Plan de gestion du lapin de Nuttall de la sous espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada [Proposition] - 2014

Lapin de Nuttall de la sous espèce nuttallii

Table des matières

Partie 1 : Addition du gouvernement fédéral au « Plan de gestion du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii) en Colombie-Britannique », préparée par Environnement Canada

Partie 2 : « Plan de gestion du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) en Colombie Britannique », préparé par le British Columbia (B.C.) Nuttall’s Cottontail Working Group


Lapin de Nuttall de la sous espèce nuttallii

Environnement Canada. 2014. Plan de gestion du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada [Proposition], Série de Plans de gestion de la Loi sur les espèces en péril, Environnement Canada, Ottawa (Ontario), iv p. + annexe.

Pour télécharger le présent plan de gestion ou pour obtenir un complément d’information sur les espèces en péril, incluant les rapports de situation du Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC), les descriptions de la résidence, les plans d’action et d’autres documents connexes sur le rétablissement, veuillez consulter le Registre public des espèces en péril.

David Nagorsen

Also available in English under the title
"Management Plan for the Nuttall’s Cottontail nuttallii subspecies (Sylvilagus nuttallii nuttallii) in Canada [Proposed]"

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l’Environnement, 2014. Tous droits réservés.
ISBN
Numéro (Nº) de catalogue

Le contenu du présent document (à l’exception des illustrations) peut être utilisé sans permission, mais en prenant soin d’indiquer la source.


En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux ont convenu de travailler ensemble pour établir des mesures législatives, des programmes et des politiques visant à assurer la protection des espèces sauvages en péril partout au Canada.

Dans l’esprit de collaboration de l’Accord, le gouvernement de la Colombie-Britannique a donné au gouvernement du Canada la permission d’adopter le « Plan de gestion du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) en Colombie-Britannique » (partie 2 du présent document) en vertu de l’article 69 de la Loi sur les espèces en péril (LEP). Environnement Canada a inclus une addition à ce plan de gestion afin qu’il réponde aux exigences de la LEP.

Le Plan de gestion du gouvernement fédéral du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada comprend deux parties :

Partie 1 : Addition du gouvernement fédéral au « Plan de gestion du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (Sylvilagus nuttallii) en Colombie-Britannique », préparée par Environnement Canada

Partie 2 : « Plan de gestion du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) en Colombie Britannique », préparé par le B.C. Nuttall’s Cottontail Working Group


En vertu de l’Accord pour la protection des espèces en péril (1996), les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux signataires ont convenu d’établir une législation et des programmes complémentaires qui assureront la protection efficace des espèces en péril partout au Canada. En vertu de la Loi sur les espèces en péril (L.C. 2002, ch. 29) (LEP), les ministres fédéraux compétents sont responsables de l’élaboration des plans de gestion pour les espèces inscrites comme espèces préoccupantes et sont tenus de rendre compte des progrès réalisés d’ici cinq ans.

En vertu de l’article 65 de la LEP, le ministre compétent, en l’occurrence le ministre fédéral de l’Environnement, doit élaborer un plan de gestion pour toutes les espèces inscrites comme espèces préoccupantes. L’article 69 de la LEP autorise le ministre à adopter un plan existant pour l’espèce, en partie ou en totalité, s’il estime que ce plan comporte les mesures voulues pour la conservation de l’espèce.

Le plan de gestion provincial ci-joint (partie 2 du présent document) a été remis, à titre d’avis scientifique, aux compétences responsables de la gestion de l’espèce en ColombieBritannique. Environnement Canada a préparé la présente addition du gouvernement fédéral afin de respecter les exigences de la LEP.

La réussite de la conservation de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées qui participeront à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent plan de gestion. Cette réussite ne pourra reposer seulement sur Environnement Canada, ou sur toute autre compétence. Tous les Canadiens et toutes les Canadiennes sont invités à appuyer ce plan et à contribuer à sa mise en œuvre pour le bien du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii et de l’ensemble de la société canadienne.

La mise en œuvre du présent plan de gestion est assujettie aux crédits, aux priorités et aux contraintes budgétaires des compétences et organisations participantes.

Les sections suivantes ont été ajoutées pour satisfaire à certaines exigences relatives aux documents de rétablissement fédéraux qui ne sont pas abordées dans le Plan de gestion du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) en Colombie-Britannique.

La présente section vient s’ajouter à la section « Information sur l’espèce » (section 3) du plan de gestion du ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique.

Selon les estimations, le pourcentage de l’aire de répartition mondiale de cette espèce au Canada est de 5 % (COSEPAC, 2006).

Une évaluation environnementale stratégique (EES) est effectuée pour tous les documents de planification du rétablissement en vertu de la LEP, conformément à La directive du Cabinet sur l’évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes. L’objet de l’EES est d’incorporer les considérations environnementales à l’élaboration des projets de politiques, de plans et de programmes publics pour appuyer une prise de décisions éclairée du point de vue de l’environnement.

La planification du rétablissement vise à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général. Il est cependant reconnu que des plans peuvent, par inadvertance, produire des effets environnementaux qui dépassent les avantages prévus. Le processus de planification fondé sur des lignes directrices nationales tient directement compte de tous les effets environnementaux, notamment des incidences possibles sur des espèces ou des habitats non ciblés. Les résultats de l’EES sont directement inclus dans le plan lui-même, mais également résumés dans le présent énoncé, ci-dessous.

On ne prévoit aucune répercussion négative sur l’environnement ni sur d’autres espèces. Les mesures de gestion et de protection de l’habitat du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (p. ex. inventaire, sensibilisation, atténuation des menaces, conservation de l’habitat) favoriseront la conservation des autres espèces qui utilisent cet habitat, y compris d’autres espèces inscrites à l’annexe 1 de la LEP (p. ex. le porte-queue de Behr [Satyrium behrii], le Moqueur des armoises [Oreoscoptes montanus], la couleuvre nocturne du désert [Hypsiglena chlorophaea], le crotale de l’Ouest [Crotalus oreganus] et la couleuvre à nez mince du Grand Bassin [Pituophis catenifer deserticola]).

COSEPAC – Comité sur la situation des espèces en péril au Canada. 2006. Évaluation et rapport de situation du COSEPAC sur le lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii (PDF ; 1.34 mo) (Sylvilagus nuttallii nuttallii) au Canada – Mise à jour, Comité sur la situation des espèces en péril au Canada, Ottawa (Ontario), vii + 24 p.


Préparé par le ministère de l’Environnement de la ColombieBritannique

Avril 2013

Table des matières


La présente série présente les plans de gestion qui sont préparés en tant qu’avis à l’intention de la province de la Colombie Britannique. Ils sont élaborés conformément aux priorités et aux mesures de gestion établies dans le Conservation Framework (cadre de conservation) de la ColombieBritannique. La province prépare des plans de gestion pour les espèces susceptibles de devenir menacées ou en voie de disparition en raison de leur sensibilité aux activités humaines ou à certains phénomènes naturels.

