Programme de rétablissement multi-espèces pour le paysage de Princeton 2013 : partie 1

Loi sur les espèces en péril
Série de Programmes de rétablissement
Adoption en vertu de l’article 44 de la LEP

Paysage de Princeton : psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, collomia délicat et antennaire stolonifère

Photo : paysage de Princeton visant le psilocarphe nain – population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de travailler ensemble pour établir des mesures législatives, des programmes et des politiques visant à assurer la protection des espèces sauvages en péril partout au Canada.

Dans l'esprit de collaboration de l'Accord, le gouvernement de la Colombie-Britannique a donné au gouvernement du Canada la permission d'adopter le « Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus var.brevissimus), le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) en Colombie-Britannique » (partie 2), en vertu de l'article 44 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Environnement Canada a inclus une addition à ce programme de rétablissement afin qu’il réponde aux exigences de la LEP et a exclu la section relative aux considérations socioéconomiques. Les facteurs socioéconomiques ne font pas partie du processus d’évaluation des programmes de rétablissement du gouvernement fédéral élaborés en vertu de la LEP.

Table des matières

Information sur le document – Partie 1

Partie 1 : Addition du gouvernement fédéral au « Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus var.brevissimus), le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) en Colombie-Britannique », élaborée par Environnement Canada

Partie 2 : « Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus var.brevissimus), le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) en Colombie-Britannique », élaboré par le Groupe de mise en œuvre du rétablissement des plantes rares de la région intérieure sud de la Colombie-Britannique pour le ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique

Information sur le document – Partie 1

Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus) - population des montagnes du Sud, le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) au Canada – 2013 - Partie 1

Couverture de la publication; Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus) - population des montagnes du Sud, le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) au Canada – 2013

Référence recommandée :

Environnement Canada. 2013. Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus) - population des montagnes du Sud, le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) au Canada, Série de Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa. 21p. + Annexe.

Pour télécharger le présent programme de rétablissement ou pour obtenir un complément d'information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du COSEPAC, les descriptions de la résidence, les plans d'action et d'autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

Illustration de la couverture : Terry T. McIntosh

Also available in English under the title:
“Multi-species Recovery Strategy for the Princeton Landscape, including Dwarf Woolly-heads (Psilocarphus brevissimus) Southern Mountain Population, Slender Collomia (Collomia tenella), and Stoloniferous Pussytoes (Antennaria flagellaris) in Canada”

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2013. Tous droits réservés.
ISBN 978-0-660-20961-6
No de catalogue. En3-4/164-2013F-PDF

Le contenu du présent document (à l'exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d'indiquer la source.

Partie 1 : Addition du gouvernement fédéral au « Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus var.brevissimus), le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) en Columbie-Britannique », élaborée par Environment Canada

Préface

En vertu de l'Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d'établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l'élaboration des programmes de rétablissement pour les espèces inscrites comme étant disparues du pays, en voie de disparition ou menacées et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d'ici cinq ans.

Le ministre fédéral de l'Environnement est le ministre compétent pour le rétablissement du psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, du collomia délicat et de l'antennaire stolonifère et a élaboré la composante fédérale du présent programme de rétablissement plurispécifique (partie 1), conformément à l'article 37 de la LEP. Ce programme a été préparé en collaboration avec la province de la Colombie-Britannique. L'article 44 de la LEP autorise le ministre à adopter un programme existant pour l’espèce, en partie ou en totalité, s’il estime que ce dernier est conforme aux exigences des paragraphes 41(1) ou (2) de la LEP. Le programme de rétablissement plurispécifique de plantes du paysage de Princeton, soit le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère (partie 2) annexé est fourni par la province de la Colombie-Britannique, à titre d’avis scientifique pour la gestion des espèces en Colombie-Britannique. Il a été préparé en collaboration avec Environnement Canada.

La réussite du rétablissement de ces espèces dépendra de l'engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent programme. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, ou sur toute autre compétence. Touts les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce programme et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien des plantes du paysage de Princeton, en l’occurrence le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud[1], le collomia délicat et l'antennaire stolonifère, et de l'ensemble de la société canadienne.

Le présent programme de rétablissement sera suivi d'un ou de plusieurs plans d'action qui présenteront de l’information sur les mesures de rétablissement qui doivent être prises par Environnement Canada et d'autres compétences et/ou organisations participant à la conservation des espèces. La mise en œuvre du présent programme est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

Ajouts et modifications apportés au document adopté

Les sections qui suivent traitent des exigences particulières de la LEP qui ne sont pas abordées dans le « Programme de rétablissement plurispécifique pour le paysage de Princeton visant le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus var.brevissimus), le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) en Colombie-Britannique » (partie 2 du présent document, ci-après appelé « programme de rétablissement provincial ») ou qui doivent être davantage commentées. Dans certains cas, l’information contenue dans certaines de ces sections peut aussi être plus à jour ou différer de l’information contenue dans le programme de rétablissement provincial.

1. Information sur la situation de l'espèce

Statut légal : Annexe 1 de la LEP (en voie de disparition); psilocarphe nain - population des montagnes du Sud (2007), collomia délicat (2005), antennaire stolonifère (2005). Les cotes de conservation données à chaque espèce figurent dans le tableau 1.

