l’eau courante, la Paruline hochequeue habite parfois des marécages densément boisés avec des mares printanières ou semi-permanentes, où les territoires de l’espèce peuvent chevaucher ceux de la Paruline des ruisseaux (Craig, 1984, 1985). Les modèles du caractère convenable de l’habitat pour certaines parties de l’aire de répartition des États-Unis ont permis de noter que les cours d’eau d’amont ayant des fosses et des radiers distincts situés dans de grandes (> 350 ha) forêts décidues ou mixtes en fin de succession à couvert dense et à sous-étage clairsemé ainsi que dans certaines zones à couvert forestier très dense (> 70 %) constituent un habitat très convenable pour cette espèce (Prosser et Brooks, 1998; Tirpak et al., 2009). Les milieux arbustifs à proximité des sites de reproduction pourraient être importants pour les jeunes et les adultes durant la période post-reproduction (Vitz et Rodewald, 2006, 2007).

Les forêts occupées par la Paruline hochequeue en Ontario et dans le parc de la Gatineau, au Québec, sont généralement des forêts mixtes ou décidues en fin de succession, où l’on trouve typiquement des érables (Acer sp.) et des pruches du Canada (Tsuga canadensis) (données inédites provenant de relevés ciblés; voir les références au tableau 1). Les territoires riverains en Ontario sont généralement associés à des ravins boisés escarpés dans des plaines sablonneuses ou à des cours d’eau rocheux dans des vallées encaissées (Friesen et Lebrun-Southcott, 2012; Lebrun-Southcott et Campomizzi, 2014; J. Allair, comm. pers., 2014; J. Holdsworth, comm. pers., 2014).

Robbins (1979) considérait la Paruline hochequeue comme une espèce « sensible à la superficie d’habitat », ce qui veut dire qu’elle a besoin de grandes parcelles de forêt ininterrompue. Selon des études menées dans le Maryland, l’auteur a estimé que le couvert forestier contigu minimal requis pour soutenir une population nicheuse de Parulines hochequeue viable était d’environ 100 ha, même si l’espèce occupe aussi régulièrement des parcelles de forêts plus petites (~25 ha) dans certaines parties de l’aire de répartition états-unienne (Sandilands, 2014). Freemark et Collins (1992) considéraient également la Paruline hochequeue comme une espèce sensible à la superficie d’habitat, sans toutefois préciser de superficie minimale de forêt, soulignant que les besoins sont étroitement liés à la tendance régionale du couvert forestier. La classification d’espèce sensible à la superficie d’habitat n’a pas encore été testée rigoureusement (Parker et al., 2005), mais des signes montrent que cette espèce est vulnérable à la fragmentation des forêts (Prosser et Brooks, 1998; Tirpak et al., 2009).

Dans son aire de répartition aux États--Unis, en général, on observe peu souvent la Paruline hochequeue près de cours d’eau où les corridors forestiers sont très étroits (< 100 m; Keller et al., 1993; Mason et al., 2007). Cependant, l’occupation des bandes riveraines est également influencée par la couverture terrestre et l’utilisation des terres dans la matrice de paysage environnante (Triquet et al., 1990; Peak et Thompson, 2006; Rodewald et Bakerman, 2006).

Une analyse de la couverture terrestre dans un rayon de 200 m de 110 sites le long de l’escarpement du Niagara, où la Paruline hochequeue a été décelée de 1981 à 2013, a récemment été réalisée (Lebrun-Southcott et Campomizzi, 2014). Cette étude a permis de voir que la quasi-totalité du couvert forestier est mixte ou décidu dans un rayon de 200 m de la plupart des sites d’observation. La plupart des points de détection (85 %) de l’espèce présentaient un couvert forestier total de plus de 50 ha dans une zone tampon de 100 ha. Cependant, de nombreux points de détection (45 %) présentaient une couverture de terres agricoles de 20 à 60 ha à l’intérieur d’une zone tampon de 100 ha, ce qui laisse croire que, dans certaines régions de l’Ontario, cette espèce pourrait ne pas être sensible à la superficie comme on l’a mentionné précédemment (Lebrun-Southcott et Campomizzi, 2014).

Habitat de migration

En hiver, l’espèce se trouve dans les forêts tropicales à feuilles persistantes; elle préfère les boisés riverains des régions vallonnées et montagnardes (Mattsson et al., 2009; Berlanga et al., 2010). La Paruline hochequeue est moins commune le long des cours d’eau dans les basses terres et les mangroves, qui sont appréciées de la Paruline des ruisseaux (Mattsson et al., 2009). Au Costa Rica, les oiseaux munis d’un radioémetteur cherchaient principalement de la nourriture près des cours d’eau, mais ont également tiré leur alimentation de substrats riches en nourriture à l’écart des cours d’eau, notamment dans des zones résidentielles et des pâturages humides (Master et al., 2005; Hallworth et al., 2011).

Habitat d’hivernage

En hiver, l’espèce se trouve dans les forêts tropicales à feuilles persistantes; elle préfère les boisés riverains des régions vallonnées et montagnardes (Mattsson et al., 2009; Berlanga et al., 2010). La Paruline hochequeue est moins commune le long des cours d’eau dans les basses terres et les mangroves, qui sont appréciées de la Paruline des ruisseaux (Mattsson et al., 2009). Au Costa Rica, les oiseaux munis d’un radioémetteur cherchaient principalement de la nourriture près des cours d’eau, mais ont également tiré leur alimentation de substrats riches en nourriture à l’écart des cours d’eau, notamment dans des zones résidentielles et des pâturages humides (Master et al., 2005; Hallworth et al., 2011).

Tendances en matière d'habitat

Habitat de reproduction

La plupart des forêts des milieux humides historiques du sud-ouest de l’Ontario ont disparu, sont très fragmentées ou ont été asséchées aux fins de l’agriculture ou du développement (Snell, 1987; Page, 1996; Larson et al., 1999; Crins et al., 2007; Environment Canada, 2014b). Il reste très peu de grandes parcelles intactes de forêt marécageuse dans cette région. L’habitat de nidification de la Paruline hochequeue dans les ravins boisés a également diminué, mais dans une moindre mesure. La qualité de l’habitat de nidification dans les ravins boisés s’est assurément dégradée de façon importante dans certaines régions à cause de la fragmentation des forêts, de l’exploitation forestière, de la pollution des cours d’eau et de l’envasement. En comparaison, la quantité et la qualité de l’habitat des cours d’eau forestiers de certaines parties du sud-est de l’Ontario et le long de certaines sections de l’escarpement du Niagara dans le centre-sud de la province se sont vraisemblablement améliorées au cours de la dernière décennie grâce au reboisement et à la régénération des forêts dans les aires protégées et des terres agricoles peu productives (Crins et al., 2007).

Les forêts et les milieux humides de la plus grande partie du sud-ouest du Québec ont également subi les effets négatifs de l’agriculture, de l’urbanisation et de l’exploitation forestière (Jobin et al., 2010). Toutefois, dans cette région, la Paruline hochequeue est observée dans des zones à proportion relativement élevée de couvert forestier (Environment Canada, 2013a, 2013b). Sauf pour les zones touchées par l’expansion urbaine, on a noté peu de changements de l’étendue des forêts et des milieux humides dans le sud-ouest du Québec de 1993 à 2001 (Jobin et al., 2010).

Malgré des pertes importantes de l’étendue historique et actuelle de l’habitat de la Paruline hochequeue dans le sud de l’Ontario, on trouve des zones d’habitat convenable qui ne sont pas occupées ou qui sont occupées de façon intermittente (COSEWIC, 2006; J. Allair, comm. pers., 2014; Friesen et Lebrun-Southcott, 2012; D. Derbyshire, comm. pers., 2014). Il existe également dans le sud-ouest du Québec des zones d’habitat apparemment convenable qui ne sont pas occupées (Savignac, 2008). Il est probable que l’espèce n’occupe pas tout l’habitat disponible au Canada parce qu’elle se trouve à la limite septentrionale de son aire de répartition, où la population est relativement petite et clairsemée.

Habitat qui ne sert pas à la reproduction

Aucune information spécifique récente sur les tendances en matière d’habitat n’est disponible pour les haltes migratoires et les quartiers d’hiver. Une récente évaluation des menaces a permis de déterminer que cette espèce fait face à des menaces graves pendant la période internuptiale à cause de la déforestation et des pressions exercées par le développement qui ont des effets négatifs sur l’habitat forestier riverain (PIFSC, 2012). Depuis 2000, les taux de déforestation en Amérique centrale et dans les Caraïbes ont diminué, et, dans certains pays et régions, la tendance s’est inversée (Redo et al., 2012; Aide et al., 2013). Cependant, la dégradation de la qualité de l’eau demeure un enjeu important dans certaines parties de l’aire d’hivernage, par exemple en République dominicaine (Latta, 2011) et à Porto Rico (Hallworth et al., 2011).

Biologie

Cycle vital et reproduction

La Paruline hochequeue mâle chante vivement à son arrivée sur son territoire de reproduction en avril et au début mai (Eaton, 1958; Bent, 1963; Mattsson et al., 2009; Bickerton et Walters, 2011). Les mâles défendent agressivement leur territoire contre leurs congénères (Craig, 1984; Mattsson et al., 2009). Le long des cours d’eau, les territoires sont essentiellement linéaires (Mattsson et al., 2009). On note des variations considérables à l’échelle locale et régionale de la longueur des territoires riverains (plage de 90 à 1 440 m), mais la plupart des territoires mesurent de 300 à 600 m de longueur (Mattsson et al., 2009, 2011). Les variations de la taille du territoire peuvent refléter les différentes stratégies d’accouplement (les mâles polygynes ont de vastes territoires) et/ou la disponibilité de la nourriture (Mulvihill et al., 2002; Mulvihill et al., 2008; Mattsson et Cooper, 2009). La taille moyenne des territoires au Canada est inconnue, mais l’estimation de 2 ha (COSEWIC, 2006) est vraisemblable (p. ex. longueur moyenne de 400 m et largeur de 50 m le long des cours d’eau, et 140 m de diamètre dans les marécages forestiers).

L’espèce est généralement monogame, mais jusqu’à 2 % des mâles peuvent s’accoupler avec 2 femelles (Mulvihill et al., 2002; Mattsson et Cooper, 2009). Le succès de pariade est généralement élevé (p. ex. en Pennsylvanie, 84 % des mâles [n = 55] près de cours d’eau acidifiés et 92 % [n = 152] des mâles près de cours d’eau d’eau à peu près neutre [pH près de 7] se sont accouplés; Mulvilhill et al., 2008). Au Canada, cependant, de nombreux mâles territoriaux semblent sans partenaire (Savignac, 2006; J. Allair, comm. pers., 2014; D. Derbyshire, comm. pers., 2014). Les taux d’accouplement mesurés durant des relevés ciblés intensifs dans l’aire de répartition canadienne variaient de 36 % dans le parc Frontenac, en Ontario (Frontenac Bird Studies, 2014) à 70 % dans la plaine sablonneuse de Norfolk (BSC, 2014b; tableau 1). Comme les femelles peuvent être discrètes, ces taux d’accouplement pourraient sous-estimer la proportion réelle de mâles territoriaux qui forment des couples reproducteurs. Selon l’information disponible, le taux d’accouplement au Canada serait de 66 à 75 %.

En Ontario, la nidification se déroule du 1er mai au 8 juillet, et cette période comprend les tentatives de renidification après un échec (Peck et James, 1998; ONRS, 2014). Selon la latitude, la période de nidification peut commencer de la fin avril dans le sud-ouest de l’Ontario au début mai dans la partie nord de l’aire de reproduction, et peut se terminer de la mi-juin au début juillet (Rousseu et Drolet, 2015). L’incubation dure de 12 à 14 jours. Les deux parents nourrissent les jeunes, qui demeurent dans le nid une dizaine de jours (Bent, 1963; Mattsson et al., 2009), et s’en occupent jusqu’à leur envol, soit jusqu’à quatre semaines (Mattsson et al., 2009).

La femelle pond de quatre à six œufs (Bent, 1963; ONRS, 2014). La Paruline hochequeue ne produit généralement qu’une seule couvée, mais on a observé aux États-Unis des occurrences d’une deuxième couvée (Mattsson et Cooper, 2007; Mulvilhill et al., 2009). Une deuxième, et même une troisième, tentative de nidification est courante si le premier nid est détruit en début de saison (Mattsson et al., 2009).