Un plan de gestion établit un ensemble coordonné de mesures relatives à la conservation et à l’affectation des terres qui doit à tout le moins garantir que l’espèce ciblée ne deviendra pas menacée ou en voie de disparition. Un plan de gestion résume la meilleure information scientifique connue sur la biologie et les menaces pour guider l’élaboration d’un cadre de gestion. Enfin, le plan doit fixer des buts et des objectifs, et recommander des approches pour la conservation de l’espèce ou de l’écosystème .

Un plan de gestion offre des renseignements importants sur les menaces qui pèsent sur l’espèce et contient des lignes directrices sur les mesures de conservation que peuvent appliquer les particuliers, les collectivités, les utilisateurs des terres, les conservationnistes, les universitaires et les gouvernements qui s’intéressent à la conservation des espèces et des écosystèmes.

Pour obtenir de plus amples renseignements sur la planification du rétablissement des espèces en péril en Colombie Britannique, veuillez consulter la page Web du ministère de l’Environnement portant sur la planification (Ministry of Environment Recovery Planning) (en anglais seulement).

Plan de gestion du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) en Colombie Britannique
préparé par le ministère de l’Environnement de la Colombie Britannique
Avril 2013

British Columbia Ministry of Environment. 2013. Plan de gestion du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) en Colombie Britannique, ministère de l’Environnement de la ColombieBritannique, Victoria (Colombie Britannique), 20 p.

Jared Hobbs a fourni la photo du lapin de Nuttall de la couverture.

Il est possible de télécharger la version anglaise du présent document à partir de la page Web du ministère de l’Environnement de la Colombie Britannique portant sur la planification du rétablissement (en anglais seulement).

Données de catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives Canada

Management plan for the Nuttall's cottontail (Sylvilagus nuttallii) in British Columbia [electronic resource] / prepared by theB.C. Ministry of Environment

(British Columbia management plan series)
Electronic monograph in PDF format.
Includes bibliographical references
.
ISBN 978-0-7726-6696-3

1. Nuttall’s cottontail – British Columbia – Okanagan-Similkameen. 2. Mammal populations – British Columbia – Okanagan-Similkameen. 3. Wildlife management – British Columbia – Okanagan-Similkameen. I. British Columbia. Ministry of Environment II. Series: British Columbia Management Plan Series

QL737 L32 M36 2013 333.95'932416097115 C2013-980051-4

Le présent plan de gestion a été préparé par le B.C. Nuttall’s Cottontail Working Group(groupe de travail britanno-colombien sur le lapin de Nuttall) en tant qu’avis à l’intention des compétences et organismes responsables susceptibles de participer à la gestion de l’espèce.

Le présent document détermine les mesures de gestion qui sont jugées nécessaires, en se fondant sur les meilleurs renseignements scientifiques et les meilleures connaissances traditionnelles disponibles, pour empêcher que les populations du lapin de Nuttall de la Colombie-Britannique ne deviennent en voie de disparition ou menacées. Les mesures de gestion visant à réaliser les buts et les objectifs déterminés dans le présent document sont sujettes aux priorités et aux restrictions budgétaires des organismes et des organisations participants. Ces buts, ces objectifs et ces approches de gestion peuvent être modifiés dans le futur afin de répondre aux nouveaux objectifs et aux nouveaux résultats des recherches.

Les compétences responsables et tous les membres de l’équipe de gestion ont eu l’occasion d’examiner le présent document. Cependant, le document ne représente pas nécessairement les positions officielles des organismes ni les opinions personnelles de tous les membres de l’équipe de gestion.

La réussite de la conservation de l’espèce dépendra de l’engagement et de la collaboration d’un grand nombre de parties concernées susceptibles de participer à la mise en œuvre des recommandations formulées dans le présent plan de gestion. Le ministère de l’Environnement de la Colombie-Britannique encourage tous les gens de la Colombie-Britannique à participer à la conservation du lapin de Nuttall.

Le présent plan de gestion a été rédigé par Orville Dyer (ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles). Nous tenons à remercier Ellen Simmons, Richard Armstrong et Jeanette Armstrong du En’owkin Centre de nous avoir communiqué des connaissances traditionnelles. Nous sommes reconnaissants à Giselle Rehe (bénévole), Mike Sarell (Ophiuchus Consulting) et Purnima Govindarajulu (ministère de l’Environnement) d’avoir examiné le rapport et d’avoir transmis leurs commentaires. Le financement pour l’examen par les pairs a été fourni par le ministère de l’Environnement. Nous tenons également à remercier Jared Hobbs (ministère des Forêts, des Terres et de l’Exploitation des ressources naturelles) pour la photographie de la couverture. Le présent document est conforme au guide de la Colombie-Britannique pour la planification du rétablissement (British Columbia Ministry of Environment, 2010a).

Au Canada, le lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii nuttallii) a été désigné comme étant une espèce préoccupante par le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) en 1994 et en 2006. En 2007, il a été inscrit comme espèce préoccupante à l’annexe 1 de la Loi sur les espèces en péril(LEP). Les raisons de sa désignation comme espèce préoccupante comprennent la petite superficie d’habitat disponible (moins de 8 000 hectares (ha)) qui disparaît et se fragmente de plus en plus, la petite taille de la population (moins de 3 500 individus), la faible probabilité d’une immigration en provenance de l’État de Washington et l’incertitude considérable concernant la zone d’occupation actuelle. En Colombie-Britannique, la cote de conservation du lapin de Nuttall est S3 (l’espèce figure sur la liste bleue de la province et considérée comme étant une espèce préoccupante par le Conservation Data Centrre). Dans le Conservation Framework(cadre de conservation) de la Colombie-Britannique, le lapin de Nuttall constitue une priorité 2 en vertu du but 2 (Empêcher que les espèces et les écosystèmes deviennent en péril) et une priorité 3 en vertu du but 3 (Maintenir la diversité des espèces et des écosystèmes indigènes).

Le lapin de Nuttall est un petit lapin mesurant environ 32 centimètres (cm) de longueur et pesant près de 500 grammes (g). Son pelage est brun pâle sur le dos, gris sur les flancs et la croupe, et blanc sur le ventre. Le dessus de sa queue est gris et le dessous, blanc. La queue est souvent dressée de sorte que le dessous blanc est apparent. Cette caractéristique particulière trouve écho dans la langue syilx (Okanagan), où le nom du lapin de Nuttall est npəpqʷupaʔs, ce qui signifie « petite tache blanche sur l’arrière-train ». Sa petite taille, sa croupe grise et sa nuque brun pâle permettent de le distinguer du lièvre d’Amérique, qui mesure environ 44 cm de longueur et pèse plus de 1 kilogramme (kg) à l’âge adulte.

