Programme de rétablissement pour multiespèces en péril dans les prés maritimes des écosystèmes du chêne de Garry 

Titre officiel : Programme de rétablissement multi-espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada

Les Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril. Programme de rétablissement multi-espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada

Loi sur les espèces en péril
Programmes de rétablissement

  • Marbré insulaire
  • Damier de Taylor
  • Triphysaire versicolore
  • Sanicle patte-d'ours
  • Grand silène de Scouler
  • Castilléjie dorée
  • Lupin élégant
  • Sanicle bipinnatifide
  • Lotier splendide

 

Juillet 2006


Les Programmes de rétablissement de la Loi sur les espèces en péril – Quelques mots sur la collection

Qu'est-ce que la 'Loi sur les espèces en péril (LEP)?

La LEP est une contribution majeure du gouvernement fédéral à l'effort national de protection et de conservation des espèces en péril au Canada. Cette loi entrée en vigueur en 2003 a notamment pour but de « permettre le rétablissement des espèces qui, par suite de l'activité humaine, sont devenues des espèces disparues du pays, en voie de disparition ou menacées ».

Qu'est-ce que le rétablissement?

Dans le contexte de la conservation des espèces en péril, le rétablissement est l'ensemble des mesures visant à arrêter ou inverser le déclin d'une espèce en voie de disparition, menacée ou disparue du pays et à atténuer ou supprimer les menaces pesant sur elle, de manière à améliorer ses chances de survie dans la nature. L'espèce est considérée comme rétablie lorsque son maintien à long terme dans la nature a été assuré.

Qu'est-ce qu'un programme de rétablissement?

Le programme de rétablissement d'une espèce est un document de planification énonçant ce qui doit être fait pour arrêter ou inverser son déclin. Il définit les buts et objectifs du rétablissement et précise les grands types de mesures à prendre. La planification détaillée se fait à l'étape du plan d'action. Dans le cadre de l'Accord pour la protection des espèces en péril, les provinces et territoires du Canada ainsi que les trois organismes fédéraux qui doivent appliquer la LEP (Environnement Canada, Agence Parcs Canada et Pêches et Océans Canada) se sont engagés à élaborer des programmes de rétablissement. Les articles 37 à 46 de la LEP (Loi sur les espèces en péril) énumèrent les éléments que doivent contenir les programmes de rétablissement publiés dans la présente collection et définissent le processus d'élaboration de ces programmes. Le programme de rétablissement doit être élaboré dans un délai de un ou deux ans après l'inscription de l'espèce sur la liste des espèces sauvages en péril, selon le statut qui lui est attribué et la date de l'évaluation. Un délai de trois ou quatre ans est autorisé pour les espèces inscrites au moment de l'entrée en vigueur de la LEP.

Prochaines étapes

Dans la plupart des cas, on procédera à l'élaboration d'un ou de plusieurs plans d'action visant à préciser et orienter la mise en œuvre du programme de rétablissement. Cependant, les orientations fixées dans le programme de rétablissement sont suffisantes pour qu'on puisse commencer à obtenir la participation des collectivités, des conservationnistes ainsi que des utilisateurs des terres et des eaux aux activités de rétablissement. En outre, l'absence de certitude scientifique absolue ne saurait justifier le report de mesures efficientes visant à prévenir la disparition ou le déclin de l'espèce.

La collection

La présente collection réunit les programmes de rétablissement préparés ou adoptés par le gouvernement fédéral conformément à la LEP. La collection s’accroîtra régulièrement avec l’inscription de nouvelles espèces et avec la mise à jour des programmes déjà publiés.

Pour en savoir plus

Pour de plus amples renseignements sur la Loi sur les espèces en péril (LEP) et sur les projets de rétablissement, consulter le registre de la LEP ainsi que le site web du Secrétariat du rétablissement ((http://www.especesenperil.gc.ca/recovery/default_f.cfm).

Programme de rétablissement multi espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada

Juillet 2006

Citation recommandée

Agence Parcs Canada, 2006. Programme de rétablissement multi espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada. In Programmes de rétablissement en vertu de la Loi sur les espèces en péril. Agence Parcs Canada, Ottawa. 104 pp.

Exemplaires additionnels

Des exemplaires additionnels peuvent être téléchargés à partir du site web du Registre de la LEP.