Les nids de la Paruline hochequeue sont parfois parasités par le Vacher à tête brune (Molothrus ater). Le taux de parasitisme est très variable dans l’aire de reproduction, mais est généralement élevé dans le Midwest des États-Unis (p. ex. de 33 à 81 % dans 2 sites de l’Illinois, n = 15 et n = 11, respectivement; Mattson et al., 2009) et faible dans le nord-est (p. ex. 4 % en Pennsylvanie, n = 222; O’Connell et al., 2003) et dans le sud-est des États-Unis (0 % en Géorgie, n = 190; Mattsson etCooper, 2009). Dans le sud de l’Ontario, une proportion relativement élevée de nids contiennent au moins un œuf de vacher (p. ex. 22,8 % des nids avec œufs mentionnés dans ONRS, 2014). Tandis que la Paruline hochequeue peut élever avec succès une couvée comprenant des jeunes vachers et parulines, la réduction du nombre de jeunes à l’envol des hôtes pourrait approcher 50 % (Mattsson et al., 2009).

La survie quotidienne moyenne des nids est relativement élevée (0,97 en Géorgie et en Pennsylvanie; Mattsson et al., 2011). Selon des études réalisées aux États-Unis, la prédation est la principale raison de l’échec de nidification (Mattsson et Cooper, 2009; Mulvihill et al., 2009). Des statistiques de productivité comparables ne sont pas disponibles pour la population canadienne, mais la surveillance des nids dans les comtés de Norfolk et d’Elgin ont permis de noter que, dans 63 % des nids à l’issue connue (n = 38), au moins une jeune Paruline hochequeue est parvenue au stade de l’envol (BSC, 2014b). Ces données sont semblables aux taux de réussite rapportés dans les études états-uniennes (p. ex. 59 % des 190 nids en Géorgie selon Mattsson et Cooper, 2009; 52 % des 231 nids en Pennsylvanie selon Mulvihill et al., 2009).

La fécondité moyenne (nombre de jeunes qui atteint l’âge d’envol par femelle) était de 2,89 +/- 1,86 (n = 130) en Géorgie (Mattsson et Cooper 2007) et de 3,4 +/- 0,2 (n = 175) en Pennsylvanie (Mulvihill et al., 2008). Selon l’étude ultérieure de Mulvihill et al. (2008), le succès de nidification ou la fécondité annuelle ne sont pas différents selon que les nids se situent près de cours d’eau acidifiés ou de cours d’eau à peu près neutres, malgré ce que laissent croire la petite taille des couvées près des cours d’eau acidifiés. Cependant, le nombre de jeunes produits était beaucoup plus faible à proximité des cours d’eau acidifiés à cause de la grande taille des territoires qui favorise des densités de nidification plus faibles (Mulvihill et al., 2008). Une analyse à partir d’un modèle stochastique axé sur l’individu et des données issues de 418 nids en Géorgie et en Pennsylvanie a permis de prévoir qu’environ la moitié de toutes les femelles élèvent au moins un jeune qui atteint l’âge d’envol (Mattsson et al., 2011).

La Paruline hochequeue atteint la maturité à un an et, à l’instar de la plupart des petits oiseaux, a une espérance de vie généralement courte. Le record de longévité est de 11 ans et 11 mois (Mattsson et al., 2009; Lutmerding et Love, 2014). L’âge moyen des adultes reproducteurs est vraisemblablement de 2 ou 3 ans.

Le taux de survie annuel moyen apparent est de 0,53 (écart-type [ET] = 0,05, n = 379) dans le sud-est des États-Unis, de 0,46 (ET = 0,11, n = 86) dans le centre-sud et de 0,47 (ET = 0,06, n = 222) dans le nord-est (Michel et al., 2011). La proportion de femelles baguées en tant qu’adultes qui ont été observées de nouveau l’année suivante variait de 26 % en Géorgie (n = 58) à 47 et 55 % en Pennsylvanie selon 2 études, tandis que la proportion de mâles était de 34 % en Géorgie et de 50 et de 39 % en Pennsylvanie selon les 2 études (voir Mattsson et al., 2009). En Pennsylvanie, les oiseaux nichant près de cours d’eau acidifiés étaient moins susceptibles d’y retourner, et la proportion d’oiseaux nichant pour la première fois dans de telles zones était plus élevée que près des cours d’eau à peu près neutres (Mulvihill et al., 2008). Relativement peu d’oiseaux (de 5 à 10 %) continuent de retourner aux mêmes cours d’eau pendant 2 ans ou plus après le baguage. Lors d’une étude sur 4 ans dans le sud-ouest de l’Ontario, 43 % des femelles adultes baguées (n = 14) et 29 % des mâles (n = 14) étaient observés de nouveau l’année suivante (Allair et al., 2014). D’après ce petit échantillon, le taux de retour (taux de survie apparent) dans le sud-ouest de l’Ontario semble être semblable à celui mesuré aux États-Unis.

Dans le cas des jeunes, la fidélité au site natal est faible. Dans le cadre de 2 études aux États-Unis, très peu (0 sur 49 au Tennessee et 1 sur 240 en Pennsylvanie; Mattson et al., 2009) de jeunes bagués dans le nid étaient observés de nouveau au cours des années suivantes. Cinq des 73 parulines baguées au stade d’oisillons dans des sites du comté de Norfolkm dans le sud-ouest de l’Ontario de 2011 à 2014 ont été revues l’année suivante, jusqu’à 12 km (moyenne de 8 km) de leur site natal (S. Dobney, comm. pers., 2015).

Physiologie et adaptabilité

La Paruline hochequeue passe le plus clair de son temps au sol ou à proximité, le long des ruisseaux et des mares, s’avançant même dans l’eau peu profonde (Bent, 1963; Mattsson et al., 2009). Bien qu’elle puisse tolérer des niveaux modérés de perturbation humaine directe, la Paruline hochequeue est particulièrement vulnérable aux perturbations de l’habitat, dont la déforestation, la perte de couvert forestier, la fluctuation des niveaux d’eau, la pollution de l’eau et l’envasement (Mattsson et al., 2009).

Déplacements et dispersion

La Paruline hochequeue est un migrateur de longue distance qui arrive généralement dans le sud de l’Ontario beaucoup plus tôt que de la plupart des autres parulines. Elle arrive habituellement dans l’aire de répartition ontarienne vers la fin avril et repart au début septembre (James, 1991). À la mi-août, la plupart des oiseaux se trouvant au Canada ont déjà migré vers le sud (Curson et al., 1994).

On ne connaît aucune zone de concentration importante de Parulines hochequeue en migration, et l’on croit que l’espèce migre en solitaire ou en petits nombres sur un vaste front (Dunn et Garrett, 1997; Curson et al., 2004; Mattsson et al., 2009). Durant la migration printanière, l’espèce se trouve assez souvent en petits nombres le long de la rive nord du lac Érié (p. ex. Long Point, pointe Pelée, Rondeau).

Les jeunes aptes à voler restent le long de leur ruisseau natal pendant environ un mois, puis s’éloignent graduellement (sur une distance maximale de 5 km), sans surveillance des parents (Eaton, 1958). Des données indiquent que les jeunes et les adultes se déplacent dans des zones très arbustives durant la période post-envol, moment durant lequel les adultes subissent une mue complète (Vitz et Rodewald, 2006, 2007; Mulvihill et al., 2009).

La fidélité annuelle aux aires de reproduction est reconnue (voir Cycle vital et reproduction ci-dessus; Mattsson et al., 2009). En Pennsylvanie, Mulvihill et al. (2002) ont indiqué que jusqu’à 50 % des femelles occupaient de nouveau les territoires de l’année précédente, souvent avec le même partenaire. La fidélité au site et la fidélité au partenaire précédent ont également été observées en Ontario (Allair et al., 2014). On a également noté un attachement au site dans les quartiers d’hiver (Mattsson et al., 2009). Les oiseaux hivernants semblent défendre activement leur territoire d’alimentation, qui varie de 0,3 à 11 ha de superficie (Mattsson et al., 2009).

Alimentation et recherche de nourriture

La Paruline hochequeue se nourrit principalement de macroinvertébrés aquatiques, notamment d’insectes matures et immatures, et parfois de petits mollusques, poissons, crustacés et amphibiens (Eaton, 1958; Bent, 1963; Mattsson et al., 2009). Un tel régime alimentaire est assez inusité pour un oiseau chanteur.

L’alimentation aquatique est courante, en particulier au début de la saison de reproduction. La Paruline hochequeue mange à la fois des organismes submergés et flottants (Eaton, 1958; Craig, 1984). L’alimentation estivale de l’espèce comprend les organismes aquatiques suivants : trichoptères, nymphes d’éphéméroptères, larves de diptères (surtout des chironomidés, culicidés, dytiscidés, isopodes et gastéropodes (Eaton, 1958; Craig, 1984; Mattsson et al., 2009). On retrouve également des organismes terrestres dans l’alimentation de la Paruline hochequeue, comme des centipèdes, des chenilles, des moustiques adultes, des araignées et divers insectes aquatiques émergents.

Les proies aquatiques importantes de la Paruline hochequeue incluent des taxons qui sont vulnérables aux changements de la qualité de l’eau, en particulier les éphéméroptères (éphémères), les plécoptères (perles) et les trichoptères (phryganes). La présence de la Paruline hochequeue dans les ruisseaux d’amont est positivement liée à la proportion de ces taxons dans la biomasse macrobenthique (Stucker, 2000; Mattsson et Cooper, 2006; Mulvihill et al., 2008).

Bien que la Paruline hochequeue et la Paruline des ruisseaux aient un régime alimentaire et des comportements de recherche alimentaire semblables (Craig, 1984, 1985), la première choisit généralement de plus grosses proies que la deuxième, et elle affiche une préférence pour les larves de Trichoptères (Craig, 1987). Son choix de proies de plus grande taille peut s’expliquer par son bec plus grand (Craig, 1987).

Relations interspécifiques

Là où elles sont sympatriques, la Paruline hochequeue et la Paruline des ruisseaux ne semblent pas beaucoup interagir, et ce, même quand les deux espèces occupent le même habitat de reproduction et partagent des territoires qui se chevauchent (Craig, 1984, 1985; Mattsson et al., 2009). Cette absence d’agression interspécifique peut s’expliquer par les différences de régime alimentaire (Craig, 1987).

Les adultes sont les proies de petits rapaces, et les œufs et les oisillons, d’une variété de serpents, de petits mammifères et de geais (Mattsson et al., 2009).

Taille et tendances des populations

Activités et méthodes d'échantillonnage

Des activités de recherche spécialisées sont nécessaires pour cette espèce en raison de sa saison de reproduction hâtive et de son habitat de reproduction spécialisé, qui est souvent difficile d’accès (Mattsson et al., 2009; Bickerton et Walters, 2011; Mordecai et al., 2011; Environment Canada, 2012). De plus, la Paruline hochequeue possède un territoire de reproduction relativement large et/ou linéaire qui contribue à la la faible détectabilité durant les relevés ponctuels (Buskirk et MacDonald, 1995; Bickerton et Walters, 2011; Reidy et al., 2011). La détectabilité est meilleure quand les relevés sont effectués à la fin avril et durant les trois premières semaines de mai (Bickerton et Walters, 2011; Friesen et Lebrun-Southcott, 2012; L. Friesen, comm. pers., 2015a); elle est également améliorée si les stations d’inventaire sont situées le long des corridors formés par les ruisseaux (Mattson et Marshall, 2009), notamment quand des enregistrements de chants de congénères sont utilisés (Stucker, 2000; Bickerton et Walters, 2011). Les territoires linéaires dans les zones riveraines peuvent dépasser 1 km; les mêmes individus peuvent donc être observés à de multiples stations d’inventaire, ce qui peut entraîner des surestimations de la taille de la population (Mordecai et al., 2011).

À cause de la rareté et de la répartition localisée de la Paruline hochequeue, les programmes normalisés de surveillance des oiseaux à grande échelle, comme le Relevé des oiseaux nicheurs, ne permettent pas de détecter un nombre suffisant d’oiseaux pour obtenir des estimations solides de l’effectif et des tendances de la population de Parulines hochequeue (Environment Canada, 2012). C’est seulement au cours de la dernière décennie qu’on a commencé à faire des recherches systématiques ciblant cette espèce dans la plus grande partie de son aire de répartition canadienne.

Relevé des oiseaux nicheurs

Le Relevé des oiseaux nicheurs (BBS) est un relevé réalisé par des bénévoles afin de surveiller les tendances des populations d’oiseaux nicheurs de l’Amérique du Nord (Environment Canada, 2014c; Sauer et al., 2014). Les parcours du BBS comportent 50 arrêts répartis le long de routes choisies selon une méthode d’échantillonnage aléatoire stratifié sur l’ensemble du territoire nord-américain. À chaque arrêt, le participant compte le nombre d’oiseaux durant trois minutes, et ce, une fois par année pendant la saison de nidification. Les données obtenues sont analysées au moyen d’un modèle bayésien hiérarchique (Sauer et Link, 2011). La Paruline hochequeue n’est pas facilement observée lors de ce relevé sur le bord des routes, et la période du BBS est plus tardive que la principale période de vocalisations nuptiales de l’espèce. Le BBS demeure tout de même la meilleure source d’information sur les tendances de la population continentale (Mattsson et al., 2009; PIFSC, 2013; Sauer et al., 2014). Toutefois, la méthode n’est pas efficace pour surveiller les tendances au Canada puisque la taille des échantillons est trop petite.