L’aire de répartition de l’espèce s’étend depuis la Colombie-Britannique jusqu’en Californie vers le sud, et jusqu’en Idaho et en Utah vers l’est. Au Canada, la sous-espèce nuttallii est uniquement présente en Colombie-Britannique, où on la trouve dans le sud de la vallée de l’Okanagan, depuis la frontière des États-Unis jusqu’à la région de Summerland et au parc provincial Okanagan Mountain vers le nord, principalement à une altitude inférieure à 800 mètres. L’espèce est également présente dans la vallée du cours inférieur de la rivière Similkameen, et plus au nord jusqu’à Keremeos. Les steppes arbustives denses à purshies tridentées ou à armoises ainsi que les affleurements rocheux forment l’essentiel de son habitat. Son alimentation comprend une variété d’herbes, de plantes herbacées non graminoïdes et d’arbustes. Cette espèce a été signalée pour la première fois en Colombie-Britannique en 1939, près d’Osoyoos, et semble s’être rapidement répandue, atteignant presque son aire de répartition actuelle vers 1956. La taille de la population n’est pas connue, mais elle est estimée à moins de 3 500 individus. La tendance démographique globale n’est pas connue, mais on croit que la population pourrait être en déclin en raison de la perte d’habitat attribuable au développement urbain et agricole, qui est la principale menace pesant sur l’espèce.

Le but de la gestion est de maintenir ou d’accroître l’abondance de la population du lapin de Nuttall dans toute l’aire de répartition actuelle de l’espèce en Colombie-Britannique, dans les bassins hydrographiques des rivières Okanagan et Similkameen.

Les objectifs sont les suivants :

  1. Préciser la distribution du lapin de Nuttall dans son aire de répartition en Colombie-Britannique, surtout les zones d’occupation situées dans des aires protégées et sur des terres publiques;
  2. Déterminer les habitats importants et les corridors de connexion;
  3. Protéger[1] les habitats importants et les corridors de connexion.

La protection d’une superficie suffisante d’habitat sous la forme de grandes parcelles interconnectées est essentielle à la conservation à long terme du lapin de Nuttall. Des activités d’inventaire supplémentaires sont nécessaires afin d’établir clairement l’aire de répartition actuelle de l’espèce, les habitats importants, les niveaux de protection actuels de l’habitat, les corridors importants et les autres besoins en matière de conservation. Les cartes actuelles de l’habitat surestiment l’étendue réelle de l’habitat, et le modèle de l’habitat doit être mis à jour pour qu’il soit possible d’établir des cibles justes en matière de protection d’habitat et d’empêcher toute perte accidentelle d’habitats existants. Pour être en mesure de recommander des mesures supplémentaires de protection de l’habitat visant l’atteinte des buts de conservation à long terme, des sites et des corridors importants devront être déterminés par des activités d’inventaire et de suivi.

Date de l’évaluation : Avril 2006

Nom commun (population)*: Lapin de Nuttall de la sous espèce nuttallii

Nom scientifique* :Sylvilagus nuttallii nuttallii

Statut selon le COSEPAC : Espèce préoccupante

Justification de la désignation : L’espèce a été observée pour la première fois au Canada il y a environ 70 ans et a depuis étendu son aire de répartition dans la région de l’Okanagan, où elle a peut être atteint sa distribution maximale. L’habitat restant de l’espèce dans la région de l’Okanagan couvre moins de 8 000 ha, est de plus en plus fragmenté et diminue toujours en raison de l’urbanisation et de l’agriculture. La taille totale de la population selon l’habitat disponible se compose probablement de moins de 3 500 individus. La possibilité d’une immigration de l’État de Washington est minimale en raison de la disponibilité décroissante de l’habitat. Il existe des incertitudes importantes quant à la zone d’occupation actuelle, laquelle aurait pu connaître un déclin au cours des quelques dernières décennies alors qu’il y a eu perte d’habitat.

Présence au Canada : Colombie-Britannique

Historique du statut selon le COSEPAC : Espèce désignée « préoccupante » en avril 1994 et en avril 2006.

*Les noms communs et scientifiques mentionnés dans la version anglaise du présent plan de gestion suivent les conventions d’appellation du Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, qui peuvent différer de celles du COSEPAC.

a Source : Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique (2013), sauf mention contraire.
b Non = Ne figure pas dans l’une des catégories de faune dont la gestion nécessite une attention particulière afin de contrer les répercussions des activités forestières et d’élevage menées sur des terres publiques en vertu de la Forest and Range Practices Act (FRPA; Province of British Columbia, 2002) et/ou à la Oil and Gas Activities Act (OGAA; Province of British Columbia, 2008).
c Annexe A = Désignée comme espèce sauvage en vertu de la Wildlife Act de la Colombie-Britannique, qui offre une protection contre la persécution directe et la mortalité (Province of British Columbia, 1982).
d S = infranational; N = national; G = mondial; T = sous espèce; B = population reproductrice; X = vraisemblablement disparue; H = possiblement disparue; 1 = gravement en péril; 2 = en péril; 3 = préoccupante, vulnérable à la disparition du pays ou de la planète; 4 = apparemment non en péril; 5 = manifestement répandue, abondante et non en péril; NA = sans objet; NR = non classée; U = non classable.
e Source : NatureServe (2012).
f Source : British Columbia Ministry of Environment (2010b).
g Échelle à six niveaux : de la priorité 1 (la plus élevée) à la priorité 6 (la moins élevée).

Le lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) est un petit lapin mesurant environ 32 cm de longueur et pesant environ 500 g à l’âge adulte. Son pelage est brun pâle sur le dos, gris sur les flancs et la croupe, et blanc sur le ventre. Le dessus de sa queue est gris et le dessous, blanc. La queue est souvent dressée de sorte que le dessous est apparent (COSEPAC, 2006). Sa petite taille, sa croupe grise et sa nuque brun pâle permettent de le distinguer du lièvre d’Amérique (Lepus americanus), qui mesure 44 cm de longueur et pèse plus de 1 kg à l’âge adulte (Nagorsen, 2005).

Le lapin de Nuttall est un récent ajout aux espèces fauniques de la Colombie-Britannique. Par conséquent, l’historique de l’utilisation traditionnelle de l’espèce dans la province n’est pas très long. Dans la langue syilx (Okanagan), le nom du lapin de Nuttall est npəpqʷupaʔs, prononcé « n pep co pâss », ce qui signifie « petite tache blanche sur l’arrière-train ». Le lapin n’a pas été particulièrement chassé. Cependant, s’il était rencontré ou tué, son pelage fin était utilisé comme ornement sur les berceaux de bébés ou servait à fabriquer des mocassins en raison de sa douceur (R. Armstrong et J. Armstrong, communication personnelle (comm. pers.), 2012).

L’aire de répartition du lapin de Nuttall de la sous-espèce nuttallii s’étend de l’Idaho et de l’Utah jusqu’en Californie vers l’ouest et jusqu’en Colombie-Britannique vers le nord, où elle atteint sa limite septentrionale (figure 1). Au Canada, la sous-espèce nuttallii est uniquement présente en Colombie-Britannique, où on la trouve dans le sud de la vallée de l’Okanagan, depuis la frontière des États-Unis jusqu’à la région de Summerland et au parc provincial Okanagan Mountain. Elle est également présente dans la vallée du cours inférieur de la rivière Similkameen jusqu’à Keremeos, au nord, et à l’embouchure de la rivière Ashnola, à l’ouest (figure 2). Elle a été observée jusqu’à une altitude de 1 200 m, mais sa présence est généralement observée à une altitude inférieure à 800 m (Nagorsen, 2005). La population est répartie dans environ 40 emplacements distincts dans trois grands types de tenures des terres (terres de la Couronne, réserves indiennes, terres privées) (COSEPAC, 2006). L’aire de répartition en Colombie-Britannique représente environ 5 % de l’aire de répartition mondiale de cette sous-espèce (COSEPAC, 2006).