Tableau 1. Statut de conservation (NatureServe, 2011; Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique, 2011; British Columbia Conservation Framework, 2011) des plantes du paysage de Princeton : psilocarphe nain, collomia délicat et antennaire stolonifère.

Espèces Classement mondial (G) Classement national (N) Classement infranational (S) Désignation du COSEPAC Liste de la Colombie-Britannique B.C. Conservation Framework
Psilocarphe nain - population des montagnes du Sud (sauf pour le classement mondial)[2] G4T4?* Canada (NNR),
États-Unis (NNR)
Canada : Colombie-Britannique (S1); Alberta (S2S3); États-Unis : Californie (SNR), Idaho (S2), Montana (S1), Nevada (SNR), Oregon (SNR), Utah (SNR), Washington (SNR), Wyoming (S2) En voie de disparition (2006) Rouge La plus haute priorité : 1, en vertu de du but no 3**
Collomia délicat G4? Canada (N1),
NNR)
Canada : Colombie-Britannique (S1); États-Unis : Idaho (SNR), Nevada (SNR), Oregon (SNR), Utah (S2?), Washington (SNR), Wyoming (S3) En voie de disparition (2003) Rouge Haute priorité : 2, en vertu du but no 3
Antennaire stolonifère G5? Canada (NNR),
États-Unis (NNR)
Canada : Colombie-Britannique (S1); États-Unis : Californie (S3.2), Idaho (SNR), Oregon (SNR), Washington (SNR), Wyoming (S2) En voie de disparition (2004) Rouge La plus haute priorité : 1, en vertu du but no 3

*Cotes : 1 – gravement en péril; 2 – en péril; 3 – vulnérable (susceptible de disparaître du territoire ou de s’éteindre); 4 – apparemment non en péril; 5 – non en péril; H –possiblement disparue; NR –non classée; S3.2 – espèce relativement menacée en Californie. La cote T (« trinôme ») qui suit la cote mondiale d’une espèce indique que le statut est celui d’un taxon infraspécifique (sous-espèce ou variété).

**Les trois buts du British Columbia Conservation Framework (cadre de conservation de la Colombie-Britannique) sont les suivants : 1. Participer aux programmes mondiaux de conservation des espèces et des écosystèmes; 2. Empêcher que les espèces et les écosystèmes deviennent en péril; 3. Maintenir la diversité des espèces et des écosystèmes indigènes.

On estime que moins de 1 % de l'aire de répartition mondiale de chaque espèce se trouve au Canada.

2. Considérations socioéconomiques

Le programme de rétablissement provincial contient un bref énoncé sur les considérations socioéconomiques. Comme les facteurs socioéconomiques ne sont considérés dans aucun aspect de la préparation d’un programme de rétablissement élaboré en vertu de la LEP(voir le paragraphe 41(1) de la LEP), la section du programme de rétablissement provincial traitant des considérations socioéconomiques n’est pas considérée comme faisant partie du programme de rétablissement élaboré par le ministre fédéral de l'Environnement. En outre, les facteurs socioéconomiques ont été exclus de la préparation de toutes les autres sections de l’addition du gouvernement fédéral, y compris les sections relatives aux objectifs en matière de population et de répartition et à l'habitat essentiel.

3. Caractère réalisable du rétablissement

La présente section remplace la section « Caractère réalisable du rétablissement » présentée dans le programme de rétablissement provincial.

Le rétablissement des plantes du paysage de Princeton visées par le présent programme de rétablissement, soit le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus) - population des montagnes du Sud, le collomia délicat (Collomia tenella) et l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) est jugé réalisable sur les plans technique et biologique selon les quatre critères énoncés dans l’ébauche des politiques de la LEP (Gouvernement du Canada, 2009) :

1. Des individus de l'espèce sauvage capables de se reproduire sont disponibles maintenant ou le seront dans un avenir prévisible pour maintenir la population ou pour augmenter son abondance.

Espèce Réalisable Justification
Psilocarphe nain - population des montagnes du Sud Oui Des individus reproducteurs sont disponibles aux sites existants. Le psilocarphe nain se reproduit soit par autopollinisation ou par reproduction asexuée et il produit des graines en abondance. C’est une espèce annuelle; un réservoir de semences favorise la persistance des populations aux sites année après année et leur permet de se rétablir après des perturbations.
Collomia délicat Oui Des individus reproducteurs sont disponibles aux sites existants. Le collomia délicat est probablement autocompatible et autogame. C’est une espèce annuelle; un réservoir de semences facilite la persistance d'année en année sur les sites.
Antennaire stolonifère Oui Des individus reproducteurs sont disponibles aux sites existants. L’espèce est pollinisée par le vent et produit des graines par reproduction sexuée (pollinisation croisée). Les plantes se reproduisent également de façon végétative en produisant des stolons pourvus de plantules terminales.

 

2. Un habitat convenable suffisant est disponible pour soutenir l'espèce, ou pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l'habitat.

Espèce Réalisable Justification
Psilocarphe nain - population des montagnes du Sud
Collomia délicat
Antennaire stolonifère
Oui Un habitat convenable est disponible pour maintenir les populations existantes de la Colombie-Britannique, et de l’habitat convenable supplémentaire pourrait être rendu disponible par des activités de gestion ou de remise en état de l'habitat.