Atlas des oiseaux nicheurs

Les deux atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario offrent des données comparables sur les changements dans la répartition des oiseaux dans la province de 1981 à 1985 et de 2001 à 2005 (Cadman et al., 1987, 2007). Les données des atlas ont été recueillies à l’aide de recherches sur toutes les espèces d’oiseaux dans des carrés de 10 x 10 km d’un grille pendant au moins 20 h pour chaque période couverte par les deux atlas. Les travaux menés dans le cadre des deux atlas sont comparables, mais de meilleures données sur l’habitat connu et convenable de la Paruline hochequeue étaient à la disposition des personnes effectuant les relevés pour le deuxième atlas. De même, les deux atlas des oiseaux nicheurs du Québec reflètent les changements relatifs à la répartition des oiseaux dans la province de 1984 à 1989 et de 2010 à 2014 (Gauthier et Aubry, 1996; Québec BBA, 2015).

Relevés ciblés

De 2005 à 2014, on a réalisé plusieurs relevés ciblant la Paruline hochequeue en Ontario et au Québec (tableau 1). Ces relevés systématiques mettent largement l’accent sur les sites où l’espèce a précédemment été observée, mais d’autres sites d’habitat convenable ont également été recensés. Des relevés ont aussi été menés selon un protocole ciblant une espèce (semblable à Bickerton et Walters, 2011). Pour maximiser la détectabilité, les relevés ont généralement été effectués tôt dans la saison de reproduction, et on a utilisé des enregistrements de chants de congénères pour susciter des réactions. L’intensité de ces relevés ciblés a considérablement varié; dans certains cas, de nombreux sites étaient visités une seule fois, tandis que dans d’autres on effectuait plusieurs visites au cours d’années multiples. Études d’oiseaux Canada a également mené une surveillance des nids et a bagué des adultes et des jeunes dans le comté de Norfolk, en Ontario, de 2011 à 2014.

Dénombrements durant la migration

Des données normalisées de dénombrements durant la migration sont recueillies annuellement à plus de 20 stations du Réseau canadien de surveillance des migrations (RCSM) au pays (Bird Studies Canada, 2014), mais c’est seulement à l’observatoire d’oiseaux de Long Point (Long-Point Bird Observatory) que la Paruline hochequeue a été observée en nombres suffisants aux fins d’analyse des tendances de la population. L’analyse des données de migration printanière pour la Paruline hochequeue à Long Point de 1961 à 2012 a été fournie par T. Crewe (comm. pers., 2014) au moyen d’un modèle additif généralisé avec distribution de Poisson.

Autres sources d’information

Les occurrences de reproduction de cette espèce sont suivies par les centres de données sur la conservation de l’Ontario et du Québec. La base de données de l’Ontario comprend de l’information sur 62 sites (occurrences d’éléments), tandis que celle du Québec fournit de l’information sur 4 sites. De plus amples renseignements sur les occurrences peuvent être obtenus dans le cadre du programme eBird Canada et de l’Étude des populations d’oiseaux du Québec (base de données ÉPOQ).

Abondance

La population mondiale de Parulines hochequeue est actuellement estimée à 360 000 individus matures (180 000 couples) selon les données du BBS de 1998 à 2007 (PIFSC, 2013). La population est petite par rapport aux populations de la plupart des autres espèces de Parulidés (p. ex. la population de Parulines des ruisseaux est estimée à 19 millions d’individus). Le plus gros de la population se trouve dans l’est des États-Unis, en particulier dans la région des Appalaches (46 %, Mattsson et al., 2009; PIFSC, 2013). La base de données de Partenaires d’envol fournit une estimation de 140 individus au Canada, mais celle-ci serait de très faible qualité (Blancher et al., 2007b, 2013; PIFSC, 2013). Néanmoins, la population canadienne représente nettement moins de 1 % de la population totale.

Comme dans les rapports de situation précédents, on a produit une estimation de la population canadienne pour chaque municipalité (tableau 2). Cette approche assouplit la prise en compte de la variation régionale considérable des activités de recherche et de la disponibilité de l’habitat. Les estimations sont fondées sur le nombre d’occurrences connues présentant des indices de reproduction de 2005 à 2014. La période de 10 ans comprend des relevés ciblés, la dernière année de travaux sur le terrain pour le deuxième atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario et les travaux sur le terrain pour le deuxième atlas des oiseaux nicheurs du Québec (tableau 1). On a défini les occurrences en associant les mentions à des carrés de 1 x 1 km d’une grille. Les données disponibles ont servi à déterminer le nombre maximal de territoires rapportés pour chaque carré de 1 x1 km, et ce, pour chaque année.

Au total, on a rapporté 126 Parulines hochequeue dans 99 sites couvrant 49 carrés 10 x 10 km en Ontario, de 2005 à 2014 (tableau 2). Au Québec, on a observé 7 Parulines hochequeue dans 7 sites couvrant 7 carrés.

Tableau 2. Taille estimée de la population reproductrice de Parulines hochequeue dans diverses régions de l’Ontario et du Québec.
Région Comté/municipalité régionale Nbre de couples estimé (2005)a
Min.
Nbre de couples estimé (2005)a
Max.
Territoires connus (max./an)
(2005-2014)b
Nbre de territoires estimé (2014)c
Min.
Nbre de territoires estimé (2014)c
Max.
Sud-ouest de l’Ontario Essex, Chatham-Kent 1 3 0 0 2
Sud-ouest de l’Ontario Lambton 5 8 1 2 5
Sud-ouest de l’Ontario Middlesex 5 11 1 2 5
Sud-ouest de l’Ontario Huron, Perth, Bruce 0 1 1 0 2
Sud-ouest de l’Ontario Elgin 30 45 14 (10) 30 60
Sud-ouest de l’Ontario Norfolk 45 75 35 (14) 30 60
Sud-ouest de l’Ontario Oxford 6 13 1 2 5
Sud-ouest de l’Ontario Haldimand 0 1 - 0 2
Sud-ouest de l’Ontario Brant 0 4 0 0 2
Sud-ouest de l’Ontario Waterloo 1 4 0 0 2
Sud-ouest de l’Ontario Wellington - - - - -
Sud-ouest de l’Ontario Sous-total 93 165 53 66 145
Centre-sud de l’Ontario Niagara 0 3 0 0 2
Centre-sud de l’Ontario Hamilton 2 3 4 (2) 2 5
Centre-sud de l’Ontario Halton 1 4 20 (13) 20 50
Centre-sud de l’Ontario Peel - - 5 (3) 5 12
Centre-sud de l’Ontario Dufferin - - 7 (4) 6 15
Centre-sud de l’Ontario Simcoe 1 4 8 10 25
Centre-sud de l’Ontario Grey 2 4 10 (6) 10 25
Centre-sud de l’Ontario Sous-total 6 18 54 53 134
Sud-est de l’Ontario Durham - - 3 (2) 2 5
Sud-est de l’Ontario Northumberland 0 1 2 0 2
Sud-est de l’Ontario Peterborough 1 2 1 0 2
Sud-est de l’Ontario Hastings 0 1 0 0 2
Sud-est de l’Ontario Lennox et Addington - - 0 0 2
Sud-est de l’Ontario Frontenac 5 8 12 (5) 8 15
Sud-est de l’Ontario Leeds et Grenville - - 1 0 2
Sud-est de l’Ontario Sous-total 6 12 19 10 30
Centre de l’Ontario Partie sud du Bouclier - - 0 5 10
Sud-ouest du Québec Estrie - - 0 0 1
Sud-ouest du Québec Montérégie - - 3 (2) 0 3
Sud-ouest du Québec Outaouais - - 4 (2) 0 3
Sud-ouest du Québec Sub-total - - 7 0 7
Canada Total 105 195 133 134 326

a. Les estimations utilisées dans le rapport du COSEPAC de 2006 pour l’Ontario étaient largement fondées sur de l’information fournie par des coordonnateurs régionaux du deuxième atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario. On présumait alors que le taux d’occupation moyen annuel des sites était d’environ 75 %.

b. Territoires connus (2005 2014) : la somme du nombre maximal de mâles observés à une année donnée dans chaque site (1 km2) où des indices de reproduction ont été rapportés au moins une fois au cours des 10 dernières années; (max./an) : le nombre maximal de mâles dans cette région lors d’une année donnée au cours des 10 dernières années.

c. Nbre de territoires estimé (2014) : le nombre estimé de mâles territoriaux par région selon les occurrences de la dernière décennie, la superficie de l’habitat et l’opinion de personnes ayant des connaissances locales.

Comme il a été noté dans le rapport de situation précédent (COSEWIC, 2006), la plupart des sites canadiens où on observe la Paruline hochequeue sont occupés de façon intermittente. Les sites peuvent être occupés pendant plusieurs années successives avant d’être abandonnés, probablement à cause de la mort de l’un ou des deux membres du couple ou à cause de changements liés à la qualité de l’habitat (COSEWIC, 2006). Lors du calcul des estimations régionales de la population, on a également tenu compte de la répartition et de l’ampleur des travaux réalisés lors du plus récent relevé par rapport à la superficie d’habitat potentiel dans chaque région. Une proportion élevée de sites historiques ont été recensés au moins une fois au cours des dix dernières années, mais les relevés ciblés n’incluaient pas tous les sites historiques sur des terres privées ni les régions qui comptaient peu d’occurrences. Les relevés ciblés incluaient de nombreuses régions avec un habitat apparemment convenable, ce qui a permis de trouver de nombreux « nouveaux » sites.

On a également tenu compte de deux autres facteurs, soit la proportion de sites « connus » avec indices de reproduction possible qui constituaient les territoires de reproduction bona fide (par rapport aux aires utilisées par des mâles de passage non reproducteurs), et la détectabilité de l’espèce. Environ 21 % des sites « connus » (22 sur 106) sont basés sur des indices de reproduction très faibles (généralement il s’agissait d’un mâle chanteur observé dans un habitat convenable à une occasion au cours des 10 dernières années). Plusieurs de ces mentions de reproduction possible pourraient représenter des mâles de passage. De plus, il est également possible que certains oiseaux n’aient pas été observés durant des relevés comprenant une seule visite à d’autres sites. L’effet net de ces deux facteurs sur l’estimation de la population a été considéré comme négligeable.

Comme dans les rapports de situation précédents, les estimations régionales de la population ont été passées en revue par des individus qui possèdent des connaissances locales (voir Remerciements). Contrairement aux estimations précédentes de la population, les estimations présentées au tableau 2 font référence au nombre de territoires (mâles) plutôt qu’au nombre de couples reproducteurs. Selon de récents travaux intensifs sur le terrain, de nombreux mâles ne semblent pas appariés (voir Biologie). Le taux d’appariement global chez la Paruline hochequeue au Canada serait de moins de 75 % (voir Biologie). Ainsi, l’estimation de 134 à 326 mâles territoriaux au Canada (tableau 2) représente vraisemblablement une population nicheuse ne dépassant pas 100 à 245 couples. Si le taux d’appariement réel se rapproche de 66 %, la population nicheuse serait un peu moins élevée (de 88 à 215 couples, soit de 176 à 430 individus matures). En tenant compte de tous les facteurs, on estime que la population canadienne compte de 235 à 575 adultes, soit 134 à 329 mâles et 101 à 246 femelles.

Le nombre de carrés avec indices de reproduction relevés dans le cadre des projets d’atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario et du Québec permet une mesure des effectifs raisonnablement constante, mais indirecte. Selon une estimation antérieure de la population basée sur les travaux en vue du premier atlas de l’Ontario de 1981 à 1985, il y avait de 50 à 100 couples dans 40 carrés occupés (Eagles, 1987), et de 105 à 195 couples dans 39 carrés occupés (McCracken, 2007). Ces estimations précédentes laissent croire que le nombre moyen de couples par carré se situe entre 1,25 et 5. Au cours des 10 dernières années, des indices de nidification ont été rapportés dans un total de 56 carrés au Canada (49 en Ontario, 7 au Québec), ce qui donne une estimation de 70 à 280 couples (de 140 à 560 oiseaux), laquelle correspond assez bien à l’estimation susmentionnée.