Le lapin de Nuttall a été signalé pour la première fois en Colombie-Britannique en 1939, près d’Osoyoos. Une collecte importante de spécimens de musée avait eu lieu dans la région avant cette période, ce qui donne à penser que l’expansion de l’aire de répartition de l’espèce dans la province est relativement récente. L’espèce semble s’être rapidement répandue, atteignant presque son aire de répartition actuelle vers 1956, ce qui pourrait être le signe d’une grande capacité de dispersion. On ne s’attend pas à un accroissement supplémentaire de l’aire de répartition de cette sous-espèce, puisque l’habitat est moins convenable au-delà de la périphérie de son aire de répartition actuelle.

La taille de la population n’est pas connue, mais elle est estimée à moins de 3 500 individus selon l’habitat disponible (COSEPAC, 2006). Cependant, l’abondance de la population varie beaucoup au cours d’une même année, ainsi que d’une année à l’autre. Au cours d’une année donnée, le nombre d’individus atteint son maximum en août et baisse à l’automne et à l’hiver. Sullivan et coll. (1989) ont signalé une variation annuelle du nombre d’individus au site d’étude de Summerland allant de cinq individus au début de l’été à quinze au mois d’août, pour atteindre huit à la fin de l’hiver et quatre au printemps suivant. La densité observée variait de 0,23 à 0,43 animal par hectare. En Colombie-Britannique, les estimations annuelles du nombre de lapins de Nuttall à un site de recherche à Summerland, en Colombie-Britannique, variaient environ des deux tiers sur une période de trois ans (Sullivan et coll., 1989). En Oregon, les estimations annuelles de population variaient de 50 % sur deux ans (McKay et Verts, 1978). La tendance démographique globale n’est pas connue, mais on croit que la population pourrait être en déclin en raison de la perte d’habitat (COSEPAC, 2006). Il reste moins de 8 000 ha d’habitat potentiel (COSEPAC, 2006).

Figure 1 : Répartition mondiale du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) et de ses trois sous espèces : (A) S. nuttallii nuttallii, (B) S. nuttallii grangeri et (C) S. nuttallii pinetis (COSEPAC, 2006).

Figure 1 : Répartition mondiale du lapin de Nuttall (Sylvilagus nuttallii) et de ses trois sous espèces. (Voir description longue ci-dessous.)
Description longue pour la figure 1

Figure 2 : Aire de répartition du lapin de Nuttall en Colombie-Britannique (COSEPAC, 2006). Note : Les points noirs représentent les mentions d’occurrences, fondées sur les spécimens de musée historiques et les observations faites de 1939 à 2002.

Figure 2 : Aire de répartition du lapin de Nuttall en Colombie-Britannique (COSEPAC, 2006). (Voir description longue ci-dessous.)
Description longue pour la figure 2
3.4.1 Besoins biologiques et besoins en matière d’habitat

L’habitat du lapin de Nuttall se trouve principalement dans la zone biogéoclimatique de graminées cespiteuses et la zone ouverte de pins ponderosas (Carter et coll., 1993), mais peut également se trouver dans la zone du douglas de taxifolié de l’Intérieur (Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique, 2013). Les steppes arbustives à purshies tridentées (Purshia tridentata) et à armoises (principalement Artemisia tridentata) et les affleurements rocheux constituent les principaux habitats occupés par cette espèce (COSEPAC, 2006). Les armoises et les affleurements rocheux sont les caractéristiques les plus importantes de l’habitat de cette espèce aux États-Unis et il en va probablement de même au Canada (COSEPAC, 2006). Sullivan et coll. (1989) ont observé que l’espèce semblait préférer une couverture d’armoise relativement élevée (> 30 %). Le lapin de Nuttall utilise rarement les champs cultivés ou les vergers (Sullivan et coll., 1989), les prairies de fauche, les prés, les forêts de pins ponderosas ou de forêts de douglas de Menzies (Carter et coll., 1993). À l’occasion, il peut chercher de la nourriture dans des vergers et des champs cultivés, si ceux-ci sont adjacents à ses habitats de prédilection et qu’ils offrent une couverture adéquate. À plusieurs reprises, il a été observé en train d’utiliser des fourrés riverains adjacents à un habitat de steppe arbustive (M. Sarell, comm. pers., 2012). Les pratiques de gestion de vergers ne privilégient plus la production d’herbes hautes, donc l’habitat agricole est moins susceptible d’attirer l’espèce.Quelques lapins de Nuttall ont été observés dans des sites industriels et en marge des régions urbaines, lorsque ces emplacements leur procuraient un abri (p. ex. des wagons de métal en garage) et de la nourriture (O. Dyer, comm. pers., 2012). La plupart des habitats utilisés sont situés à une altitude inférieure à 800 m (Nagorsen, 2005). Le lapin de Nuttall ne creuse pas de terriers, mais peut se servir des terriers aménagés par d’autres espèces. Il utilise souvent une reposée (une dépression peu profonde dont la végétation a été arrachée afin d’exposer le sol nu) pour se reposer (COSEPAC, 2006).

Les lapins de Nuttall sont surtout solitaires, sauf au cours de la saison de reproduction (COSEPAC, 2006). La taille du domaine vital n’est pas connue pour la sous-espèce nuttallii, mais des renseignements existent concernant la taille du domaine vital d’une espèce apparentée, le lapin à queue blanche ( Sylvilagus floridanus), en Pennsylvanie. Althoff et Storm (1989) ont découvert que le domaine vital de la femelle du lapin à queue blanche variait de 2,1 ha à 2,8 ha selon la saison, et celui des mâles, de 3,1 ha à 7,8 ha. La plus grande variation du domaine vital des mâles a été observée au cours de la saison de reproduction.

Le lapin de Nuttall se nourrit de graminées, de plantes herbacées non graminoïdes et d’arbustes. Les graminées qu’il consomme comprennent l’agropyre à épi (Pseudoroegneria spicata), les stipes (Hesperostipa sp.) et les bromes (Bromussp.) (Nagorsen, 2005). Le broutage (tiges ligneuses) d’arbustes comme les armoises devient plus important à l’hiver (Nagorsen, 2005) lorsque la neige couvre la végétation basse dont il se nourrit. Le lapin de Nuttall ingère de nouveau ses boulettes fécales afin d’améliorer la digestion de la cellulose (Nagorsen, 2005).