 

3. Les principales menaces pesant sur l'espèce ou son habitat (y compris les menaces à l'extérieur du Canada) peuvent être évitées ou atténuées.

Espèce Réalisable Justification
Psilocarphe nain - population des montagnes du Sud
Collomia délicat
Antennaire stolonifère
Oui Les principales menaces peuvent être évitées ou atténuées en collaboration avec les propriétaires fonciers et les gestionnaires des terres, par les mesures indiquées dans le programme de rétablissement provincial.

 

4. Des techniques de rétablissement existent pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition ou leur élaboration peut être prévue dans un délai raisonnable.

Espèce Réalisable Justification
Psilocarphe nain - population des montagnes du Sud
Collomia délicat
Antennaire stolonifère
Oui Les méthodes générales et les techniques de rétablissement requises pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition sont connues. À court terme, les techniques de rétablissement visent principalement à atténuer les menaces.

4. Objectifs en matière de population et de répartition

La présente section remplace les sections « But du rétablissement » et « Justification des buts du rétablissement » du programme de rétablissement provincial.

Environnement Canada a déterminé que les objectifs en matière de population et de répartition pour les plantes du paysage de Princeton, incluant le psilocarphe nain population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère sont :

Espèce Objectif en matière de population et de répartition
Psilocarphe nain - population des montagnes du Sud Maintenir la répartition et maintenir ou (dans la mesure du possible) accroître l'abondance des deux populations existantes connues de cette espèce au Canada, ainsi que de toute autre population existante qui pourrait être découverte.
Collomia délicat Maintenir la répartition et maintenir ou (dans la mesure du possible) accroître l'abondance de la seule population existante connue de cette espèce au Canada, ainsi que de toute autre population existante qui pourrait être découverte.
Antennaire stolonifère Maintenir la répartition et maintenir ou (dans la mesure du possible) accroître l'abondance des deux populations existantes connues de cette espèce au Canada, ainsi que de toute autre population existante qui pourrait être découverte.

Justification :

Les données sur l'abondance et la répartition de ces espèces au Canada n’ont toujours fait état que de deux populations existantes de psilocarphe nain - population des montagnes du Sud (relevé de 2004), d’une population existante de collomia délicat (relevé de 2003) et de deux populations existantes d'antennaire stolonifère (relevés de 2003, de 2008[3] et de 2011[4]). Aucune donnée n'indique que l'aire de répartition de ces espèces aurait déjà été plus étendue; un objectif visant à augmenter activement le nombre de populations n’est donc pas justifié. Toutefois, si d'autres populations naturelles sont découvertes, elles devront également être maintenues. Comme on ignore si les espèces étaient présentes en Colombie-Britannique avant 1997, les tendances à long terme de la taille des populations et des zones d'occupation sont inconnues. Il importe de noter, aux fins des activités futures de suivi et/ou d'estimation de tendances, qu’il est caractéristique d’observer des fluctuations de la taille de la population des espèces annuelles (collomia délicat et psilocarphe nain - population des montagnes du Sud) d’une année de relevé à l’autre (Bush et Lancaster, 2004). Là où la meilleure information disponible et/ou le suivi à long terme indiquent un déclin généralisé de la population, les mesures visant à augmenter l'abondance (p. ex. par l'ensemencement ou par un changement dans la gestion de l'utilisation des terres) sont appropriées.

5. Habitat essentiel

5.1 Désignation de l'habitat essentiel de l’espèce

La présente section remplace la section « Désignation de l'habitat essentiel de l'espèce » du programme de rétablissement provincial.

En vertu de l'alinéa 41(1)c) de la LEP, le programme de rétablissement doit inclure une désignation de l'habitat essentiel de l'espèce, dans la mesure du possible, et énoncer des exemples d'activités susceptibles d'entraîner la destruction de cet habitat. Dans le programme de rétablissement provincial, on indique que l'habitat essentiel n’a pas pu être désigné au moment de la rédaction, en raison du manque d’information sur les caractéristiques générales de l'habitat et les caractéristiques spécifiques des sites (notons que la désignation de l’habitat essentiel n’est pas obligatoire dans le cadre du processus provincial). Le présent document fédéral désigne l'habitat essentiel de ces espèces dans la mesure du possible; des limites plus précises pourront être cartographiées et de l’habitat essentiel supplémentaire pourra être ajouté si des recherches additionnelles montrent que des zones supplémentaires doivent être incluses dans l’habitat essentiel. Pour la désignation de l'habitat essentiel, il est de première importance de prendre en compte la superficie, la qualité et l’emplacement de l'habitat requis pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition.