Fluctuations et tendances

Il est difficile de consigner les changements de la population de Parulines hochequeue au Canada parce qu’aucun programme ne la surveille suffisamment. Comme il a déjà été mentionné, la détermination de la présence ou de l’absence de l’espèce nécessite des activités de recherche spécialisées. De plus, l’occupation intermittente des sites est courante. Tandis que les tendances de disparition et de persistance locales sont apparentes dans certaines régions, l’augmentation de la population est plus difficile à évaluer, notamment dans les régions faisant l’objet de peu de données de base.

Tendances de la population états unienne

La population continentale est échantillonnée dans le cadre de nombreuses routes du BBS (n = 941) aux États-Unis, mais l’effectif est faible et les relevés en bordure de route ne permettent pas l’échantillonnage de tout l’habitat de reproduction (Sauer et al., 2014). Les données du BBS pour l’ensemble de l’aire de répartition laissent croire que la population continentale a connu une hausse modeste à long terme (1966-2013 : 0,55 % par année; intervalles de crédibilité [IC] à 95 % : 0,07, 1,01) ainsi qu’au cours des 10 dernières années (2003-2013 : 1,80 % par années; IC à 95 % : 0,75, 2,87; Sauer et al., 2014).

Les tendances de la population établies grâce au BBS dans les États des États-Unis qui bordent le Canada ne sont pas significatives sur le plan statistique. Les données de l’Atlas des oiseaux nicheurs indiquent des déclins dans l’aire de répartition de l’État de New York (Rosenberg, 2008) et du Michigan (Hull, 2011), mais de modestes augmentations ont été rapportées en Ohio (Ohio BBA II, 2014), en Pennsylvanie (Pennsylvania BBA, 2014) et au Vermont (Vermont BBA, 2014a, 2014b). Ces résultats n’ont pas été ajustés pour tenir compte de la hausse de l’effort d’échantillonnage et de la couverture de ces travaux.

Changements historiques au Canada

La Paruline hochequeue est reconnue depuis longtemps comme une espèce qui se reproduit rarement en Ontario (Baillie et Harrington, 1937). Il est généralement présumé que l’espèce était plus répandue et nombreuse avant l’arrivée des colons européens et qu’elle a décliné au fur et à mesure de l’élimination des forêts et des milieux humides (McCracken, 1991).

En Ontario, les premiers travaux sur le terrain pour l’atlas de 1981 à 1985 ont permis d’obtenir la première évaluation complète de la Paruline hochequeue au Canada et d’estimer la population à 50 à 100 couples (Eagles, 1987). Les estimations plus élevées de 150 à plus de 300 couples obtenues dans les années 1990 étaient biaisées par les nouvelles données qui laissaient croire que près de 100 couples se reproduisaient dans les comtés de Norfolk et d’Elgin (McCracken, 1991; Page, 1996). Cependant, ces estimations ne tenaient pas compte de l’occupation intermittente des sites ni de la saturation incomplète de l’habitat disponible (COSEWIC, 2006).

Lors des travaux du deuxième atlas en Ontario (2001-2005), l’espèce a été observée dans 39 carrés, et la population a été estimée à environ 105 à 195 couples (COSEWIC, 2006; McCracken, 2007). La différence (du simple au double) entre les estimations démographiques du BBS de 1987 et de 2007 a été attribuée à une sous-représentation de l’espèce durant les travaux pour le premier atlas puisque l’on considérait que la population de l’Ontario était demeurée essentiellement stable au cours des deux dernières décennies (McCracken, 2007).

Récents changements de la population au Canada

Comme l’indique le tableau 2, les estimations de la population actuelle sont plus élevées dans certaines régions et plus faibles dans d’autres, comparativement aux estimations de 2005. En raison de ces différences régionales, les tendances de la population sont examinées séparément pour chacune des quatre régions géographiques au sein de l’aire de répartition canadienne.

Sud ouest de l’Ontario

Le sud-ouest de l’Ontario est généralement considéré comme la région où la Paruline hochequeue est la plus abondante au Canada (McCracken, 1991; Page, 1996). Selon des estimations antérieures de la population, cette région abrite environ 85 % de la population canadienne (COSEWIC, 2006). La population actuelle (tableau 2) dans le sud-ouest de l’Ontario est de 50 à 109 couples (de 66 à 145 mâles, succès de pariade de 75 %), ce qui est légèrement inférieur à l’estimation de 2005, qui était de 93 à 165 couples (COSEWIC, 2006).

Dans cette région, la population se concentre encore dans la région de la plaine sablonneuse de Norfolk (comtés de Norfolk, d’Elgin Est et d’Oxford Sud). Cependant, l’estimation actuelle de 47 à 94 couples nicheurs (de 62 à 125 mâles, succès de pariade de 75 %) correspond approximativement aux deux tiers de l’estimation de 2005, qui était de 81 à 133 couples. La région (en particulier le comté de Norfolk) a fait l’objet de relevés exhaustifs de 2010 à 2014 (tableau 1). Des Parulines hochequeue ont été observées dans 41 sites différents (dont 7 sites abritant plusieurs mâles) au sein de ces 3 comtés. Le nombre maximal d’oiseaux décelés lors d’une année donnée était de 11 couples et de 3 mâles solitaires dans le comté de Norfolk en 2012, de 6 couples et de 4 mâles solitaires dans le comté d’Elgin en 2012, et de 1 mâle solitaire dans le comté d’Oxford en 2005.

Des données du dénombrement printanier d’oiseaux en migration recueillies à l’observatoire de Long Point de 1961 à 2012 montrent des nombres accrus dans les années 1980 et 1990 (figure 5). Cependant, les comptes d’oiseaux migrateurs depuis 2000 se sont rétablis aux faibles niveaux répertoriés auparavant (figure 5).

Figure 5. Indices annuels de la migration printanière de la Paruline hochequeue à l’observatoire d’oiseaux de Long Point (1961 2012)
(gracieusement fournis par Études d’oiseaux Canada).
Graphique montrant les indices annuels de la migration printanière de la Paruline hochequeue à l’observatoire d’oiseaux de Long Point
Description longue pour la figure 5

Graphique montrant les indices annuels de la migration printanière de la Paruline hochequeue à l’observatoire d’oiseaux de Long Point, de 1961 à 2012. Le graphique montre des augmentations dans les années 1980 et 1990, et un retour à des nombres plus faibles après 2000.

Des estimations démographiques antérieures dans les comtés de Norfolk et d’Elgin étaient fortement influencées par le grand nombre d’oiseaux consignés dans les relevés biologiques exhaustifs menés à l’échelle locale dans les années 1980, lesquels laissaient croire à la présence probable de plus de 100 couples dans ces 2 comtés à eux seuls (McCracken, 1991). Selon les récents relevés ciblés qui ont été effectués dans la plupart des sites historiques et dans de nombreuses zones d’habitat convenable, la population actuelle pourrait être moins élevée. Des relevés menés dans le comté de Norfolk au cours des 5 dernières années indiquent que l’estimation de 30 à 60 couples est réaliste (J. Allair, comm. pers., 2014). Il y a davantage d’incertitudes liées à l’estimation de 30 à 60 couples dans le comté d’Elgin, car la couverture récente des relevés est moins étendue et de vastes superficies d’habitat convenable n’ont pas été recensées (J. Allair, comm. pers., 2014). La couverture des relevés dans le comté d’Oxford est également petite depuis les années 1990, mais l’habitat convenable y est assez limité, tandis que l’habitat qui abritait jusqu’à 9 couples il y a environ 25 ans est maintenant dégradé (J. Holdsworth, comm. pers., 2014; J. Skevington, comm. pers., 2014). La Paruline hochequeue se trouve également en petits nombres dans d’autres régions du sud-ouest de l’Ontario, là où de l’habitat convenable est présent (p. ex. comtés de Middlesex et de Lambton).

L’espèce semble avoir pratiquement disparu de certaines régions où elle nichait régulièrement il y a un siècle (voir Page, 1996). Elle ne niche plus dans les comtés de Chatham-Kent et d’Essex, dans l’extrême sud-ouest de la province. L’espèce pourrait également avoir disparu de la région de Waterloo (K. Burrell, comm. pers., 2014; tableau 1). En 2005, ces trois régions abritaient de deux à sept couples nicheurs (COSEWIC, 2006). Ces régions affichent des taux particulièrement élevés d’intensification de l’agriculture, de croissance de la population humaine et de développement suburbain (Larson et al., 1999; Blancher et al., 2007a), taux qui ont contribué à la perte, à la fragmentation et à la dégradation de l’habitat de reproduction.

Centre sud de l’Ontario

L’estimation actuelle de la population (tableau 2) dans le centre-sud de l’Ontario, qui est de 40 à 100 couples (de 53 à 134 mâles, succès de pariade présumé de 75 %), est plus de 5 fois plus élevé que l’estimation de 2005, qui était de 6 à 18 couples seulement (COSEWIC, 2006). La plus récente estimation est grandement fondée sur des relevés ciblés (tableau 1) ainsi que sur certains rapports occasionnels. Des relevés ciblés en 2012 et en 2013 ont révélé que l’espèce est plus courante et répandue le long du centre de l’escarpement du Niagara qu’on ne le croyait précédemment. Cependant, seuls quelques oiseaux ont été observés ailleurs dans le centre-sud de la province (figure 3).

Au total, 31 mâles ont été observés dans des sites le long de l’escarpement du Niagara en 2012, et 34 mâles en 2013 (Friesen et Lebrun-Southcott, 2012; Lebrun-Southcott et Friesen, 2013). Relativement peu de femelles ont été décelées (tableau 1). Tous les sites dans le centre de l’escarpement où l’on avait rapporté de multiples couples en 2012 ont fait l’objet d’autres relevés en 2013, où on a observé des oiseaux dans six des sept sites (Lebrun-Southcott et Friesen, 2013). Par contre, seulement quatre mâles seuls ont été notés lors de relevés de ruisseaux d’amont le long de la moraine d’Oak Ridges en 2014 (Campomizzi et al., 2014). 

Les relevés mettaient l’accent sur les sites historiques et l’habitat potentiel dans des zones publiques et le long de sentiers de randonnée. L’occupation dans les sites historiques était généralement faible (5 des 13 sites en 2012). La plupart des oiseaux ont été observés dans de nouveaux sites. On ne sait pas si la présence de Parulines hochequeue dans ces nouveaux sites le long de l’escarpement du Niagara était simplement passée inaperçu auparavant ou si l’aire de répartition a pris de l’expansion ces dernières années (Lebrun-Southcott et Friesen, 2013).

Par un contraste très net, la Paruline hochequeue semble avoir abandonné la majorité des sites historiques le long de l’escarpement sud du Niagara, dans les régions de Hamilton et de Niagara. Des oiseaux ont été aperçus à seulement 1 des 15 sites historiques le long de l’escarpement sud, sur la route 401, durant les relevés de 2013 (Lebrun-Southcott et Friesen, 2013). Nombre de ces sites historiques sont des vallées fluviales boisées situées dans de petites zones protégées au sein d’une matrice de terres cultivées et de développement suburbain. En plus de la fragmentation de l’habitat, la baisse de la qualité de l’eau pourrait constituer un problème dans certains de ces sites historiques non occupés (Lebrun-Southcott et Friesen, 2013).

En 2015, on a effectué des relevés de suivi le long du centre de l’escarpement du Niagara, et on a trouvé 8 mâles chanteurs dans 7 sites, où on avait précédemment observé 20 à 23 mâles chanteurs en 2012 et en 2013, tandis que les 3 autres sites (où l’habitat semble intact) demeuraient inoccupés (Friesen, 2015b). Cette nouvelle information indique que l’occupation intermittente des sites a lieu dans toutes les parties de l’aire de répartition canadienne. Elle donne également à penser que le nombre actuel d’oiseaux dans cette région se trouve près de la limite inférieure de l’estimation de la population susmentionnée.

Sud est de l’Ontario

Selon les rapports, la petite population concentrée dans la région de l’arche de Frontenac, au nord de Kingston, persisterait depuis le début des années 1980 (selon Weir, 2008). Toutefois, des travaux ciblés sur le terrain en 2010-2012 ont permis d’observer quelques oiseaux. En 2012, seuls 2 des 12 sites historiques étaient occupés (Derbyshire, 2012). Ces études exhaustives ont indiqué que moins de cinq couples nichaient dans la vaste aire d’étude centrée sur le parc Frontenac (D. Derbyshire, comm. pers., 2014). Ailleurs dans cette région, l’espèce est présente de façon sporadique dans le comté de Northumberland (B. Walters, comm. pers., 2014).