Données de catalogage avant publication de la Bibliothèque nationale du Canada

Titre de la vedette principale :
Programme de rétablissement multi-espèces visant les espèces en péril des prés maritimes associés aux chênaies de Garry au Canada

Photographies de la couverture

Castilléjie dorée et sanicle patte-d'ours © Matt Fairbarns
Damier de Taylor © J.Miskelly


Also available in English under the title:
Recovery Strategy for Multi-Species at Risk in Maritime Meadows Associated with Garry Oak Ecosystems in Canada.

© Sa Majesté la Reine du chef du Canada, représentée par le ministre de l'Environnement, 2005. Tous droits réservés.

Le contenu du présent document (sauf l'illustration de la couverture) peut être utilisé sans permission, à condition que la source en soit adéquatement mentionnée.

Compétences responsables

Les espèces visées par le présent programme de rétablissement se rencontrent au Canada uniquement dans la province de Colombie-Britannique. Le programme a été élaboré par l'Agence Parcs Canada au nom du ministre compétent (le ministre de l'Environnement), en partenariat avec le gouvernement de la Colombie-Britannique.

Auteurs

Carrina Maslovat, R. P. Bio
cmaslovat@pacificcoast.net
Tél.: (250) 592-2733

Matt Fairbarns
aruncus_consulting@yahoo.ca
Tél. : (250) 595-2057

pour le Groupe de mise en œuvre du rétablissement des plantes en péril de l'Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry.

Remerciements

Le présent document a été établi d'après une ébauche rédigée aux fins de consultation par Carrina Maslovat et Matt Fairbarns, pour le Groupe de mise en œuvre du rétablissement (GMOR) des plantes en péril de l'Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry. L'information de base pour les stratégies de rétablissement du marbré insulaire et du damier de Taylor a été établie par Crispin Guppy, Norbert Kondla et Lee Shaefer, avec des fonds fournis par le ministère de la Protection des eaux, des terres et de l'air de la Colombie-Britannique. Le GMOR des invertébrés en péril de l'ERECG, Anne Potter (Washington Department of Fish and Wildlife), Dan Grosboll (Washington Department of Fish and Wildlife), James Miskelly (University of Victoria) et Scott Hoffman-Black (Xerces Society) ont révisé les ébauches des stratégies de rétablissement du marbré insulaire et du damier de Taylor. Le GMOR des invertébrés en péril de l'ERECG a aussi révisé les diverses versions du présent programme de rétablissement. Le Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique, James Miskelly, Wayne Hallstrom, Brenda Beckwith, Nancy Turner et Vince Nealis ont fourni de l'information.

Jenifer Penny et Marta Donovan (Centre de données sur la conservation de la Colombie-Britannique), Trudy Chatwin (BC Ministry of Environment), Hans Roemer (consultant), Adolf Ceska (consultant) et Tracy Fleming (Capital Regional District Parks) ont fourni de l'information sur les plantes pour le présent programme de rétablissement. Des membres d'une vaste gamme d'organisations et institutions (voir la liste des experts consultés à la section D) ont fourni des renseignements sur les mesures, politiques et procédures actuelles. Les herbiers exploités dans l'ensemble de la région des chênaies de Garry et des écosystèmes associés ont fourni de l'information sur la répartition des espèces (voir la liste des experts consultés). Le GMOR des plantes en péril de l'ERECG, particulièrement Hans Roemer, Marilyn Fuchs et Mike Miller, a révisé les diverses versions du présent programme de rétablissement. Ted Lea, Brenda Costanzo et Kari Nelson ont apporté leur soutien à la production du présent programme de rétablissement et assuré la gestion du contrat en vertu duquel il a été élaboré.

La préparation du présent programme a été financée par la Société canadienne pour la conservation de la nature et le Habitat Conservation Trust Fund. Le Habitat Conservation Trust Fund a été créé par une loi de l'Assemblée législative pour financer la protection, la restauration et la mise en valeur de l'habitat essentiel de poissons et d'autres animaux dans toutes les régions de Colombie Britannique. Une surtaxe perçue sur les permis de pêche à la ligne, de chasse et de piégeage et sur les licences de guide est versée dans ce fonds. Les dons, déductibles du revenu imposable, sont également acceptés.