Les caractéristiques écologiques des plantes du paysage de Princeton sont décrites dans le programme de rétablissement provincial et dans les rapports de situation du COSEPACpour le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud (COSEPAC, 2006), le collomia délicat (COSEPAC, 2003) et l'antennaire stolonifère (COSEPAC, 2004) :

  1. On trouve toutes ces plantes près de Princeton, en Colombie-Britannique, dans la zone biogéoclimatique du douglas taxifolié de l’Intérieur (IDFxh1), une région très chaude et très sèche de l’Okanagan, où le climat est continental, c’est-à-dire caractérisé par des étés chauds et secs, une période de végétation relativement longue et des hivers frais.
  2. Dans cet environnement, le secteur où se trouvent les plantes visées est situé à la limite ouest de la répartition des steppes arbustives ouvertes; la végétation est dominée par l'armoise tridentée (Artemisia tridentata) parsemée de pins ponderosa (Pinus ponderosa) et de douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii). L'habitat est associé à des sols inhabituels, principalement des sols gris foncés solodiques de la série de Roany. Green et Lord (1979) décrivent ce type de sol comme étant de texture moyennement grossière, moyenne et fine, constitué matériaux moyennement alcalins incluant du till et des colluvions[5] composés principalement de grès et de schiste tertiaires, et occupant des escarpements raides et des pentes de vallées. Les sols sont bien drainés et contiennent de l'argile bentonitique qui provient des sédiments de Princeton sous-jacents. Les pentes abruptes et la faible perméabilité des matériaux sous-jacents font que ces sols s'érodent facilement.
  3. Au sein du secteur décrit, les associations écologiques et les microhabitats propres à un site ou à une espèce qu’on a pu observer incluent des mares printanières[6], des pentes érodées parcourues de suintements printaniers et des versants secs et érodés de crêtes sableuses :
 
Espèce Microhabitat Association
Psilocarphe nain - population des montagnes du Sud Mares printanières et berges d’étangs éphémères. Les sites occupés ont des fonds argileux calcaires; le sol est humide au printemps et il est sec, dur et craquelé en été. Le psilocarphe nain est considéré comme une espèce spécifiquement associée aux mares printanières, sa tolérance aux inondations lui permet de supplanter les espèces vivaces des prairies, tandis que sa tolérance à la dessiccation du sol et à la chaleur durant la sécheresse estivale lui permet de prospérer aux endroits où les espèces aquatiques ou de milieux humides ne le peuvent pas. Les mares printanières se trouvent dans les grandes clairières et sont dominées par les plagiobothrydes (Plagiobothrys spp.) et par les renouées (Polygonum polygaloides). D'autres espèces se trouvent à proximité des mares printanières, notamment la danthonie à épillet solitaire (Danthonia unispicata), la ratoncule naine (Myosurus minimus), le vulpin de Caroline (Alopecurus carolinianus), la gnaphale palustre (Gnaphalium palustre) et la deschampsie fausse-danthonie (Deschampsia danthonioides).
Collomia délicat Parcelles d’une pente d’une crête sableuse, érodée et fortement inclinée, et orientée au sud-est. La crête de sable fin est constituée de matériaux fluviatiles datant de la dernière glaciation. Les parcelles érodées des pentes sont faiblement végétalisées (environ 20 %). Les végétaux associés comprennent l'amélanchier à feuilles d'aulne (Amelanchier alnifolia) et diverses plantes herbacées : astragale prostré (Astragalus miser), collomia à feuilles linéaires (Collomia linearis), phacélie linéaire (Phacelia linearis), linaire à feuilles larges (Linaria genistifolia ssp.dalmatica), brome des toits (Bromus tectorum), agropyre à épi (Pseudoroegneria spicata). La crête est parsemée de douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii) et de pins ponderosa (Pinus ponderosa).
Antennaire stolonifère Pentes modérées exposées au sud. Les sites occupés ont un régime hydrologique distinct, caractérisé par des suintements hivernaux éphémères suivis d'un assèchement au début de l'été. Le régime d'humidité du sol est associé à un phénomène d'érosion (un lent glissement du sol vers l’aval de la pente). En raison de l'érosion de la pente, les sites occupés ont des sols minéraux exposés et sont couverts d'une végétation clairsemée. Les végétaux associés incluent : des occurrences clairsemées de pins ponderosa (Pinus ponderosa) et de douglas de Menzies (Pseudotsuga menziesii), ainsi que l'armoise tridentée (Artemisia tridentata), l'agropyre à épi (Pseudoroegneria spicata), le pâturin du Nevada (Poa secundassp. juncifolia), la danthonie à épillet solitaire (Danthonia unispicata), des vergerettes (Erigeronspp.), des lomatiums (Lomatiumspp.) et la sabline capillaire (Arenaria capillaris).

L'habitat essentiel des plantes du paysage de Princeton, soit le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud (deux populations), le collomia délicat (une population) et l'antennaire stolonifère (deux populations), est désigné comme étant la zone occupée par des individus ou par des groupes d’individus, laquelle comprend l’espace associé aux erreurs potentielles des appareils de localisation GPS (marge d’incertitude de 5 m à 150 m) et une zone additionnelle de 50 mètres (c.-à-d. la distance relative à la zone critique de fonction[7]) pour englober les zones immédiatement adjacentes. L'habitat essentiel comprend également l’ensemble de toute partie d’élément écologique distinct[8] qui est associé et indispensable à la formation et au maintien des conditions d’habitat convenable, et qui constitue le contexte écologique des microhabitats occupés. Les éléments écologiques distincts désignés comme habitat essentiel pour les plantes visées comprennent les bassins versants des mares printanières (pour le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud) et les parcelles des pentes associées aux occurrences (collomia délicat et antennaire stolonifère). Lorsque des occurrences (individu ou groupe de plantes) sont à proximité immédiate l'une de l'autre (c.-à-d. que moins de 100 m séparent la zone d’incertitude et la zone critique de fonction) et/ou lorsqu’elles sont associées au même élément écologique distinct, avec présence continue de caractéristiques d’un habitat convenable entre les deux, l’habitat connectif (c.-à-d. la zone se trouvant entre les occurrences) est désigné comme habitat essentiel.