Sud ouest du Québec

Le statut de la Paruline hochequeue au Québec est passée de « nomade rare » à « espèce nicheuse rare et occasionnelle ». La seule confirmation de nidification, qui date de 2006, a été réalisée dans un site du parc de la Gatineau, où l’espèce est occasionnellement observée depuis plus de 25 ans (Savignac, 2006). En 2008, aucun oiseau n’a été trouvé dans ce site ou lors des relevés ciblés dans d’autres sites historiques avec indices de reproduction possible. Lors des travaux en vue du deuxième atlas au Québec, l’espèce a été rapportée dans quatre carrés, comparativement à seulement un carré lors des travaux pour l’atlas précédent (1984-1989; St-Hilaire et Dauphin, 1996; Québec BBA, 2015). Ainsi, l’information disponible laisse croire à une petite hausse du nombre de Parulines hochequeue dans le sud-ouest du Québec, en particulier en Outaouais (escarpement d’Eardley/collines de Gatineau) et en Estrie. Cependant, cette augmentation apparente pourrait être liée à l’intensification des travaux de recherche et/ou à une fluctuation à court terme.

Résumé

L’estimation actuelle de la taille de la population reproductrice canadienne est semblable à celle de 2005. Certaines populations locales ont diminué ou disparu à cause de la perte et de la dégradation de l’habitat. Selon de récents relevés, la population le long du centre de l’escarpement du Niagara est plus grande que ce que l’on croyait, ce qui pourrait être le résultat de travaux de recherche plus importants. La Paruline hochequeue semble s’être établie dans une petite superficie du Québec au cours de la dernière décennie, mais son statut y est toujours précaire.

Immigration de source externe

Bien qu’on n’ait constaté aucun signe direct d’une immigration en provenance des États-Unis, on est pratiquement certain qu’il en existe une, notamment en provenance des populations nicheuses beaucoup plus grandes de l’Ohio, de la Pennsylvanie et de l’État de New York, et peut-être en provenance de populations plus petites dans le Vermont, au New Hampshire et au Michigan (voir les estimations de la population des États voisins au tableau 3).

Tableau 3. Cotes de NatureServe, désignations de statut officielles et estimations de la population de Parulines hochequeue dans les provinces du Canada et les États des États Unis adjacents à l’aire de répartition canadienne.
Province/État Cote
(NatureServe, 2015)
Désignation
(NatureServe, 2015)
Estimation de la population
(PIFSC, 2013)
Pourcentage de la population globale
(PIFSC, 2013)
Ontario S3B Préoccupante 140 < 0,1 %
Québec S1B Gravement en péril - -
Michigan S2S3 Préoccupante - -
New Hampshire S4 Non inscrite 900 0,3 %
New York S5 Non inscrite 9 000 2,6 %
Ohio S5 Non inscrite 6 000 1,6 %
Pennsylvanie S5 Non inscrite 20 000 6,3 %
Vermont S4 Non inscrite 1 100 0,3 %

On a avancé l’hypothèse voulant que l’expansion dans les années 1980 de la Paruline hochequeue dans la région de Kingston, dans le sud-est de l’Ontario, ait été causée par l’immigration en provenance d’une population voisine, dans le nord de l’État de New York (COSEWIC, 2006). Ces deux populations ont depuis diminué, ce qui donne appui à cette hypothèse.

Menaces et facteurs limitatifs

La Paruline hochequeue est un spécialiste de l’habitat, et sa population est limitée par son besoin d’avoir, dans ses aires de reproduction et d’hivernage, accès à des ruisseaux forestiers à eau propre et limpide ainsi qu’à des mares situées dans des milieux humides boisés. Au Canada, il existe de nombreux sites d’habitat connus ou potentiels qui ne sont pas occupés de façon régulière vu la petite taille de la population. La persistance de la petite population canadienne localisée pourrait dépendre de l’immigration en provenance des États-Unis (voir Immigration de source externe).

Il n’y a aucune menace imminente à la survie de la population canadienne; le problème réside plutôt dans les effets cumulatifs des nombreuses menaces différentes qui pèsent à diverses échelles et à divers stades du cycle vital annuel. Ces menaces sont examinées ci-dessous, et sont regroupées géographiquement. Le niveau global des menaces est considéré comme élevé à moyen (voir l’annexe 1 pour plus de renseignements).

Menaces générales pesant sur les aires de reproduction au Canada

La nature et la gravité des menaces varient dans l’aire de répartition canadienne. À titre d’exemple, les effets des activités agricoles sont les plus graves dans des parties de l’extrême sud-ouest de l’Ontario. Les pressions exercées par la hausse du développement attribuable à la croissance rapide de la population humaine et de l’étalement urbain sont les plus fortes dans le corridor Niagara-Hamilton-Toronto. Enfin, dans la région de l’arche de Frontenac, dans le sud-est de l’Ontario et le sud-ouest du Québec, ce sont les précipitations acides qui pourraient le plus toucher l’habitat.

i) Changements dans la quantité d’eau

À cause de sa dépendance à l’égard des proies aquatiques vivant dans les cours d’eau et les milieux humides, la Paruline hochequeue est vulnérable aux changements hydrologiques dus au prélèvement d’eau pour l’irrigation (en particulier dans la plaine sablonneuse de Norfolk), au pompage des eaux souterraines pour l’approvisionnement en eau des municipalités et des industries (dans le centre-sud de l’Ontario) ainsi qu’à la construction et à l’entretien des drains agricoles dans les milieux humides (dans tout le sud de l’Ontario). Les effets de ces menaces sont particulièrement graves durant les conditions de sécheresse (Eaton, 1958; COSEWIC, 2006).

Les quantités extrêmes d’eau peuvent également avoir des conséquences sur le caractère convenable de l’habitat. Parmi les modifications de l’habitat qui peuvent faire augmenter le ruissellement pluvial et entraîner des crues « éclairs » dans le sud de l’Ontario figurent l’assèchement des milieux humides et le déboisement aux fins du développement et de l’agriculture, l’utilisation étendue de canalisations souterraines dans les terres cultivées, et la hausse de l’étendue des surfaces imperméables liées au développement urbain et routier. Les épisodes de fortes pluies qui élèvent les niveaux d’eau ont également des conséquences néfastes sur la productivité de la Paruline hochequeue à cause de la perte directe de nids au bord des cours d’eau et de l’accès réduit aux proies (Stucker, 2000; Mattsson et Cooper, 2009; Mattsson et al., 2009).

ii) Changements de la qualité de l’eau

Tout ce qui nuit à la disponibilité des insectes aquatiques dans l’habitat de la Paruline hochequeue a probablement des conséquences néfastes sur les populations nicheuses. La turbidité et l’acidification accrues peuvent réduire la disponibilité de la nourriture (Mattsson et Cooper, 2009). La Paruline hochequeue est également absente des ruisseaux dont la qualité de l’eau a été compromise par des activités agricoles ou urbaines (Prosser et Brooks, 1998). L’espèce peut également bioaccumuler des contaminants chimiques persistants (Osborne et al., 2011; Latta et al., 2014).

À cause de l’utilisation intensive des terres et du couvert forestier limité, la qualité de l’eau est mauvaise dans de nombreux bassins versants du sud de l’Ontario, ce qui réduit considérablement la superficie d’habitat convenable pour la Paruline hochequeue. L’augmentation de l’envasement et de la turbidité est généralement causée par le ruissellement agricole, la construction de routes, le déboisement et le développement urbain (Kerr, 1995). Au nombre des autres polluants courants, on compte les nutriments, les bactéries, les pesticides, les sels de voirie et les contaminants de source agricole, résidentielle et industrielle.

L’acidification des milieux aquatiques entraîne des changements au sein des populations de macroinvertébrés benthiques, ce qui peut avoir des effets négatifs sur l’approvisionnement alimentaire de la Paruline hochequeue (Mulvihill et al., 2008). L’acidification peut également réduire la disponibilité du calcium nécessaire aux coquilles d’œufs (Graveland, 1998) et exacerber les conséquences de la fragmentation des forêts et de certains contaminants (p. ex. contamination au mercure, voir plus bas).

La densité des Parulines hochequeue nicheuses près de ruisseaux acidifiés était beaucoup moins élevée que près des ruisseaux à peu près neutres, ce qui indique que l’acidification réduit la qualité de l’habitat (Mulvihill et al., 2008). Malgré des améliorations relatives au traitement des émissions atmosphériques depuis les années 1980, les précipitations acides continuent d’avoir des effets sur les systèmes aquatiques dans les zones où l’effet tampon du sol est faible, notamment l’arche de Frontenac et les régions du sud du Bouclier, en Ontario (Nantel et al., 2014). Les quantités de dépôts acides ne dépassent pas l’effet tampon du sol dans la plus grande partie de l’aire de répartition canadienne actuelle, mais ce n’est pas le cas dans de vastes zones de l’aire de répartition états-unienne (Hames et al., 2002).

L’absorption de mercure est une menace possible pour la Paruline hochequeue (Evers et al., 2011; Osborne et al., 2011). D’après des échantillons prélevés dans des sites du nord-est des États-Unis, les concentrations de mercure dans le sang étaient plus élevées chez la Paruline hochequeue que chez d’autres oiseaux chanteurs, mais elles sont généralement inférieures au seuil de risque faible d’effets biologiques néfastes (< 0,5 ppm Hg, n = 20; Evers et al., 2011; Osborne et al., 2011). Evers et al. (2011) ont conclu que, bien que l’espèce semble être peu menacée par le dépôt de mercure atmosphérique, elle court néanmoins un risque élevé d’exposition au mercure présent dans les systèmes fluviaux contaminés au cours de son cycle vital. Il existe des preuves circonstancielles selon lesquelles le mercure pourrait avoir des conséquences sur des populations locales dans l’État de New York. Sur les 20 individus échantillonnés par Osborne et al. (2011), 2 oiseaux du sud de l’État de New York affichaient les concentrations les plus élevées de cette neurotoxine (maximum de 0,62 ppm), lesquelles dépassaient le seuil de risque faible. Les populations de Parulines hochequeue dans le sud de cet État sont en déclin depuis les années 1980, en particulier dans le sud-est, où l’espèce était auparavant abondante (Rosenberg, 2008). On ne dispose d’aucune information sur les concentrations de mercure chez l’espèce au Canada, mais l’on s’attend à ce que l’exposition dans les aires de nidification diminue au fil du temps grâce à la réduction des émissions (p. ex. fermeture récente de centrales au charbon en Ontario), comme le montrent les concentrations de mercure à la baisse chez les poissons du bassin des Grands Lacs (Monson et al., 2011).

Une nouvelle menace possible pour cette espèce est l’effet indirect des insecticides néonicotinoïdes (Gibbons et al., 2015). Selon de récentes études, l’utilisation étendue de traitements aux néonicotinoïdes sur les cultures agricoles dans le sud-ouest de l’Ontario et à l’échelle de la planète depuis les années 1990 a entraîné la contamination des eaux de surface, qui affichent des concentrations posant des risques élevés pour les invertébrés aquatiques (Morrissey et al., 2015; Schaafsma et al., 2015). Ces produits chimiques persistants sont particulièrement toxiques pour les éphéméroptères et les trichoptères, insectes aquatiques dont se nourrit la Paruline hochequeue (Morrissey et al., 2015).

iii) Effets de l’exploitation forestière et des ravageurs forestiers envahissants

La Paruline hochequeue affiche une forte préférence pour un couvert forestier mature offrant beaucoup d’ombre, et elle ne se rencontre pas dans un habitat de début de succession (Noon et al., 1979; Buffington et al., 1997; Prosser et Brooks, 1998; Tirpak et al., 2009). Selon Burke et al. (2011), l’espèce réagit de façon négative à la coupe à blanc, à la coupe progressive et à la coupe au diamètre minimal. Les opérations forestières, en particulier dans les vallées fluviales et les zones vallonnées, peuvent également entraîner une augmentation du ruissellement, de l’envasement, de la turbidité et de la température de l’eau, ce qui aura vraisemblablement des effets négatifs sur l’alimentation de l’espèce (Eaton, 1988).

La mortalité élevée de la strate arborescente supérieure due aux ravageurs forestiers envahisseurs et aux maladies peuvent avoir des conséquences néfastes sur les conditions de l’habitat. Deux insectes forestiers envahissants non indigènes sont particulièrement préoccupants en tant que menaces émergentes. En raison de l’association étroite entre la Paruline hochequeue et la pruche, l’expansion du puceron lanigère de la pruche (Adelges tsugae) est considérée comme une nouvelle menace importante pour l’aire de nidification de la Paruline hochequeue en Ontario (Friesen, comm. pers., 2015). L’insecte est décelé dans des endroits isolés du sud de l’Ontario depuis 2012 (Ryan, 2013). La mortalité étendue de la pruche est considérée comme une menace constante pour l’habitat de la Paruline hochequeue dans son aire de nidification principale, dans les Appalaches, aux États-Unis (Mattsson et al., 2009). L’importance de cette menace pour la population états-unienne est examinée plus en détail ci-dessous, car les déclins aux États-Unis auraient des effets négatifs sur l’immigration de la Paruline hochequeue au Canada.