Avant-propos

Le présent programme national de rétablissement des espèces en péril des prés maritimes vise une espèce de papillon jugée disparue du pays, soit le marbré insulaire (Euchloe ausonides insulanus), une espèce de papillon en voie de disparition, soit le damier de Taylor (Euphydryas editha taylori), et sept espèces de plantes en voie de disparition ou menacées, soit la triphysaire versicolore (Triphysaria versicolor spp. versicolor), la sanicle patte-d'ours (Sanicula arctopoides), le grand silène de Scouler (Silene scouleri ssp. grandis ), la castilléjie dorée (Castilleja levisecta), le lupin élégant (Lupinus lepidus var. lepidus), la sanicle bipinnatifide (Sanicula bipinnatifida) et le lotier splendide (Lotus formosissimus). Au Canada, ces espèces se rencontrent (ou se rencontraient ) principalement dans les chênaies de Garry et les écosystèmes associés, presque toujours dans des milieux se trouvant à basse altitude et près de la mer. Bien que la répartition de toutes ces espèces s'étende aux États-Unis, les populations canadiennes de bon nombre d'entre elles sont considérablement séparées (disjointes) des populations des États-Unis.

En vertu de l'article 37 de la Loi sur les espèces en péril (LEP), le ministre compétent est tenu d'élaborer un programme de rétablissement à l'égard de toute espèce disparue du pays, en voie de disparition ou menacée. L'Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry, la Province de Colombie-Britannique et l'Agence Parcs Canada ont dirigé l'élaboration du présent programme, qui répond aux exigences des articles 39 à 41 de la LEP en matière de contenu et de processus. Le programme a été élaboré en coopération ou consultation avec de nombreuses personnes et de nombreux organismes, dont : l'Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry, la Province de Colombie-Britannique et Environnement Canada; de nombreux groupes autochtones établis à l'intérieur de l'aire de répartition des espèces visées; de nombreuses organisations non gouvernementales à vocation environnementale, comme The Land Conservancy et la Société canadienne pour la conservation de la nature; certains intervenants du secteur industriel, comme la société Weyerhaeuser et BC Hydro; certains propriétaires fonciers, dont le ministère de la Défense nationale. Près de 1700 personnes et organismes ont ainsi été directement contactés et informés du programme de rétablissement et se sont vu offrir l'occasion d'y participer.

Évaluation environnementale stratégique

Conformément à la Directive du Cabinet sur l'évaluation environnementale des projets de politiques, de plans et de programmes, une évaluation environnementale stratégique (EES) est réalisée pour tous les projets de rétablissement d'espèces en péril désignées aux termes de la LEP. Le but de cette évaluation est de garantir que les conséquences pour l'environnement des politiques, plans et programmes publics proposés seront prises en compte dès l'étape de leur élaboration, de manière à permettre une prise de décision éclairée.

Les programmes de rétablissement visent à favoriser les espèces en péril et la biodiversité en général, mais ils peuvent avoir des effets imprévus sur l'environnement. Le processus de planification, fondé sur des lignes directrices nationales, prend en compte directement tous les effets environnementaux et tout particulièrement l'impact possible sur des espèces non visées ou leur habitat. Les résultats de l'EES ont été intégrés au programme lui-même, mais ils sont également résumés ci-dessous.

Le programme de rétablissement ici proposé ne présente aucun risque évident pour l'environnement. La mise en œuvre des mesures qui y sont énoncées devrait au contraire avoir un effet bénéfique pour l'environnement, car elles ciblent les espèces qui risquent le plus de subir des dégâts irréversibles. Le présent document décrit les menaces pesant sur ces espèces et leur habitat, dans la mesure où elles sont connues, ainsi que les lacunes existant dans les connaissances. Le document permet de connaître l'état des connaissances actuelles sur l'habitat essentiel à la survie et au rétablissement des espèces visées et propose un programme de mesures devant permettre de délimiter les milieux constituant cet habitat. Le programme fixe enfin les objectifs du rétablissement, en fonction des menaces spécifiées et des lacunes existant dans les connaissances. Les mesures visant à atteindre ces objectifs devront donc contribuer à atténuer ces menaces et à combler ces lacunes, ce qui aura un effet positif sur les populations des espèces visées.

La cohérence du présent programme de rétablissement et des plans connexes est favorisée par la structure de l'Équipe de rétablissement, qui est constituée de comités réunissant plusieurs intervenants. La participation effective de ces intervenants devrait permettre au programme et aux plans connexes d'influer les uns sur les autres, ce qui assurera une certaine cohérence et même une certaine synergie.