Comme les éléments anthropiques existants (dont les chemins en usage ainsi que les maisons et les aménagements urbains et résidentiels associés) n’offrent pas les caractéristiques biophysiques nécessaires au psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, au collomia délicat et à l'antennaire stolonifère, ils ne sont pas inclus dans l’habitat essentiel, même s’ils se trouvent à l’intérieur de la distance minimale relative à la zone critique de fonction (c.-à-d. 50 m) de l’occurrence. Les zones renfermant de l’habitat essentiel sont présentées à l'annexe 1. Les méthodes et des processus décisionnels relatifs à la désignation de l'habitat essentiel sont décrits en détail dans un document de référence consigné dans les archives.

5.2 Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel

La présente section remplace la section « Calendrier des études visant à désigner l’habitat essentiel » du programme de rétablissement provincial.

L'habitat essentiel désigné pour les plantes du paysage de Princeton, soit le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère, est suffisant pour atteindre les objectifs en matière de population et de répartition; par conséquent, aucun calendrier des études n'est nécessaire.

5.3 Exemples d’activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel

La compréhension de ce qui constitue la destruction de l’habitat essentiel est nécessaire à la protection et à la gestion de l’habitat essentiel. La destruction est déterminée au cas par cas. On peut parler de destruction lorsqu'il y a dégradation d'une partie de l'habitat essentiel, soit de façon permanente ou temporaire, à un point tel que l'habitat essentiel n'est plus en mesure d'assurer ses fonctions lorsque exigé par l'espèce. La destruction peut découler d'une activité unique à un moment donné ou des effets cumulés d'une ou de plusieurs activités au fil du temps. Le programme de rétablissement provincial fournit une description détaillée des facteurs limitatifs et des menaces potentielles qui pèsent sur les plantes du paysage de Princeton. Le tableau 2 présente une liste non exhaustive des activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel des espèces visées.

Tableau 2. Exemples d'activités susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel des plantes du paysage de Princeton : le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère.

Activité Description de l’activité entraînant la destruction de l'habitat essentiel ou y contribuant Niveau de la menace

Conversion de l’environnement naturel pour les activités humaines :

  • aménagement résidentiel et industriel
  • extraction des ressources naturelles (exploitation minière)
  • construction de routes
  • travaux touchant le réseau hydrologique (forage de puits, systèmes d'irrigation, déviation des cours d'eau)
La conversion de l’environnement naturel entraîne la perte directe de l'habitat par l'élimination ou l'enfouissement des occurrences existantes ou de leur réservoir de semences. Les travaux d’aménagement peuvent indirectement provoquer une perte d’habitat en perturbant la dynamique et les processus écologiques naturels qui assurent la pérennité de l'habitat essentiel disponible (p. ex. érosion, modification du réseau hydrologique) et/ou peuvent polluer les eaux de surface au point d’affecter la persistance des plantes du paysage de Princeton. Élevé à modéré
Utilisation de véhicules et de motos tout-terrain Le passage des véhicules et des motos tout-terrain entraîne la formation d’ornières, le déplacement du substrat et la compaction du sol. Ces effets provoquent la perte directe d'habitat essentiel par la destruction ou l'enfouissement des occurrences existantes ou de leur réservoir de semences. De plus, cette activité peut indirectement provoquer une perte d’habitat en perturbant les processus écologiques naturels qui assurent la pérennité de l'habitat essentiel disponible (p. ex. érosion, modification du réseau hydrologique) au point d’affecter la persistance des plantes du paysage de Princeton. Élevé à modéré
Intensité inappropriée[9] de broutage par le bétail Le pâturage intensif provoque la perturbation du sol et la perturbation et/ou la destruction de la végétation, ainsi que le déplacement du substrat, la compaction du sol et l’accumulation excessive de matières fécales. Ces effets entraînent la perte directe d'habitat essentiel par l'élimination ou l'enfouissement des occurrences existantes ou de leur réservoir de semences. Le pâturage intensif peut indirectement provoquer une perte d’habitat en perturbant la dynamique et les processus écologiques naturels qui assurent la pérennité de l'habitat essentiel disponible (p. ex.érosion, modification du réseau hydrologique) et/ou peut polluer les eaux de surface au point d’affecter la persistance des plantes du paysage de Princeton. Modéré
Introduction délibérée d’espèces exotiques envahissantes ou application de mesures de contrôle d’espèces envahissantes existantes Les espèces exotiques envahissantes entraînent la réduction de l’habitat disponible pour les plantes du paysage de Princeton (effet direct) ainsi que la modification du couvert (ombre) et de la disponibilité de l'eau et des éléments nutritifs (effets indirects) au point d’éliminer la niche écologique des plantes du paysage de Princeton. Les efforts visant à contrôler les plantes envahissantes par des moyens mécaniques ou chimiques (herbicides non spécifiques) peuvent également entraîner l'altération de l'habitat au point de le rendre non convenable pour les plantes du paysage de Princeton. Faible

Les activités les plus susceptibles d'entraîner la destruction de l'habitat essentiel comprennent l’aménagement, l'extraction des ressources naturelles, les activités récréatives, l’intensité inappropriée du broutage et la lutte contre les mauvaises herbes.