Le longicorne asiatique (Anoplophora glabripennis) est un autre insecte exotique qui pourrait avoir des effets dévastateurs sur les écosystèmes des forêts décidues de l’Est puisqu’il attaque et tue tous les arbres à feuilles larges, les érables (Acer spp.) étant ses hôtes préférés. Dans l’Est du Canada, cet insecte a été observé dans la région du Grand Toronto, où une infestation découverte en 2003 a été éradiquée, mais où un nouveau site a été trouvé en 2013 (Ontario MNRF, 2014). La plupart des occurrences de Parulines hochequeue au Canada se trouvent dans un rayon de 150 km de l’infestation actuelle. Des infestations locales sont également présentes dans l’est des États-Unis, y compris le sud de l’Ohio et le sud-ouest de l’État de New York (US Forest Service, 2014).

La fragmentation et l’exploitation intensive des forêts ont été liées à des niveaux élevés de prédation et de parasitisme des nids chez les oiseaux forestiers, ce qui peut diminuer le taux de reproduction (Burke et al., 2011). Malgré des taux relativement élevés de parasitisme par les vachers, rien n’indique une réduction de la productivité ou une augmentation de la prédation dans les nids de Parulines hochequeue dans le sud-ouest de l’Ontario (ONRS, 2014). De plus, les populations de Vachers à tête brune connaissent un déclin marqué dans l’est du Canada depuis les années 1980, et la menace du parasitisme est vraisemblablement à la baisse (Environment Canada, 2014d).

v) Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents

La capacité de la Paruline hochequeue à s’adapter aux changements climatiques est incertaine. En raison de son arrivée hâtive dans les sites de reproduction, elle pourrait être particulièrement vulnérable à la discordance phénologique avec les insectes proies (Nantel et al., 2014). Des données montrent également que l’espèce est vulnérable aux phénomènes météorologiques violents, dont les pluies abondantes et les périodes de sécheresse (Eaton, 1958; Mattsson et al., 2009). Ces conditions extrêmes devraient devenir plus fréquentes au Canada, même si des variabilités régionales et saisonnières sont prévues (Chiotti et Lavender, 2008; Bush et al., 2014). Les changements relatifs aux précipitations sont particulièrement incertains, mais les précipitations pourraient diminuer dans le sud du Canada, tandis que l’évaporation pourrait augmenter; ces deux phénomènes pourraient accroître l’aridité saisonnière et réduire la disponibilité de l’eau dans certaines régions (Bush et al., 2014).

En revanche, la population canadienne de Parulines hochequeue pourrait tirer avantage de la hausse des températures. Selon une récente étude, l’enveloppe bioclimatique de cette espèce se déplacera vers le nord-est (National Audubon Society, 2014). Toute réduction des contraintes climatiques à la limite nordique de l’aire de répartition de la Paruline hochequeue pourrait permettre une expansion dans la région du sud du Bouclier, en Ontario, et dans la région forestière de l’Atlantique, dans le sud-est du Québec; ces deux régions possèdent un couvert forestier considérablement plus étendu et subissent moins de pression liée à la croissance de la population humaine que le sud de l’Ontario. Cependant, le réchauffement climatique permettra également une expansion vers le nord de ravageurs forestiers, comme le puceron lanigère de la pruche, dont la répartition semble actuellement limitée par les basses températures hivernales (Paradis, et al., 2008).

Menaces locales propres aux occurrences de reproduction au Canada

Plusieurs menaces propres aux occurrences de la Paruline hochequeue au Canada ont été observées récemment (voir les références au tableau 1)

  • Le développement résidentiel à proximité de l’habitat de la Paruline hochequeue est une menace constante grave à l’échelle locale.
  • La perturbation des oiseaux nicheurs par les utilisateurs récréatifs (pêcheurs, randonneurs et personnes qui promènent leur chien) le long des cours d’eau. La perturbation et l’envasement causés par les véhicules hors route qui traversent des ruisseaux continuent également d’être un problème à certains sites, notamment dans la plainte sablonneuse de Norfolk.
  • Le déboisement pour créer de nouvelles pentes de ski dans des centres de villégiature le long de l’escarpement du Niagara. Cette menace a été observée dans un seul site au cours des récents relevés. L’agrandissement supplémentaire de centres de ski le long de l’escarpement du Niagara est probablement très limité par les restrictions applicables à la planification et à l’utilisation des terres (voir Protection et propriété de l’habitat ci dessous).

Menaces pesant sur l’aire de reproduction aux États Unis

Jusqu’à récemment, les menaces pesant sur la Paruline hochequeue dans ses sites de reproduction aux États-Unis étaient généralement considérées comme localisées ou peu préoccupantes. Le couvert forestier dans l’est des États-Unis est étendu grâce à une longue période de reboisement des terres agricoles abandonnées (Drummond et Loveland, 2010) qui a suivi un long cycle de déforestation aux fins de l’agriculture après l’arrivée de colons européens et qui lui a permis de se remettre du creux historique observé vers 1910. De plus, les nombreux ruisseaux d’amont occupés par l’espèce se trouvent souvent dans des aires protégées, sur des terres publiques ou dans d’autres zones où la population humaine est éparse. L’acidification des ruisseaux à cause des précipitations acides et des rejets de sources ponctuelles (mines de charbon abandonnées) constitue la menace la plus importante et la plus généralisée dans l’habitat de la Paruline hochequeue aux États-Unis (Mulvihill et al., 2008).

Récemment, plusieurs nouvelles menaces pourraient avoir des conséquences graves sur les populations de Parulines hochequeue dans le nord-est des États-Unis, ce qui pourrait nuire à la résilience de la petite population canadienne, compte tenu de sa dépendance à l’égard de l’immigration continue en provenance des États-Unis. On s’inquiète de la transition du couvert forestier dans l’est des États-Unis, qui pourrait avoir commencé un nouveau stade, les pertes dépassant maintenant les gains (Drummond et Loveland, 2010). Les pressions exercées par l’utilisation des terres qui ont entraîné la conversion nette des forêts de 1973 à 2000 étaient largement attribuables à l’exploitation forestière, au développement et à l’exploitation minière (Drummond et Loveland, 2010).

Deux menaces émergentes importantes pour l’habitat de la Paruline hochequeue dans le nord-est des États-Unis sont décrites ci-dessous.

i) Déclin de la population de pruches à cause d’un insecte ravageur envahissant

On s’inquiète du fait que la mortalité étendue des pruches causée par le puceron lanigère de la pruche aura des effets négatifs sur les écosystèmes forestiers et fluviaux de l’est des États-Unis (Siderhurst et al., 2010; Trotter et al., 2013). Cet insecte exotique cause une grave défoliation et la mort des arbres dans les 4 à 15 années suivant l’infestation. Très peu d’arbres montrent une résistance, et il n’y a aucune mesure de contrôle connue qui peut être utilisée à l’échelle du paysage (Siderhurst et al., 2010; Trotter et al., 2013). Établi tout d’abord en Virginie en 1951, ce ravageur s’était propagé en 2013 dans 45 % de l’aire de répartition de la pruche dans l’est des États-Unis (Trotter et al., 2013). La vitesse de propagation, déjà généralement lente (jusqu’à environ 20 km/an), est encore plus lente dans les régions nordiques, où l’insecte fait face à des taux de mortalité élevés durant l’hiver (Paradis et al., 2008). À ce jour, la mortalité de la pruche aux États-Unis est apparente à l’échelle du peuplement, mais non à l’échelle du paysage (Trotter et al., 2013). Cependant, selon Trotter et al. (2013), la situation aux États-Unis est maintenant à un point de bascule, à partir duquel les conséquences de cette espèce sur les forêts de l’est des États-Unis passeront rapidement de négligeables à graves.

La mortalité des pruches entraîne une augmentation de la pénétration de la lumière dans les systèmes riverains, ce qui peut avoir des effets sur l’habitat de la Paruline hochequeue : hausse de la température de l’eau, modification des communautés d’insectes benthiques (Mattsson et al., 2009) dont dépend l’espèce et changement de la structure (augmentation de la strate arbustive) et de la composition (passage d’une forêt mixte à une forêt décidue) des forêts. Les changements de la composition et de la structure des forêts liées au déclin étendu de la pruche pourraient avoir des conséquences à long terme sur les populations de Parulines hochequeue. Des déclins démographiques locaux ont également été observés chez d’autres oiseaux forestiers associés à la pruche (p. ex. 70 % moins de couples de Moucherolles verts dans des sites très infestés; Allen et al., 2009), mais la réponse de la Paruline hochequeue à la mortalité de la pruche est encore inconnue. En effet, rien n’indique qu’il y a un déclin de la population dans les parties de l’aire de répartition états-unienne infestées par le puceron lanigère depuis de nombreuses décennies. Ainsi, de grandes incertitudes persistent à propos de la durée et de la gravité de cette menace pour les populations de Parulines hochequeue, mais la portée sera probablement généralisée et pourrait modifier considérablement les communautés écologiques et leurs interactions.

ii) Perte, fragmentation et dégradation de l’habitat attribuables à l’exploitation des ressources

Les populations de Parulines hochequeue au Kentucky et en Virginie-Occidentale, qui soutiennent un quart de la population reproductrice mondiale (PIFSC, 2013), sont touchées par l’exploitation des mines de charbon, notamment la nouvelle pratique qui consiste à décapiter des montagnes, ainsi que par le drainage minier acide (pratiques d’exploitation minière traditionnelles). En Virginie-Occidentale, 35 000 ha de forêts décidues matures ont été convertis en prairies et plus de 483 km de cours d’eau ont été directement touchés par la décapitation des montagnes. En outre, 4 830 km d’habitat riverain ont été dégradés par le drainage minier acide (West Virginia DNR, 2005). La Virginie-Occidentale abrite l’abondance relative la plus élevée de la Paruline hochequeue, et les populations dans cet État subissent un déclin à long terme (Sauer et al., 2014).

Cette dernière décennie a vu l’exploitation de deux nouvelles formes d’énergie, et les activités qui en découlent chevauchent géographiquement l’habitat principal de la Paruline hochequeue dans l’aire de répartition états-unienne. L’exploitation des gaz de schiste (par fracturation et fracturation hydraulique) et l’installation d’éoliennes au sommet de crêtes sont à l’origine de nouvelles menaces qui pèsent sur l’habitat de reproduction de la Paruline hochequeue. Ces deux formes de développement énergétique requièrent la construction de réseaux routiers importants, ce qui cause la fragmentation des forêts et accroît l’envasement et la turbidité. De plus, de nouveaux corridors de services publics sont nécessaires pour transporter l’électricité et le gaz naturel ainsi produits.

Par ailleurs, l’extraction des gaz de schiste exige beaucoup d’eau. Il est donc possible que cette exploitation ait des conséquences sur la quantité et la qualité des eaux souterraines et de surface à divers degrés, et le risque est le plus élevé dans les plus petits cours d’eau (Abdalla et Drohan, 2010). L’exploitation de vastes formations schisteuses aux États-Unis aura des effets sur une proportion élevée de l’aire de reproduction mondiale de la Paruline hochequeue. À titre d’exemple, environ 75 % de l’aire de reproduction en Pennsylvanie chevauche le gisement de gaz de schiste Marcellus (Mulvihill, 2012). Latta et al. (2014) ont rapporté des résultats préliminaires selon lesquels les Parulines hochequeue dans les bassins versants où sont effectuées des activités de fracturation présentent des charges beaucoup plus élevées de contaminants liés aux fluides de forage que les individus dans les bassins versants sans activités de fracturation. Les résultats initiaux d’une étude sur cinq ans réalisée par Franz et al. (2014) dans une région de la Virginie-Occidentale où les activités de fracturation sont à la hausse a indiqué que la qualité de l’habitat de la paruline était plus faible à proximité des nids touchés par les activités de fracturation, même si des changements de la densité des individus reproducteurs et de la survie dans les nids n’étaient pas apparents.