La saison de reproduction s’étend de mars à juillet, les femelles ayant jusqu’à trois portées par année. Ainsi, la population atteint son sommet au mois d’août. La population subit une décroissance à l’automne et à l’hiver en raison des mortalités. La taille de la portée des femelles en Colombie-Britannique est inconnue, mais elle pourrait être semblable à celle des femelles de l’Oregon, qui ont en moyenne 4,6 lapereaux (McKay et Verts, 1979). Les femelles pourraient se reproduire au cours de leur première année, mais ne le font que rarement. Le lapin de Nuttall peut vivre jusqu’à l’âge de quatre ans. La mortalité survient principalement au cours de la première année (COSEPAC, 2006).

3.4.2 Rôle écologique/h5>

Le lapin de Nuttall est une récente addition, naturelle, à la faune de la Colombie-Britannique; il interagit donc depuis peu avec d’autres espèces de la province. Il est une proie potentielle du coyote (Canis latrans), du Grand-duc d’Amérique (Bubo virginiana), de la Buse à queue rousse (Buteo jamaicensis), de l’Aigle royal (Aquila chrysaetos) et du blaireau d’Amérique (Taxidea taxus) (COSEPAC, 2006). La couleuvre à nez mince (Pituophis catenifer) et le crotale de l’Ouest (Crotalus oreganus) ont été signalés par Diller et Johnson (1988) comme étant des prédateurs importants de jeunes lapins de Nuttall en Idaho. Ces reptiles sont probablement des prédateurs importants en Colombie-Britannique également. Un crotale de l’Ouest a été observé au moment où il avalait un lapin de Nuttall près de Keremeos (M. Sarell, comm. pers., 2012).

En Colombie-Britannique, le lapin de Nuttall est à la marge septentrionale de son aire de répartition mondiale, et la taille de sa population pourrait être limitée par les températures froides. Le taux de mortalité hivernale est élevé et, en Oregon, on a observé un taux semblable en corrélation avec des températures basses (McKay et Verts, 1978). En Colombie-Britannique, la répartition de l’espèce est probablement limitée en raison de sa dépendance envers les communautés des steppes arbustives (COSEPAC, 2006). La sécheresse est également un facteur limitatif, surtout pour les jeunes. La disponibilité de l’eau a été suggérée comme étant un facteur essentiel pour la survie des jeunes (Verts et coll., 1984). Sullivan et coll.(1989) ont suggéré que les étés secs, lorsqu’il y a moins de fourrage succulent, pourraient avoir provoqué une baisse des deux tiers du nombre de lapins de Nuttall au site d’étude de Summerland.

Les menaces sont définies comme étant les activités ou les processus immédiats qui ont causé, qui causent ou qui pourraient causer la destruction, la dégradation et/ou l’altération de l’entité à l’étude (population, espèce, communauté ou écosystème) dans la zone d’intérêt (à l’échelle mondiale, nationale ou infranationale) (Salafsky et coll., 2008). Dans le cadre de l’évaluation des menaces, seules les menaces actuelles et futures sont prises en considération.[2] Les menaces présentées ici ne comprennent pas les menaces liées à la biologie de l’espèce ou de la population, comme la dépression de consanguinité, la petite taille des populations et l’isolement génétique, ni la probabilité de la régénération ou de la recolonisation des écosystèmes, qui sont considérés comme étant des facteurs limitatifs.[3]

Pour la plupart, les menaces sont liées aux activités humaines, mais elles peuvent être d’origine naturelle. L’impact des activités humaines peut être direct (p. ex. destruction d’habitat) ou indirect (p. ex. introduction d’espèces envahissantes). L’incidence des phénomènes naturels (comme les incendies, les ouragans ou les inondations) peut être particulièrement importante lorsque l’espèce ou l’écosystème est concentré en un emplacement ou a peu d’occurrences, ce qui pourrait être attribuable aux activités humaines (Master et coll., 2009). Les phénomènes naturels sont compris cette définition d’une menace, mais avec circonspection. Ces événements stochastiques ne devraient être considérés comme une menace que lorsqu’une espèce ou un habitat a subi des torts si grands (attribuables à d’autres menaces) qu’elle en en a perdu sa capacité de résilience et qu’elle est, par conséquent, vulnérable aux perturbations provoquées par les phénomènes naturels (Salafsky et coll., 2008) au point que l’incidence d’un tel événement sur la population ou l’écosystème est considérablement plus grande que ce qu’elle aurait été historiquement.

La classification des menaces présentée ci-dessous se fonde sur le système uniforme de classification des menaces de l’UICN-CMP (Union mondiale pour la nature et Conservation Measures Partnership) et elle est compatible avec les méthodes utilisées par le Conservation Data Centre de la Colombie-Britannique et avec le Conservation Framework de la province. Pour obtenir une description détaillée du système de classification des menaces, consulter le site Web du CMP (en anglais seulement) (CMP, 2010). Les menaces peuvent être observées, inférées ou attendues à court terme. Ici, les menaces sont caractérisées en fonction de leur portée, de leur gravité et de leur imminence. L’impact est établi en fonction de la portée et de la gravité des menaces. Pour en savoir plus sur la façon dont les valeurs sont déterminées, consultez Master et coll. (2009) (en anglais seulement) et les notes au bas du tableau. Les menaces qui pèsent sur le lapin de Nuttall ont été évaluées pour toute la province (tableau 1).

Tableau 1 : Classification des menaces pesant sur le lapin de Nuttall en Colombie Britannique
Numéro de la menace Description de la menace Impacta Scopeb Gravitéc Imminenced
1 Développement résidentiel et commercial Faible Petite Extrême Élevée
1.1 Zones résidentielles et urbaines Faible Petite Extrême Élevée
2 Agriculture et aquaculture Faible Petite Extrême Élevée
2.1 Cultures annuelles et pérennes de végétaux non ligneux Faible Petite Extrême Élevée
4 Transport et corridors de services Faible Petite Extrême Élevée
4.1 Routes et chemins de fer Faible Petite Extrême Élevée
11 Changements climatiques et épisodes de temps violent Inconnu Généralisée Inconnue Modérée
11.2 Sécheresses Inconnu Généralisée Inconnue Modérée