La conversion de l’environnement naturel du paysage de Princeton pour les activités humaines peut entraîner une perte d'habitat essentiel. Le sous-sol de l'habitat essentiel de Princeton désigné pour le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère contient du méthane de houille, une ressource importante sur le plan économique. Les activités d'extraction, si elles sont entreprises, auraient des effets extrêmement destructeurs, directs et indirects, sur les populations (l’enfouissement résultant de la « valorisation » des boues de forage, la perturbation du régime hydrologique souterrain et la pollution des eaux de surface, par exemple). D'autres activités d’aménagement, comme la construction d’habitations et de routes, l’irrigation ou les activités loisirs peuvent également affecter les populations existantes, détruire l'habitat essentiel et/ou perturber la dynamique et les processus écologiques naturels nécessaires à la persistance des espèces dans l’environnement. Les microsites humides saisonniers (c.-à-d.les mares printanières essentielles aux espèces) sont les plus susceptibles d’être endommagés par les véhicules tout-terrain et les vélos. La perturbation du sol et l'orniérage peuvent modifier le régime d'humidité du sol ou la configuration de l'érosion, entraînant l'altération (et ainsi la perte) de l'habitat essentiel.

Le bétail fréquente toujours les zones désignées comme habitat essentiel. Le broutage du bétail peut entraîner la destruction de l'habitat essentiel par compactage du sol et provoquer d'autres dommages physiques à l’habitat par le piétinement, la pollution ou l'ensevelissement des occurrences de plantes sous les matières fécales. Toutefois, les lacunes dans les connaissances sur les tendances des populations et l'utilisation historique de ces territoires rendent l’évaluation des effets des régimes de pâturage sur les populations existantes impossible et/ou peu concluante. L'utilisation intensive inappropriée des pâturages sur plusieurs années serait vraisemblablement préjudiciable aux espèces visées parce qu’elle provoquerait la destruction permanente de l'habitat nécessaire aux plantes et à leurs propagules ainsi que du réservoir de semence des plantes annuelles, au point d’empêcher les populations de persister ou de se rétablir.

Les espèces exotiques envahissantes constituent une menace potentielle pour ces populations d'espèces en péril. Bon nombre de mauvaises herbes et d'espèces exotiques envahissantes, comme la linaire à feuilles larges (Linaria genistifolia ssp.dalmatica) et le brome des toits (Bromus tectorum), sont présentes dans la région; la compétition de ces espèces envahissantes peut, à terme, exclure les espèces visées. Certains herbicides utilisés pour lutter contre les mauvaises herbes et les plantes exotiques envahissantes peuvent également détruire l'habitat de populations d'espèces en péril en créant des conditions non favorables à leur survie.

6. Énoncé sur les plans d’action

La présente section remplace la section « Énoncé sur les plans d'action » du programme de rétablissement provincial.

Un ou plusieurs plans d'action pour le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère seront publiés dans le Registre public des espèces en péril d'ici 2018.

7. Effets sur l'environnement et sur les espèces non ciblées

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l'EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des programmes peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l'EES sont directement inclus dans le programme lui-même.

Les mesures de rétablissement proposées ne devraient pas avoir d'effets négatifs sur d'autres espèces. Les activités visant à conserver les plantes du paysage Princeton, soit le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère, devraient avoir des effets neutres ou une incidence favorable indirecte sur les autres espèces de la région. Les plantes du paysage de Princeton ciblées se trouvent dans une région à l’écologie unique, où on trouve également plusieurs espèces de plantes rares à l'échelle provinciale : vulpin de Caroline (Alopecurus carolinianus), renouée à fleurs entassées (Polygonum polygaloides ssp.confertiflorum), castilléjie de Cusick (Castilleja cusickii), chénopode noirâtre (Chenopodium atrovirens), gayophyton nain (Gayophytum humile), renouée de Kellogg (Polygonum polygaloides ssp.kellogii), mélique bulbeuse (Melica bulbosa var.bulbosa) et carex vallicole (Carex vallicola var.vallicola). Dans son relevé de 2008[10], Curtis Björk a recensé d’autres espèces de plantes rares à l'échelle provinciale dans un des sites où on trouve l'antennaire stolonifère : épilobe merveilleux (Epilobium mirabile), linanthe de Harkness (Leptosiphon harknessii), léwisie du Columbia (Lewisia columbiana var.columbiana), saxifrage d'Idaho (Micranthes idahoensis) et mimule à fleurs courtes (Mimulus breviflorus).

Parce qu'il est fort probable que plusieurs espèces locales rares se partagent l’habitat, les mesures de gestion à grande échelle, telles que l'élimination des espèces envahissantes ou l'utilisation d'herbicides, doivent être planifiées et mises en œuvre avec précaution. Toutes les activités de terrain (relevés, recherche et gestion) visant le rétablissement peuvent représenter une menace pour les espèces coexistantes (p. ex. par le piétinement, l'augmentation de l’herbivorie ou la dispersion accidentelle d’espèces exotiques pendant les activités visant leur élimination); il faut donc faire preuve d'une grande vigilance pour éviter les dommages.