Sommaire

Le présent programme national de rétablissement des espèces en péril des prés maritimes vise une espèce de papillon jugée disparue du pays, soit le marbré insulaire (Euchloe ausonides insulanus), une espèce de papillon en voie de disparition, soit le damier de Taylor (Euphydryas editha taylori), et sept espèces de plantes en voie de disparition ou menacées, soit la triphysaire versicolore (Triphysaria versicolor spp. versicolor), la sanicle patte-d'ours (Sanicula arctopoides), le grand silène de Scouler (Silene scouleri ssp. grandis), la castilléjie dorée (Castilleja levisecta), le lupin élégant (Lupinus lepidus var. lepidus), la sanicle bipinnatifide (Sanicula bipinnatifida) et le lotier splendide (Lotus formosissimus). Le programme de rétablissement des espèces en péril des prés maritimes s'inscrit dans le programme de rétablissement des chênaies de Garry et des écosystèmes associés élaboré par l'Équipe de rétablissement des écosystèmes du chêne de Garry (GOERT, 2002).

Au Canada, ces espèces se retrouvent (ou se retrouvaient) principalement dans les chênaies de Garry et les écosystèmes associés, presque toujours dans des milieux se trouvant à basse altitude et près de la mer. Bien que la répartition de toutes ces espèces s'étende aux États-Unis, les populations canadiennes de bon nombre d'entre elles sont largement disjointes des populations états-uniennes. Les écosystèmes de pré maritime sont caractérisés par des hivers doux accompagnés de fréquents brouillards côtiers et des étés secs et frais. Ce type d'habitat, qu'on trouve le long des rivages et dans de petites îles, est naturellement fragmenté. Cependant, l'urbanisation a intensifié la fragmentation naturelle et les habitats restants, avec les espèces en péril qu'ils abritent, sont exposés à toutes sortes de menaces.

Approche en matière d'intendance

Pour mettre en œuvre une protection efficace des espèces en péril, il sera très important d'entreprendre des activités d'intendance à l'égard de terrains présentant divers régimes fonciers et notamment de terrains privés et de réserves des Premières Nations. Ces activités supposent une coopération volontaire des propriétaires des terrains visés en vue de protéger les espèces en péril et les écosystèmes nécessaires à leur survie. En effet, dans le préambule de la Loi sur les espèces en péril (LEP) fédérale, il est admis « que les activités d'intendance visant la conservation des espèces sauvages et de leur habitat devraient bénéficier de l'appui voulu pour éviter que celles-ci deviennent des espèces en péril » et « que tous les Canadiens ont un rôle à jouer dans la conservation des espèces sauvages, notamment en ce qui a trait à la prévention de leur disparition du pays ou de la planète ». De même, dans l'Accord sur les espèces en péril conclu entre le Canada et la Colombie-Britannique, il est reconnu que « l'intendance par les propriétaires de terres et de plans d'eau, ainsi que par leurs utilisateurs, est essentielle afin d'éviter que des espèces ne deviennent en péril et de protéger et rétablir les espèces qui sont en péril » et que « les mesures coopératives et volontaires sont les premières approches pour assurer la protection et le rétablissement des espèces en péril ».

Menaces

Une grande partie de l'habitat de pré maritime a été détruite, les zones restantes continuant dans certains cas d'être menacées par le développement urbain et étant très recherchées pour des activités récréatives. Les espèces en péril des prés maritimes sont menacées par l'envahissement de leur habitat par des arbustes et des graminées et autres herbacées exotiques. La fragmentation de l'habitat limite la dispersion des graines et des pollinisateurs, provoque l'isolement génétique des populations et limite la disponibilité des plantes hôtes des papillons. Dans le passé, ces écosystèmes étaient maintenus par les incendies. L'élimination des incendies a changé la composition, la densité et la structure de la végétation et a altéré le cycle des éléments nutritifs et augmenté la charge de combustible, limitant ainsi la possibilité de réintroduire les incendies dans la gestion de ces milieux. L'effondrement démographique, entraîné par une combinaison de facteurs environnementaux et génétiques, peut limiter la viabilité des espèces en péril. D'autres activités humaines, notamment le fauchage, les changements hydrologiques, la réintroduction des incendies, des activités d'entretien, la restauration des écosystèmes, la pulvérisation d'herbicides et autres pesticides et la culture de plantes non indigènes peuvent avoir des répercussions négatives sur les espèces en péril des prés maritimes. L'herbivorie, le pâturage, les changements climatiques, la pollution maritime et les invertébrés et vertébrés envahissants peuvent également constituer des menaces.