a Impact – Mesure dans laquelle on observe, infère ou soupçonne que l'espèce est directement ou indirectement menacée dans la zone d'intérêt. L’impact de chaque menace est déterminé selon les valeurs de la portée et de la gravité et ne tient compte que des menaces actuelles et futures. L’impact d’une menace se traduit par une baisse des effectifs de la population d’une espèce ou par la disparition ou la dégradation d’une certaine superficie d’un écosystème. Le taux médian du déclin de la population ou de la superficie correspondant à chaque combinaison des valeurs de la portée et de la gravité se range dans les classes d’impact suivantes : très grave (déclin de 75 %), grave (40 %), moyen (15 %) et faible (3 %). Inconnu : Il est impossible de déterminer l’impact (p. ex. si la valeur de la portée ou de la gravité est « inconnue »). Non calculé : L’impact n’est pas calculé, parce que la menace est en dehors du cadre temporel de l’évaluation (p. ex. l’imminence est sans importance/négligeable ou faible, parce que la menace est considérée comme une menace passée). Négligeable : La portée ou la gravité est négligeable. Ne présente aucune menace : La gravité est cotée « neutre » ou « possiblement favorable ».
b Portée – Proportion des effectifs de l’espèce, généralement dans la zone d’intérêt, qui sera vraisemblablement touchée par la menace d’ici dix ans. (Généralisée = de 71 % à 100 %; grande = de 31 % à 70 %; moyenne = de 11 % à 30 %; petite = de 1 % à 10 %; négligeable < 1 %).
c Gravité – Niveau de dommage que causera vraisemblablement la menace à l’effectif touché (portée) d’ici dix ans ou en trois générations. Habituellement une mesure de l’importance de la réduction de la population. (Extrême = de 71 % à 100 %; considérable = de 31 % à 70 %; modérée = de 11 % à 30 %; faible = de 1 % à 10 %; négligeable < 1 %; neutre ou possiblement favorable > 0 %).
d Imminence – Élevée = menace constante; modérée = menace seulement dans le futur (menace pouvant se réaliser à court terme – dans moins de dix ans ou de trois générations) ou en suspens pour l’instant (pourrait revenir à court terme); faible = menace seulement dans le futur (pourrait se réaliser à long terme) ou en suspens (pourrait revenir à long terme); sans importance / négligeable = menace qui s’est réalisée dans le passé, mais qui est peu susceptible de revenir, ou menace qui n’aurait aucun effet direct, mais qui pourrait être limitative.

À l’échelle de la province, le niveau d’impact global des menaces pesant sur l’espèce est « faible » [4]. Cette menace globale tient compte des impacts cumulatifs de multiples menaces. Les menaces les plus importantes découlent du développement résidentiel et agricole (tableau 1). Les détails relatifs à chaque grande catégorie de menaces sont exposés ci-dessous.

UICN Nº 1. Développement résidentiel et commercial (impact : faible)

La perte historique d’habitat en raison du développement urbain a décuplé de 1939 à 2001, passant de 368 ha à 3 567 ha(COSEPAC, 2006). Les communautés de purshies tridentées et d’armoises de la vallée de l’Okanagan ont diminué de 33 % à 70 %, selon la communauté (Lea, 2008). La perte d’habitat se poursuit, et on prévoit une croissance de la population humaine de 27 % entre 2004 et 2021 (COSEPAC, 2006). On s’attend à ce qu’une grande partie de cette croissance de la population se concentre à des altitudes faibles, dans la partie de l’habitat du lapin de Nuttall située à moins de 800 m d’altitude. Le développement dans les habitats d’armoises, de purshies tridentées et d’affleurements rocheux situés à une altitude inférieure à 800 m réduira l’habitat convenable disponible pour le lapin de Nuttall. La perte d’habitat découlant du développement urbain prive l’espèce d’aliments et d’abris, et mène à l’élimination pure et simple de l’espèce dans l’empreinte du développement. Le développement peut également accroître la fragmentation de l’habitat et réduire la superficie des parcelles au point de les rendre inutilisables par l’espèce.

UICN Nº 2. Agriculture et aquaculture (impact : faible)

Vers 2001, environ 19 000 had’habitat dans l’aire de répartition du lapin de Nuttall avaient été perdus au profit du développement agricole, qui continue de causer la perte d’habitat. Entre 1999 et 2004, l’étendue des vignobles s’est accrue de 517 ha (COSEPAC, 2006). Comme la perte d’habitat en raison de l’agriculture prive l’espèce d’aliments et d’abris, les terres agricoles sont rarement utilisées par les lapins de Nuttall (Sullivan et coll., 1989). Cette perte peut également mener à la réduction de la superficie des parcelles à un niveau inférieur au seuil minimal et à l’accroissement de la fragmentation des habitats.

La circulation routière contribue à la mortalité des lapins de Nuttall. Aucune donnée quantitative n’est accessible, mais des rapports anecdotiques suggèrent que la mortalité attribuable à la circulation routière est probablement supérieure à 1 % de la population sur 10 ans (O. Dyer, comm. pers., 2012; M. Sarell, comm. pers., 2012). Comme la variation de l’abondance des populations du lapin de Nuttall atteindre les deux tiers entre le printemps et l’automne (Sullivan et coll., 1989), la mortalité attribuable à la circulation routière peut avoir une grande incidence, surtout à l’échelle locale, lorsque la population connaît un creux démographique.

UICN Nº 11. Changements climatiques et épisodes de temps violent (impact : inconnu)

Les impacts des changements climatiques à venir demeurent inconnus. Des modèles climatiques prévoient une augmentation de la superficie des prairies au-delà des limites actuelles de la zone de graminées cespiteuses (Wilson et Hebda, 2008), ce qui pourrait entraîner une augmentation de l’habitat potentiel à communautés d’armoises et de purshies tridentées. Cependant, les modèles climatiques prédisent également une augmentation de la température de 2,5 °C à 4,8 °C d’ici 2080 et une diminution des précipitations estivales (Austin et coll., 2008). La combinaison de la réduction des précipitations estivales et de l’augmentation de l’évaporation peut avoir une incidence sur la survie des juvéniles, puisque la sécheresse et la disponibilité limitée de l’eau ont des répercussions négatives sur le lapin de Nuttall (Verts et coll., 1984; Sullivan et coll., 1989).

Le but de la gestion est de maintenir ou d’accroître l’abondance de la population du lapin de Nuttall dans toute l’aire de répartition actuelle de l’espèce en Colombie-Britannique, dans les bassins hydrographiques des rivières Okanagan et Similkameen.

Le but de la gestion du lapin de Nuttall appuie le but 2 (Empêcher que les espèces et les écosystèmes deviennent en péril) et le but 3 (Maintenir la diversité des espèces et des écosystèmes indigènes) du Conservation Framework (cadre de conservation) de la Colombie-Britannique.

Il n’existe aucune estimation exacte de l’abondance du lapin de Nuttall en Colombie-Britannique. Le fait que l’abondance de l’espèce varie dans une proportion pouvant atteindre les deux tiers des effectifs au cours d’une même année et d’une année à l’autre est un phénomène connu. Par conséquent, il est difficile d’établir des cibles ou une estimation relativement juste et utile des populations. Cependant, si la protection de l’habitat est assurée à des sites stratégiques, que les sites sont reliés par suffisamment de corridors d’habitat et que les menaces sont atténuées, le nombre actuel de sites et d’individus matures seraient probablement suffisants pour maintenir la viabilité de l’espèce en Colombie-Britannique et empêcher qu’elle ne devienne encore plus en péril (p. ex. menacée). L’inventaire des sites occupés et l’identification des corridors de connexion permettraient de combler les lacunes dans les connaissances dans ces domaines.

  1. Préciser la distribution du lapin de Nuttall dans son aire de répartition en Colombie-Britannique, surtout les zones d’occupation situées dans des aires protégées et sur des terres publiques.
  2. Déterminer les habitats importants et les corridors de connexion.
  3. Protéger[5] les habitats importants et les corridors de connexion.

Les mesures suivantes ont été classées selon les catégories de mesures du Conservation Framework (cadre de conservation) de la Colombie-Britannique (British Columbia Ministry of Environment, 2010b). Leur état d’avancement est indiqué entre parenthèses.