8. Références

British Columbia Conservation Framework. 2011. Conservation Framework Summary: Psilocarphus brevissimus var. brevissimus, Collomia tenella, and Antennaria flagellaris (en anglais seulement). British Columbia Ministry of Environment, Victoria (Colombie-Britannique), (consulté le 7 juillet 2011).

Bush, D., Lancaster, J. 2004. Rare annual plants – problems with surveys and assessments, Prairie Conservation and Endangered Species Conference, 28 février 2004.

Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique. 2011. BC Species and Ecosystems Exploree (en anglais seulement), British Columbia Ministry of Environment, Victoria (Colombie-Britannique), (consulté le 7 juillet 2011)

[COSEPAC] Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. 2006. Évaluation et Rapport de situation du COSEPACsur le psilocarphe nain (Psilocarphus brevissimus) – Population des montagnes du Sud et Population des Prairies – au Canada – Mise à jour. Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), vii + 28 p.

[COSEPAC] Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. 2004. Évaluation et Rapport de situation du COSEPACsur l'antennaire stolonifère (Antennaria flagellaris) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), vii + 21 p.

[COSEPAC] Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. 2003. Évaluation et Rapport de situation du COSEPACsur le collomia délicat (Collomia tenella) au Canada, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), vii + 16 p.

Gouvernement du Canada. 2009. Politiques de la Loi sur les espèces en péril. Cadre général de politiques [ébauche]. Loi sur les espèces en péril : Séries de politiques et de lignes directrices. Environnement Canada, Ottawa (Ontario), 42 p.

Green, A.J., et T.M Lord. 1979. Soils of the Princeton area of British Columbia (Map Sheet 92 H/SE), report No. 14, British Columbia Soil Survey, Direction générale de la recherche, Agriculture Canada, Ministre des Approvisionnements et Services du Canada.

NatureServe. 2011. NatureServe Explorer: An online encyclopedia of life [application Web] (anglais seulement), version 7.1, NatureServe, Arlington (Virginie), (consulté le 7 juillet 2011).

Southern Interior Rare Plants Implementation Group. 2008. Multi-species recovery strategy for the Princeton Landscape, including dwarf woolly-heads(Psilocarphus brevissimus var.brevissimus), slender collomia (Collomia tenella), and stoloniferous pussytoes (Antennaria flagellaris) in British Columbia, préparé pour le British Columbia Ministry of Environment, Victoria(Colombie-Britannique), 28 p.

1 Au Canada, on ne trouve le psilocarphe nain que dans la vallée de la rivière Similkameen, au sud de Princeton, dans le centre-sud de la Colombie-Britannique (population des montagnes du Sud) ainsi qu’au sud-est de l'Alberta et au sud-ouest de la Saskatchewan (population des Prairies). La population des montagnes du Sud (Colombie-Britannique) et la population des Prairies (Alberta et Saskatchewan) sont séparées par une distance de plus de 500 km et par plusieurs chaînes de montagnes; ces populations sont traitées comme des unités désignables différentes en vertu de la LEP. Le programme de rétablissement de la Colombie-Britannique ne vise que la population des montagnes du Sud du psilocarphe nain. Il convient de noter que la variété brevissimus de Psilocarphus brevissimus est la seule représentante de l'espèce au Canada; dans les documents et dans les bases de données du gouvernement fédéral, le nom de l’espèce est tout simplement Psilocarphus brevissimus (dans les documents provinciaux, on utilise le nom complet).

2 La cote mondiale (G) établie par NatureServe (2011) pour le psilocarphe nain décrit la situation mondiale du Psilocarphus brevissimus var. brevissimus, qui comprend la population des montagnes du Sud et la population des Prairies au Canada.

3 Björk, C. 2008.Noteworthy Vascular Plants from the Cascade Lee, British Columbia, Botanical Electronic News, No 401, 25 novembre 2008 (en anglais seulement).

4 L'une des deux populations de l'antennaire stolonifère a été recensée et sa présence a été confirmée de nouveau le 7 juin 2011; observateurs : Kella Sadler (Environnement Canada), Andrew Robinson (Environnement Canada), Terry McIntosh (consultant), Orville Dyer (ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles de la Colombie-Britannique), Kirk Safford (ministère de l'Environnement de la Colombie-Britannique).

5 Les matériaux colluviaux se composent de sédiments, de fragments et de débris de roches qui, sous l’effet de l'érosion et de la gravité, s’accumulent au pied des pentes.

6 Les mares printanières sont de petits bassins temporaires qui retiennent l'eau sur une base saisonnière. Elles sont sèches pendant une partie de l'année et, de manière générale, l’eau atteint une profondeur maximale au printemps, après les pluies hivernales ou la fonte des neiges.

7 La distance relative à la zone critique de fonction a été définie comme étant la taille minimale des fragments d'habitat nécessaires au maintien des propriétés constitutives d’un microhabitat pour une espèce (p. ex. lumière essentielle, teneur en eau, taux d'humidité nécessaire à la survie). Les recherches actuelles fournissent une base logique pour proposer qu’une distance minimale relative à la zone critique de fonction de 50 m soit désignée comme habitat essentiel pour toutes les occurrences de plantes rares.