Perte et dégradation de l’habitat dans les quartiers d’hiver

L’espèce fait également face à des menaces durant le stade non reproducteur de son cycle vital à cause de la perte et de la dégradation des habitats d’hivernage et de migration en Amérique latine (PIFSC, 2012). Ces régions sont touchées par des changements étendus et rapides de l’utilisation des terres dus aux pressions causées par les activités de développement (NABCI, 2002). La conversion des forêts en terres agricoles est particulièrement préoccupante, car elle cause la perte directe de milieux riverains boisés et de milieux humides boisés. De plus, les activités forestières et agricoles réduisent la quantité et la qualité de l’eau. Comme il a été mentionné dans la section Tendances en matière d’habitat, de récentes études sur les tendances des changements de l’utilisation des terres dans cette région donnent à penser que la menace de la déforestation a quelque peu diminué, du moins dans certaines zones (Redo et al., 2012; Aide et al., 2013). Cependant, la dégradation de la qualité de l’eau demeure un problème important dans certaines parties de l’aire d’hivernage, y compris en République dominicaine (Latta, 2011) et à Porto Rico (Hallworth et al., 2011).

Collisions avec des bâtiments et des tours de communication durant la migration

Lors des migrations, la Paruline hochequeue risque de heurter des tours de communication (Longcore et al., 2013; voir également Mattsson et al., 2009) et des immeubles en hauteur (Loss et al., 2014). À ce jour, on n’a pas publié de rapport sur la mortalité attribuable aux éoliennes chez la Paruline hochequeue. Ces sources anthropiques de mortalité sont une préoccupation à cause de la taille relativement petite de la population mondiale de l’espèce (360 000 individus).

Nombre de localités

Les localités de cette espèce au Canada ne peuvent être dénombrées. Étant donné la dispersion de la Paruline hochequeue dans de nombreux sites à l’intérieur de plusieurs administratives, de même que l’hypothèse voulant que les menaces les plus graves soient vraisemblablement fondées sur le site et causées par des propriétaires fonciers, il y a de toute évidence plus de 10 localités.

Protection, statuts et classements

Statuts et protection juridiques

La Paruline hochequeue, son nid et ses œufs sont protégés de façon générale au Canada en vertu de la Loi de 1994 sur la convention concernant les oiseaux migrateurs; ils sont également protégés aux États-Unis et au Mexique en vertu d’une législation parallèle ainsi que sur les terres publiques du Québec en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune. Désignée menacée par le COSEPAC en 2015, l’espèce est inscrite à titre d’espèce préoccupante à l’annexe 1 de la LEP du Canada ainsi qu’à l’annexe 4 de la Loi de 2007 sur les espèces en voie de disparition de l’Ontario. La Paruline hochequeue fait également partie de la Liste des espèces de la faune susceptibles d’être désignées comme menacées ou vulnérables en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec.

L’objectif de gestion établi dans le plan de gestion fédéral de l’espèce vise à maintenir la taille et la répartition actuelles de la population de Parulines hochequeue -au Canada (Environment Canada, 2012). Au nombre des activités récentes réalisées dans le cadre du plan de gestion, on compte l’élaboration de l’ébauche d’un protocole de surveillance (Bickerton et Walters, 2011) et une intensification des activités de relevé.

Statuts et classements non juridiques

À l’échelle mondiale, l’espèce est considérée comme non en péril (G5) par NatureServe (2015) et est de préoccupation mineure selon la liste rouge de l’UICN (IUCN, 2012). L’espèce est également considérée comme non en péril (N5B) dans son aire de reproduction états-unienne (NatureServe, 2015).

À l’échelle nationale, la Paruline hochequeue est classée N3B (vulnérable, population reproductrice) au Canada (évaluée pour la dernière fois le 15 janvier 2013) et N5B (non en péril, population reproductrice) aux États-Unis (NatureServe, 2015). À l’échelle infranationale, elle est classée S3B (vulnérable, population reproductrice) en Ontario et S1B (gravement en péril, population reproductrice) au Québec (NatureServe, 2015). Elle est également classée S2S3 au Michigan (en péril/vulnérable), où elle a été désignée espèce préoccupante ( special concern). Elle est considérée comme non en péril (S5) ou apparemment non en péril (S4) dans les autres États des États-Unis qui bordent l’aire de répartition canadienne de l’espèce (tableau 3).

Dans le cadre du Plan nord-américain de conservation des oiseaux terrestres de Partnenaires d’envol, la Paruline hochequeue est l’une des 195 espèces « d’importance continentale » parce qu’il s’agit d’une espèce « d’intendance », 94 % de sa population mondiale se reproduisant dans le biome de l’Est (Rich et al., 2004). L’espèce ne fait pas partie de la liste des « espèces à surveiller » (liste des espèces les plus préoccupantes du continent) de Partenaires d’envol.

En raison de son statut d’espèce préoccupante au Canada, l’espèce est considérée comme une priorité dans deux régions de conservation des oiseaux (RCO) en Ontario (RCO nos 12 et 13; Environment Canada, 2014a, 2014b) et dans trois RCO du Québec (RCO nos 12, 13 et 14; B. Drolet, comm. pers., 2015).

Protection et propriété de l'habitat

Environ la moitié de tous les sites de reproduction récemment occupés sont situés sur des terres publiques, y compris des aires officiellement protégées (parcs provinciaux et réserves naturelles) et d’autres terres de conservation (p. ex. terres des offices de protection de la nature et forêts gérées). Cette statistique est particulièrement notable puisque plus de 90 % des terres dans le sud de l’Ontario et le sud-ouest du Québec sont privées. La proportion élevée de terres publiques dans les relevés de la Paruline hochequeue reflète en partie les activités de recherche biaisées, qui ciblaient les terres publiques accessibles, mais elle est également due en grande partie au fait que la conservation de l’habitat de reproduction typique de l’espèce est fréquemment assurée par des organismes publics en raison de ses valeurs esthétiques et écologiques, et que ces zones ne sont pas facilement aménagées, exploitées pour leur bois ou converties pour l’agriculture.

La plus vaste superficie d’habitat de nidification convenable sur des terres fédérales se trouve dans le parc de la Gatineau, dans la région de l’Outaouais, au Québec. En Ontario, l’espèce est considérée comme un migrateur rare mais régullier au parc national de la Pointe-Pelée (Parks Canada Agency, 2012) et à la réserve nationale de faune de Long Point (LPBO, 2014). Il y a certains indices de reproduction historique dans la réserve de Six Nations, dans le comté de Brant (Chamberlain et al., 1985) et dans la réserve de la Première Nation de Walpole Island (Eagles, 1987), mais ces indices sont plutôt faibles, et il n’y a pas eu d’observations récentes dans ces régions. La seule observation de la Paruline hochequeue réalisée sur les terres du ministère de la Défense nationale provient d’un rapport de 2009 dans le site de l’ancien camp Ipperwash (appartenant maintenant à la Première Nation de Stony Point; A. McIsaac, comm. pers., 2014). On a mentionné plusieurs occurrences dans des parcs provinciaux et des réserves naturelles, y compris sur le territoire des parcs de Pretty River Valley, de Devil’s Glen et Frontenac, en Ontario (Friesen et Lebrun-Southcott, 2012; Lebrun-Southcott et Friesen, 2013; D. Derbyshire, comm. pers., 2014). Plusieurs autres occurrences de paires multiples ont été rapportées dans des zones de conservation publiques gérées par des offices de protection de la nature locaux (Friesen et Lebrun-Southcott, 2012; Lebrun-Southcott et Friesen, 2013).

L’habitat de reproduction de la Paruline hochequeue le long de l’escarpement du Niagara est en partie protégé contre le développement en vertu de la Loi sur la planification et l’aménagement de l’escarpement du Niagara (adoptée en 1973) et du Plan d’aménagement de l’escarpement du Niagara connexe (2005). De nombreux sites de reproduction se trouvent sur les terres publiques des parcs de l’escarpement du Niagara et du réseau d’espaces libres, qui inclut de vastes zones naturelles (Niagara Escarpment Commission, 2014). Certains sites de reproduction et zones d’habitat additionnels sont protégés dans le cadre du Plan de conservation de la moraine d’Oak Ridgesde2001 et de la Loi de 2005 sur la ceinture de verdure, de même que selon des plans connexes de conservation et d’utilisation des terres et des stratégies sur le patrimoine naturel. Plusieurs sites en Ontario se trouvent dans des « zones d’intérêt naturel et scientifique », des « zones écologiquement vulnérables », des « terres humides d’importance provinciale » ou dans d’autres types de zones désignées comme faisant partie du patrimoine naturel et protégées à un certain degré grâce à des politiques provinciales ou régionales de planification de l’utilisation des terres.

La plus grande partie de l’habitat de reproduction convenable de la Paruline hochequeue au Canada se situe sur des terres privées, mais ces zones peuvent être protégées grâce à divers règlements et politiques. À titre d’exemple, les ravins, les plaines inondables et les milieux humides peuvent être zonés comme des « terrains exposés ». De plus, dans le sud de l’Ontario, les cours d’eau d’amont et les zones connexes d’alimentation de la nappe souterraine sont souvent inclus dans les zones de protection des sources en vertu de la Loi de 2006 sur l’eau saine. Le volet concernant le patrimoine naturel de la Déclaration de principes provinciale de l’Ontario appuie les mesures de conservation dans diverses zones et milieux où peut se trouver la Paruline hochequeue. De même, la Politique de protection des rives, du littoral et des plaines inondables du Québec protège l’habitat utilisé par cette espèce. Des lois fédérales et provinciales sont également conçues pour protéger les cours d’eau et l’habitat du poisson. Au Québec, l’habitat aquatique et la qualité de l’eau sont protégés en vertu de la Loi sur la conservation et la mise en valeur de la faune et de la Loi sur la qualité de l’environnement.

En Ontario, plusieurs zones importantes pour la conservation des oiseaux (ZICO) ont été désignées d’après les fortes concentrations à l’échelle nationale de Parulines hochequeue reproductrices et d’autres oiseaux en péril. On compte ainsi les ZICO du complexe du ruisseau Little Otter, du complexe forestier de Norfolk et de la vallée Dundas (IBA Canada, 2014). Cette désignation n’apporte cependant aucune protection juridique.

Remerciements et experts contactés

La rédactrice souhaite remercier les réviseurs qui ont commenté les ébauches du présent rapport, dont Ruben Boles, Corina Brdar, Bruno Drolet, Richard Elliot, Gilles Falardeau, Lyle Friesen, Tony Gaston, Isabelle Gauthier, Greg Mitchell, Guy Morrison, Chris Risley, Michel Robert, Jim Saunders, François Shaffer, Josée Tardif, Junior Tremblay et Scott Wilson.

Elle remercie également Environnement Canada (Lyle Friesen, Gilles Falardeau et Russ Weeber), Études d’oiseaux Canada (Sarah Dobney, Jody Allair et Catherine Jardine) ainsi que Frontenac Bird Studies (Daniel Derbyshire) de lui avoir fourni des données et des rapports inédits tirés de relevés de terrain de la Paruline hochequeue en Ontario et au Québec.

La rédactrice remercie aussi Regroupement QuébecOiseaux, Environnement Canada et Études d’oiseaux Canada de lui avoir fourni des données provenant de l’Atlas des oiseaux nicheurs du Québec. De plus, Études d’oiseaux Canada, Environnement Canada, Ontario Field Ornithologists, le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario et Ontario Nature ont fourni des données provenant de l’Atlas des oiseaux nicheurs de l’Ontario. Merci aux milliers de participants qui ont aidé à recueillir ces données.

Les mentions de migration ont été fournies par le Long Point Bird Observatory, le Pelee Island Bird Observatoryet le Haldimand Bird Observatory, qui font partie du Réseau canadien de surveillance des migrations (RCSM) coordonné par Études d’oiseaux Canada et Environnement Canada. Les données d’eBird Canada proviennent d’Études d’oiseaux Canada et du laboratoire d’ornithologie de Cornell; la rédactrice remercie tous les bénévoles qui ont recueilli des données pour ce projet.

L’information sur la situation actuelle de la Paruline hochequeue dans diverses régions de l’Ontario a été fournie par Dave Martin, Mike Burrell, Ken Burrell, Bill Wilson, Jeff Skevington, James Holdsworth, Ben Walters, Gregor Beck, Ted Maddeford et Andrew McIsaac. Al Sandilands a généreusement fourni le manuscrit d’un livre à paraître sur la Paruline hochequeue au Québec. L’information sur les occurrences historiques de l’espèce en Ontario et au Québec provient du Centre d’information sur le patrimoine naturel de l’Ontario (Don Sutherland, Martina Furrer) et du Centre de données sur le patrimoine naturel du Québec (Annie Paquet). Les données sur le baguage et la recapture de Parulines hochequeue proviennent quant à elles du Bureau canadien de baguage des oiseaux (Louise Laurin).