Production du rapport de situation(terminée)

Envoi au COSEPAC (terminé)

Planification (terminée)

Protection de l’habitat et intendance sur les terres privées (en cours)

Suivi des tendances (en cours)

Tableau 2 : Mesures de gestion recommandées et calendrier de mise en œuvre proposé pour le lapin de Nuttall en Colombie Britannique
Objectif Mesure de gestion recommandée Mesure de rendementa Menacebou préoccupation visée Prioritéc
1 Élaborer une stratégie d’inventaire pour mieux comprendre la distribution. Les priorités doivent mettre l’accent sur la précision de la répartition de l’espèce dans les aires protégées et sur les terres publiques afin de clarifier les degrés de protection actuels et l’habitat convenable qui relie les aires protégées. Une stratégie d’inventaire est élaborée d’ici 2013. Lacune dans les connaissances Essentielle
1 Mettre en œuvre la stratégie d’inventaire. La stratégie d’inventaire est mise en œuvre entre 2014 et 2015.

Les niveaux de protection existants sont déterminés d’ici 2015.
Lacune dans les connaissances Essentielle
1 Mettre à jour l’ébauche de la carte de l’habitat actuelle en y ajoutant de nouvelles informations sur les sites occupés en vue de déterminer l’habitat convenable et d’établir un point de références pour l’évaluation des tendances futures. La carte de l’habitat est mise à jour d’ici 2015. Lacune dans les connaissances Essentielle
2 Déterminer la superficie minimale d’une parcelle d’habitat requise pour maintenir des populations viables et ainsi mieux établir les priorités en matière de protection de l’habitat. La superficie minimale est déterminée. Lacune dans les connaissances Bénéfique
2 Élaborer une carte de l’enveloppe climatique à l’aide de données actuelles afin de déterminer les sites occupés dont la résilience face aux changements climatiques est élevée et les connexions vers de futurs habitats potentiels. Une carte de l’enveloppe climatique est élaborée. Lacune dans les connaissances;
11.2
Bénéfique
2 Déterminer les sites importants à conserver et leurs corridors de connexion (pour assurer la connectivité des aires protégéesd afin d’orienter l’approche stratégique en matière de protection de l’habitat. Les sites importants à conserver et les corridors de connexion sont déterminés d’ici 2015.

Les priorités initiales en matière de protection de l’habitat sont établies d’ici 2016.
Lacune dans les connaissances;
1.1, 2.1, 4.1
Essentielle
3 Coordonner les mesures de protection et de gestion de l’habitat du lapin de Nuttall avec des partenaires du South Okanagan-Similkameen Conservation Program (SOSCP) ainsi qu’avec les mesures de rétablissement visant d’autres espèces des steppes arbustives et des affleurements rocheux. La coordination de la protection de l’habitat est instaurée et se poursuit en continu. 1.1, 2.1, 4.1 Bénéfique
3 Protéger un réseau de sites occupés relativement grands et interreliés au moyen des outils de protection existants (parcs et des aires protégées, terres privées vouées à la conservation, pratiques exemplaires, tenures régies en vertu de la Land Act, accords d’intendance de terres privées, covenants de conservation, etc.)

La protection des nouveaux sites est entreprise d’ici 2015.

Les objectifs en ce qui concerne le nombre de sites ou d’aires à protéger sont fixés d’ici 2018.

1.1, 2.1 Essentielle
3 Mieux faire connaître le lapin de Nuttall et les pratiques exemplaires de gestion auprès des gestionnaires des terres renfermant de l’habitat occupé.

Les pratiques exemplaires de gestion du lapin de Nuttall sont élaborées.

Les gestionnaires des terres connaissent les besoins de l’espèce.

1.1, 2.1 Bénéfique
3 Intégrer des considérations relatives aux besoins de l’espèce à la planification de l’utilisation des terres et à d’autres documents de planification. Les besoins de l’espèce sont pris en compte dans la planification. 1.1, 2.1, 4.1 Bénéfique
3 Déterminer les sites où la mortalité sur les routes est élevée et, dans la mesure du possible, instaurer des mesures d’atténuation. Les sites où la mortalité sur les routes est élevée sont établis et des mesures d’atténuation sont mises en oeuvre. 4.1 Bénéfique
1 Élaborer une stratégie de suivi du lapin de Nuttall aux sites stratégiques de l’aire de répartition connue de l’espèce en Colombie-Britannique afin d’évaluer les tendances relatives à l’occupation des sites tous les cinq ans. Une stratégie de suivi est mise au point. Lacune dans les connaissances Bénéfique
1 Mettre en œuvre une stratégie de surveillance du lapin de Nuttall. Une stratégie de surveillance est mise en œuvre. Lacune dans les connaissances Bénéfique

a Aucun échéancier n’est associé aux mesures de rendement relatives aux mesures classées comme étant bénéfiques, puisque ces mesures peuvent être entreprises au moment qui convient le mieux.
b Les numéros associés aux menaces sont ceux de la classification de l’UICN-CMP (pour obtenir des renseignements détaillés, voir le tableau 1).
c Essentielle (urgente et importante, la mesure doit être prise immédiatement); nécessaire (importante, mais non urgente, la mesure peut être prise dans un délai de deux à cinq ans); ou bénéfique (la mesure est bénéfique et peut être prise lorsqu’il est possible de le faire).
d La protection peut être réalisée au moyen de divers mécanismes, y compris les accords d’intendance volontaires, les covenants de conservation, la vente de terres privées par des propriétaires consentants, l’affectation des terres et la désignation d’aires protégées.

6.3.1 Protection de l’habitat et intendance sur les terres privées

De nombreuses autres espèces en péril sont présentes dans l’aire de répartition du lapin de Nuttall et utilisent des habitats semblables composés de steppes arbustives à armoise et à purshies tridentées et d’affleurements rocheux, par exemple : le porte-queue de Behr (Satyrium behrii), le crotale de l’Ouest, la couleuvre à nez mince de la sous-espèce deserticola, la couleuvre nocturne du désert (Hypsiglena chlorophaea) et le Moqueur des armoises (Oreoscoptes montanus). La planification devrait être faite dans une perspective écosystémique axée sur les steppes arbustives; protéger cet écosystème permettra de protéger indirectement l’habitat de cette espèce et d’en assurer la connectivité. Il est important de collaborer avec d’autres équipes de rétablissement et de gestion par l’intermédiaire du partenariat du SOSCP afin de maximiser l’efficacité de la conservation à l’échelle du paysage et de réduire les coûts.

La taille minimale de la population viable et la superficie minimale de la parcelle permettant d’assurer la conservation du lapin de Nuttall ne sont pas connues. L’espèce a une capacité de reproduction élevée et semble avoir une capacité de dispersion élevée, y compris ailleurs que dans son habitat de prédilection. Il faut combler cette lacune dans les connaissances.