8 Les éléments écologiques ou du paysage « distincts » dont il est question ici sont les éléments visibles à l'échelle du paysage (grâce à l’utilisation de la cartographie détaillée des écosystèmes ou de photos aériennes) qui, à cette échelle, apparaissent comme des éléments écologiquement contigus dont les limites sont relativement distinctes (p. ex. les falaises, les berges, les terrains en pente, les bassins versants, les zones de suintement ou les formations végétales particulières) et qui rassemblent des conditions favorables à l’occurrence d'une espèce.

9 Le pâturage du bétail est (et a été, historiquement) courant dans les milieux où se trouvent la plupart des populations de plantes du paysage de Princeton. Il est possible qu'un certain degré de broutage soit nécessaire au maintien de l’habitat aux premiers stades de succession végétale, ce qui est essentiel pour la persistance des plantes du paysage de Princeton; ainsi, l'exclusion complète du bétail pourrait s'avérer inappropriée. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer la relation entre l’intensité du broutage et les tendances des populations de plantes à long terme.

10Björk, C. 2008. Noteworthy Vascular Plants from the Cascade Lee, British Columbia, Botanical Electronic News, No 401, 25 novembre 2008 (en anglais seulement)

Annexe 1. Cartes de l'habitat essentiel des plantes du paysage de Princeton, soit le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud, le collomia délicat et l'antennaire stolonifère, au Canada

Au Canada, les plantes du paysage de Princeton, soit le psilocarphe nain - population des montagnes du Sud (deux populations), le collomia délicat (une population) et l'antennaire stolonifère (deux populations), sont présentes sur des terres non domaniales à Princeton, en Colombie-Britannique (figures A1-A5).

Figure A1.Zones renfermant de l’habitat essentiel des plantes de Princeton (populations du nord). Les polygones définissent des zones de 46,9 ha (occupée par l'antennaire stolonifère et le collomia délicat) et de 4,9 ha (occupée par le psilocarphe nain), soit de 51,9 ha au total. Les éléments anthropiques existants à l'intérieur des polygones, y compris les chemins en usage, ne sont pas désignés comme habitat essentiel.

La figure A1 est une carte illustrant les zones renfermant l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère, du collomia délicat et du psilocarphe nain pour les populations du nord. Deux polygones irréguliers apparaissent de chaque côté de la route 3; le plus grand des deux polygones (46,9 hectares) renferme l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère et du collomia délicat, tandis que le plus petit (4,9 hectares) renferme l'habitat essentiel du psilocarphe nain.

Figure A2. Zones renfermant de l’habitat essentiel des plantes de Princeton (populations du centre-nord). Les polygones définissent des zones de 2,4 ha (occupée par le collomia délicat) et de 34,0 ha (occupée par l'antennaire stolonifère), soit de 36,3 ha au total. Les éléments anthropiques existants à l'intérieur des polygones, y compris les chemins en usage, ne sont pas désignés comme habitat essentiel.

La figure A2 est une carte illustrant les zones qui contiennent l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère et du collomia délicat pour les populations du centre-nord. Il y a un petit carré et un grand polygone à l'ouest de la route 3 sur la carte; le grand polygone (24 hectares) renferme l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère, tandis que le petit carré (2,4 hectares) renferme l'habitat essentiel du collomia délicat.

Figure A3.Zones renfermant de l’habitat essentiel des plantes de Princeton (populations du centre). Les polygones définissent des zones de 23,7 ha (occupée par le psilocarphe nain et l'antennaire stolonifère) et de 3,2 ha (occupée par le psilocarphe nain), soit de 26,9 ha au total. Les éléments anthropiques existants à l'intérieur des polygones, y compris les chemins en usage, ne sont pas désignés comme habitat essentiel.

La figure A3 est une carte illustrant les zones qui contiennent l'habitat essentiel du psilocarphe nain et de l'antennaire stolonifère pour les populations du centre. Il y a un petit carré sur le côté est de la route 3 et un plus grand polygone sur le côté ouest de la route 3; le plus grand polygone (23,7 hectares) renferme l'habitat essentiel du psilocarphe nain et de l'antennaire stolonifère, tandis que le petit carré (3,2 hectares) renferme l'habitat essentiel du psilocarphe nain seulement.

Figure A4.Zone renfermant de l’habitat essentiel des plantes de Princeton (populations du centre-ouest). Le polygone définit une zone de 10,2 ha, occupée par l'antennaire stolonifère. Les éléments anthropiques existants à l'intérieur du polygone, y compris les chemins en usage, ne sont pas désignés comme habitat essentiel.

La figure A4 est une carte illustrant la zone qui contient l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère pour les populations du centre-ouest. Il existe un grand polygone (10,2 hectares) qui renferme l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère.

Figure A5. Zone renfermant de l’habitat essentiel des plantes de Princeton (populations du sud). Le polygone définit une zone de 5,1 ha, occupée par l'antennaire stolonifère. Les éléments anthropiques existants à l'intérieur du polygone, y compris les chemins en usage, ne sont pas désignés comme habitat essentiel.

FLa figure A5 est une carte illustrant la zone qui contient l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère pour les populations du sud. La surface carrée (5,1 hectares) indiquée sur la carte renferme l'habitat essentiel de l'antennaire stolonifère.

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