Sources d'information

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Sommaire biographique des rédactrices du rapport

Audrey Heagy est une biologiste de la conservation des oiseaux qui travaille pour Études d’oiseaux Canada, une organisation non gouvernementale sans but lucratif où l’on mène des recherches sur les oiseaux; le bureau principal de cette organisation se trouve à Port Rowan, en Ontario. Mme Heagy travaille à titre de biologiste de la conservation pour des organisations environnementales sans but lucratif et des sociétés d’experts-conseils depuis plus de 20 ans, dont 15 ans à travailler à la conservation des oiseaux terrestres en péril en Ontario. Elle a agi à titre de rédactrice principale de nombreux rapports et publications techniques, dont trois rapports de situation (mises à jour) du COSEPAC, le programme de rétablissement de l’Hirondelle rustique de l’Ontario ainsi que quatre plans de conservation des oiseaux terrestres de l’Ontario. Elle a coordonné et réalisé des relevés sur le terrain de la Paruline hochequeue dans le comté de Norfolk, en Ontario, en 2011 et en 2012, y compris des travaux de baguage et de surveillance des nids.

Collections examinées

Aucune collection n’a été examinée.

Annexe 1. Résultats du calculateur de menaces pour la Paruline hochequeue.

Tableau d’évaluation des menaces

Nom scientifique de l’espèce ou de l’écosystème :
Louisiana Waterthrush Larkesia motacilla
Date :
2015 03 17
Évaluateur(s) :
Dwayne Lepitzki, Jon McCracken, Audrey Heagy, Julie Perrault, Marcel Gahbauer, Lyle Friesen, Don Sutherland, François Shaffer, Ben Walters, Zoe Lebrun-Southcott, Brady Mattsson
Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact
Impact des menaces Impact des menaces (descriptions) Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact :
Maximum de la plage d’intensité
Comptes des menaces de niveau 1 selon l’intensité de leur impact :
Minimum de la plage d’intensité
A Très élevé 0 0
B Élevé 0 0
C Moyen 2 0
D Faible 3 5
- Impact global des menaces calculé : Élevé Moyen
Commentaires sur l’impact global des menaces
Les menaces sur l’habitat d’hivernage et celles durant la migration seront également prises en compte ici et précisées s’il y a lieu. Dans la plupart des cas, à moins d’indication contraire, les menaces concernant l’habitat de reproduction de l’espèce.
Threats Assessment Worksheet Table.
# Menace Impact
(calculé)
Portée
(10 prochaines années)
Gravité
(10 ans ou 3 gén.)
Immédiateté Commentaires
1 Développement résidentiel et commercial (en anglais seulement) D-Faible Faible Extreme (71-100%) Élevée (toujours présente) -
1.1 Zones résidentielles et urbaines D-Faible Petite (1 10 %) Extrême (71-100 %) Élevée (toujours présente) Il y a beaucoup de projets résidentiels dans la région de Collingwood, le long de l’escarpement. L’espèce vit également dans de nombreuses aires protégées. Des activités de développement peuvent avoir lieu tout juste au bord des ruisseaux. Le nombre d’oiseaux touchés (portée) tourne plus autour de la limite de 1 %. Il y a également des restrictions dans l’escarpement du Niagara
1.2 Zones commerciales et industrielles Négligeable Négligeable (< 1 %) Extrême (71-100 %) Élevée (toujours présente) Des oiseaux se heurtent aux fenêtres des immeubles de bureaux lors de la migration
1.3 Zones touristiques et récréatives Negligible Negligible (<1%) Extrême (71-100 %) Modérée (possiblement à court terme, < 10 ans) Il y a quelques stations de ski dans certaines parties de l’Ontario (p. ex. Osler Bluffs), et nombre de celles ci existent depuis 70 ans. L’impact est surtout lié au drainage. L’abattage d’arbres et l’agrandissement des stations se poursuivent.
2 Agriculture et aquaculture (en anglais seulement) Négligeable Négligeable (< 1 %) Légère (1 10 %) Élevée (toujours présente) -
2.1 Cultures annuelles et pérennes de produits autres que le bois Négligeable Négligeable (< 1 %) Légère (1 10 %) Élevée (toujours présente) On parle ici de la perte de milieux humides ou de l’expansion agricole. Il s’agissait d’une menace par le passé qui avait un impact certain, mais la menace est peut-être aujourd’hui moins grave. L’installation de nouvelles canalisations souterraines ainsi que l’irrigation auraient des effets sur l’espèce, notamment en causant des problèmes de qualité de l’eau et en abaissant la nappe phréatique. La gravité de la menace dépend de la proximité des ruisseaux. Le détournement des eaux souterraines est abordé au point 7.2. Les canalisations souterraines servant à l’agriculture représentent une menace négligeable dans cette section. La pollution de l’eau est abordée au point 9.
2.4 Aquaculture en mer et en eau douce - - - - Les élevages de crevettes dans les mangroves seraient une menace dans les aires d’hivernage, mais cette espèce ne fréquente probablement pas ces milieux.
3 Production d'énergie et exploitation minière - - - - -
3.1 Forage pétrolier et gazier - - - - On ne s’attend pas à des activités de fracturation dans l’aire de reproduction de la Paruline hochequeue. La fracturation pourrait cependant constituer un problème aux États Unis, mais l’impact global est inconnu pour le moment.
3.2 Exploitation de mines et de carrières - - - - Par le passé, l’extraction de gravier constituait une menace dans l’escarpement du Niagara, mais ce n’est plus le cas maintenant. La décapitation des montagnes pour exploiter le charbon pourrait être une menace aux États Unis, mais principalement sur la qualité de l’eau.
3.3 Énergie renouvelable - - - - Les collisions avec des éoliennes ne sont pas considérées comme une menace importante.
4 Corridors de transport et de servic (en anglais seulement)e D-Faible Petite (1 10 %) Légère (1-10%) Élevée (toujours présente) -
4.1 Routes et voies ferrées - - - - On prévoit l’amélioration des routes, mais aucune nouvelle construction de routes.
4.2 Lignes de services publics D-Faible Petite (1 10 %) Légère (1 10 %) Élevée (toujours présente) Les collisions avec des tours de communication et la création de corridors, qui causent des pertes d’habitat, seraient un problème.
5 Utilisation des ressources biologiques (en anglais seulement) D-Faible Restreinte (11-30%) Légère (1-10%) Élevée (toujours présente) -
5.3 Exploitation forestière et récolte du bois D-Faible Restreinte (11-30%) Légère (1-10%) Élevée (toujours présente) L’exploitation forestière aurait un impact important si elle avait lieu directement dans les habitats de reproduction et d’hivernage. Il y a des incertitudes entourant les effets.
6 Intrusions et perturbations humaines (en anglais seulement) Négligeable Négligeable (<1%) Négligeable (<1%) Élevée (toujours présente) -
6.1 Activités récréatives Négligeable Négligeable (<1%) Négligeable (<1%) Élevée (toujours présente) Les randonneurs, les personnes qui promènent leur chien, les pêcheurs et surtout les adeptes de VTT qui traversent les cours d’eau ont des effets sur les aires de nidification. Une proportion élevée de nids seraient exposés à ce type d’activités, mais les effets sont grandement inconnus. On a cependant noté dans le parc de la Gatineau les effets dus au piétinement du rivage des ruisseaux (lors de promenades avec des chiens).
6.3 Travail et autres activités Négligeable Négligeable (<1%) Négligeable (<1%) Élevée (toujours présente) La recherche scientifique a un effet négligeable. La menace augmenterait si la situation ou l’intérêt présentaient des problèmes de conservation.
7 Modifications des systèmes naturels (en anglais seulement) CD- Moyen-faible Restreinte-petite (1-30%) Élevée (31-70%) Élevé-modérée -
7.2 Gestion et utilisation de l’eau et exploitation de barrages D-Faible Restreinte (11-30%) Légère (1-10%) Élevée (toujours présente) Le détournement des eaux de surface (irrigation) est une menace importante pour l’espèce. Cependant, la superficie accordée à la production de tabac est plus localisée sur les plaines de sable, et les prélèvements d’eau ne constituent pas un problème aussi grave dans le centre de l’escarpement que dans les plaines sablonneuses. La productivité est touchée pas le détournement de l’eau (en particulier lors des années de sécheresse).
7.3 Autres modifications de l’écosystème CD-Moyen-faible Restreinte-petite (1-30%) Élevée (31-70%) Élevé-modérée Le puceron lanigère de la pruche et le longicorne asiatique (menace localisée) ont des effets sur l’écosystème et l’habitat; par conséquent, cette menace n’est pas abordée dans la section sur les espèces envahissantes. L’agrile du frêne pourrait également constituer un problème pour l’espèce. Il s’agit d’une menace qui touche également la population des États Unis, et donc l’immigration au Canada.
8 Espèces et gènes envahissants ou autrement problématiques (en anglais seulement) - - - - -
8.1 Espèces exotiques (non indigènes) envahissantes - - - - Toutes les espèces envahissantes qui ont des conséquences sur l’espèce modifient l’habitat, et sont donc traitées au point 7.3.
8.2 Espèces indigènes problématiques - - - - Les vachers, dont les populations sont en déclin, ne sont pas considérés comme une menace grave pour l’espèce.
9 Pollution (en anglais seulement) CD-Moyen-faible Restreinte-petite (1-30%) Élevée-légère (1-70%) Élevée (toujours présente) -
9.3 Effluents agricoles et sylvicoles CD-Moyen-faible Restreinte-petite (1-30%) Élevée-légère (1-70%) Élevée (toujours présente)) Beaucoup d’insectes aquatiques sont vulnérables aux pesticides (p. ex. les néonicotinoïdes), qui pourraient avoir des effets sur la productivité.
9.5 Polluants atmosphériques D-Faible Restreinte (11-30%) Modérée (11-30%) Élevée (toujours présente) La Paruline hochequeue est touchée par l’acidification. Cette menace est moins importante le long de l’escarpement. Les polluants atmosphériques constituent un problème pour l’espèce aux États Unis. Selon des publications, l’acidification des ruisseaux exerce des effets importants sur l’espèce (réduction importante de la densité des reproducteurs, pontes retardées). Cette menace fait référence notamment aux pluies acides au Québec et à l’acidification des ruisseaux de reproduction aux États Unis. Les dépôts de mercure (et leur rejet dans l’atmosphère à cause des pluies acides) sont également un problème.
11 Changements climatiques et phénomènes météorologiques violents (en anglais seulement) - - - - Les effets des changements climatiques ne devraient pas avoir de conséquences sur l’espèce au cours des dix prochaines années. Les effets sont inconnus, et pourraient être avantageux pour l’espèce.
11.1 Déplacement et altération de l’habitat - - - - Les changements météorologiques entraînent un changement dans les essences d’arbres présentes; ce sujet est abordé dans la section sur les modifications de l’écosystème.

Glossaire

Impact
Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l’espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d’intérêt. Le calcul de l’impact de chaque menace est fondé sur sa gravité et sa portée et prend uniquement en compte les menaces présentes et futures. L’impact d’une menace est établi en fonction de la réduction de la population de l’espèce, ou de la diminution ou de la dégradation de la superficie d’un écosystème. Le taux médian de réduction de la population ou de la superficie pour chaque combinaison de portée et de gravité correspond aux catégories d’impact suivantes : très élevé (déclin de 75 %), élevé (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : catégorie utilisée quand l’impact ne peut être déterminé (p. ex. lorsque les valeurs de la portée ou de la gravité sont inconnues); non calculé : l’impact n’est pas calculé lorsque la menace se situe en dehors de la période d’évaluation (p. ex. l’immédiateté est insignifiante/négligeable ou faible puisque la menace n’existait que dans le passé); négligeable : lorsque la valeur de la portée ou de la gravité est négligeable; n’est pas une menace : lorsque la valeur de la gravité est neutre ou qu’il y a un avantage possible.
Portée
Proportion de l’espèce qui, selon toute vraisemblance, devrait être touchée par la menace d’ici 10 ans. Correspond habituellement à la proportion de la population de l’espèce dans la zone d’intérêt (généralisée = 71-100 %; grande = 31-70 %; restreinte = 11-30 %; petite = 1-10 %; négligeable = < 1 %).
Gravité
Au sein de la portée, niveau de dommage (habituellement mesuré comme l’ampleur de la réduction de la population) que causera vraisemblablement la menace sur l’espèce d’ici une période de 10 ans ou de 3 générations (extrême = 71-100 %; élevée = 31-70 %; modérée = 11-30 %; légère = 1-10 %; négligeable = < 1 %; neutre ou avantage possible = > 0 %).
Immédiateté
Élevée = menace toujours présente; modérée = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à court terme [< 10 ans ou 3 générations]) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à court terme); faible = menace pouvant se manifester uniquement dans le futur (à long terme) ou pour l’instant absente (mais susceptible de se manifester de nouveau à long terme); insignifiante/négligeable = menace qui s’est manifestée dans le passé et qui est peu susceptible de se manifester de nouveau, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

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