Peu d’activités d’inventaire ont été menées pour cette espèce. L’une des raisons pour lesquelles l’espèce a été désignée comme préoccupante est qu’il existe des incertitudes importantes quant à la zone d’occupation actuelle. Des activités d’inventaire supplémentaires sont nécessaires afin d’établir clairement l’aire de répartition actuelle de l’espèce, les habitats importants, les niveaux de conservation actuels, les corridors importants et les autres besoins en matière de conservation. La présence de boulettes fécales dans de l’habitat convenable permet de repérer facilement l’espèce; ainsi, des bénévoles ayant une formation minimale peuvent en signaler la présence. Il s’agit d’une priorité élevée pour orienter de façon efficace les mesures de protection de l’habitat. Prioriser la réalisation d’activités d’inventaire sur les terres déjà vouées à la conservation et sur les terres publiques permettra de déterminer si beaucoup d’habitat de l’espèce est déjà protégé et de déterminer les options les plus économiques pour la protection de corridors.

La perte d’habitat est la menace la plus imminente qui pèse sur le lapin de Nuttall. Il faut déterminer et protéger les sites de conservation importants et les corridors afin de favoriser déplacements et la recolonisation, au besoin. Certains habitats sont déjà protégés; toutefois, en raison du peu d’activités d’inventaire, la superficie d’habitat protégé n’est pas clairement établie et il est difficile de déterminer où les efforts doivent être déployés. Grâce à un modèle provisoire de l’habitat, on a pu cartographier une superficie importante d’habitat potentiel sur des terres publiques et des terres privées vouées à la conservation. Toutefois, cette cartographie de l’habitat surestime l’étendue réelle de l’habitat et doit être mise à jour pour qu’il soit possible d’établir des cibles justes en matière de protection d’habitat. Pour être en mesure de recommander des mesures supplémentaires de protection de l’habitat, des sites et des corridors importants devront être déterminés. La protection d’une superficie suffisante d’habitat sous la forme de grandes parcelles interconnectées est essentielle à la conservation à long terme de l’espèce et devra être poursuivie après l’échéance du présent plan. L’intégration des pratiques exemplaires à la planification de l’utilisation des terres est bénéfique, mais elle n’est pas aussi importante que la protection directe de l’habitat. Il serait également avantageux de faire connaître les besoins de l’espèce aux gestionnaires des sites occupés par le lapin de Nuttall afin d’éviter toute répercussion accidentelle liée, par exemple, à des mesures de réduction de la densité de l’armoise, de remblayage de ravines ou d’élimination d’affleurements rocheux.

Les répercussions liées au climat sont mal comprises. Il existe des modèles de température et de précipitations qui peuvent aider à clarifier les impacts éventuels et à orienter les stratégies d’adaptation en déterminant les sites les plus susceptibles de résister aux changements climatiques. La température ne représente probablement pas une menace directe, puisque l’espèce survit dans des climats plus chauds au sud, mais elle peut avoir des répercussions sur la présence d’humidité par l’évaporation. Un modèle d’enveloppe climatique devrait d’abord tenir compte des modèles de précipitations. Le maintien de parcelles d’habitat suffisamment grandes pour soutenir la viabilité à long terme de l’espèce est important pour sa conservation.

6.3.2 Suivi des tendances

Les mentions d’occurrences doivent être actualisées et tenues à jour afin de déterminer les priorités du suivi à long terme et de voir à ce que la protection de l’habitat demeure efficace. Pour les habitats qui sont protégés de la destruction en raison de leur situation sur des terres vouées à la conservation, les gestionnaires fonciers bien formés pourraient vraisemblablement mener un suivi de manière efficace et circonstancielle, tous les cinq ans dans le contexte de la mise à jour des plans de gestion ou tous les dix ans en prévision des évaluations du COSEPAC. Il faudra peut-être assurer un suivi plus fréquent des sites importants non protégés.

Le succès de la gestion du lapin de Nuttall sera principalement déterminé au moyen du suivi de son aire de répartition. Si le suivi indique que l’aire de répartition est stable ou en hausse, le but en matière de population et de répartition du lapin de Nuttall aura été atteint.

Le tableau 2 présente des mesures de rendement pour chacune des mesures de gestion associées aux objectifs.

Le lapin de Nuttall occupe des secteurs et des habitats où la présence d’autres espèces en péril est attestée, y compris le porte-queue de Behr, le Moqueur des armoises, la couleuvre nocturne du désert, le crotale de l’Ouest et la couleuvre à nez mince. Toute mesure de protection de l’habitat ou d’atténuation des menaces pesant sur l’habitat du lapin de Nuttall profiterait probablement à d’autres espèces inscrites qui fréquentent les mêmes écosystèmes. Le maintien du lapin de Nuttall permet également d’assurer une source durable de nourriture pour le crotale de l’Ouest et la couleuvre à nez mince, deux espèces de serpents inscrites à l’annexe 1 de la LEP à titre d’espèces menacées. La prédation de jeunes lapins de Nuttall par des serpents en Oregon était élevée, mais les répercussions étaient contrebalancées par la reproduction rapide du lapin (Diller et Johnson, 1988).

Althoff, D.P., et G.L. Storm. 1989. Daytime spatial characteristics of cottontail rabbits in central Pennsylvania, Journal of Mammalogy70:820-824.

Austin, M.A., D.A. Buffett, D.J. Nicolson, G.G.E. Scudder et V. Stevens (éd.). 2008. Taking nature’s pulse: the status of biodiversity in British Columbia (PDF ; 16.5 Mb), Biodiversity BC, Victoria(Colombie-Britannique), 268 p.(consulté le 14 mai 2012; en anglais seulement)

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1 La « protection » renvoie à la réduction ou à l’élimination des menaces anthropiques; elle peut être réalisée au moyen de divers mécanismes, y compris les accords d’intendance volontaires, les covenants de conservation, la vente de terres privées par des propriétaires consentants, l’affectation des terres et la désignation d’aires protégées.
2 Les menaces passées peuvent être enregistrées, mais ne sont pas utilisées aux fins du calcul de l’impact des menaces. L’incidence des menaces passées (si elles ne persistent pas) est prise en considération pour la détermination des facteurs relatifs aux tendances à long et/ou à court terme (Master et coll., 2009).
3 Il importe de distinguer les facteurs limitatifs des menaces. Généralement, les facteurs limitatifs ne sont pas d’origine anthropique et comprennent les caractéristiques qui font en sorte que l’espèce ou l’écosystème est moins susceptible de bien répondre aux efforts de rétablissement ou de conservation.
4 L’impact global des menaces a été calculé conformément à Master et coll. (2009) en utilisant seulement les grandes classes (« niveau 1 ») de menaces pour cette espèce pour lesquelles Imminence = élevée ou modérée. Cela donne le résultat suivant : 0 – Très grave, 0 – Grave, 0 – Moyen, 3 – Faible et 1 – Inconnu (tableau 2). La menace globale prend en compte les impacts cumulatifs de multiples menaces.
5 La protection peut être réalisée au moyen de divers mécanismes, y compris les accords d’intendance volontaire, les covenants de conservation, la vente de terres privées par des propriétaires consentants, l’affectation des terres et la désignation d’aires protégées.

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