Buts et objectifs du rétablissement

Les buts à long terme du rétablissement de toutes ces espèces comprennent le maintien des populations existantes et l'élaboration de stratégies de gestion permettant d'atténuer les menaces connues. Pour la plupart des espèces, des translocationsNote de bas de page 1 peuvent aussi être nécessaires pour assurer leur viabilité à long terme et faire en sorte qu'elles réoccupent leurs aires de répartition historique. Cela peut comprendre l'augmentation des populations existantes, la réintroduction de populations dans des endroits occupés dans le passé ou l'introduction de populations dans de nouveaux endroits.

Les objectifs à court terme suivants (de 5 à 10 ans), conçus pour atteindre les buts à long terme, sont énumérés par ordre décroissant de priorité pour ce qui est du rétablissement, leur importance pouvant toutefois varier d'une espèce à l'autre :

  1. Assurer la protectionNote de bas de page 2 des populations existantes par voie d'intendance et par d'autres mécanismes.
  2. Faire en sorte que les propriétaires fonciers et gestionnaires des terres collaborent à la protection des habitats.
  3. Déterminer les contraintes liées au cycle biologique, à la dispersion et à l'habitat ainsi que les méthodes pour les atténuer.
  4. Trouver les causes de la disparition des espèces du pays ou de la diminution ou de la perte de populations.
  5. Élaborer et mettre en œuvre un plan de surveillance et de restauration des habitats pour les endroits où la présence de l'espèce est attestée ou, dans le cas d'une espèce disparue du pays, pour les lieux nécessaires au rétablissement.
  6. Repérer et classer par ordre de priorité les endroits à fouiller et effectuer des relevés pour déterminer si des populations non signalées sont présentes.
  7. Repérer les parcelles d'habitat potentiel en vue de l'établissement de nouvelles populations, tel que décrit dans les buts établis pour chaque espèce.
  8. Établir les priorités pour l'établissement de nouvelles populations et d'une population expérimentale par espèce (si indiqué selon les résultats pour l'objectif 7).

Approches stratégiques

Les mesures de rétablissement et approches présentées dans le présent programme de rétablissement visent l'atteinte des objectifs mentionnés ci-dessus et proposent des façons d'atténuer les menaces. Les mesures de rétablissement sont groupées sous sept approches stratégiques, énumérées ci dessous grosso modo par ordre décroissant d'importance, leur importance pouvant varier d'une espèce à l'autre :

  1. Protection des habitatsNote de bas de page 2
  2. Intendance des habitats
  3. Recherche
  4. Cartographie et inventaire
  5. Restauration des habitats
  6. Sensibilisation et éducation du public
  7. Établissement de populations expérimentales

Ce travail s'appuie sur les efforts de rétablissement déjà en cours entrepris par un ensemble d'agences, d'organismes et de propriétaires fonciers.

Incidences socioéconomiques du rétablissement

Le rétablissement des espèces en péril et la restauration des milieux menacés associés aux chênaies de Garry favoriseront la biodiversité, la santé et la productivité de l'environnement et une meilleure appréciation de ces espèces et milieux particuliers, ce qui aura globalement une utilité sociale dans le sud-ouest de la Colombie-Britannique. En effet, la beauté naturelle des chênaies de Garry et écosystèmes connexes de la vallée du Bas-Fraser, des îles Gulf et de l'île de Vancouver constitue une ressource importante pour la population de la province, en permettant une industrie récréotouristique vigoureuse. La protection de ces espaces naturels, de leur biodiversité et de leur potentiel récréatif est d'une immense valeur pour l'économie locale. Les mesures de rétablissement pourraient affecter certaines activités socioéconomiques : activités récréatives; lotissement de terres privées; autres activités d'exploitation ou d'entretien. Cet impact devrait demeurer faible dans presque tous les cas.

Lacunes dans les connaissances

Des recherches sont nécessaires pour combler certaines lacunes dans les connaissances. Les lacunes suivantes sont énumérées par ordre décroissant de priorité pour ce qui est du rétablissement, leur importance pouvant toutefois varier d'une espèce à l'autre :

  1. Effets des espèces envahissantes et réponses des espèces envahissantes, des espèces en péril et des habitats aux mesures de gestion.
  2. Caractéristiques détaillées et délimitation des habitats propices.
  3. Information sur la démographie et la dispersion pour chaque espèce.
  4. Répartition exacte des espèces et nombres totaux de populations.
  5. Interactions trophiques et autres interactions écologiques.
  6. Méthodes de germination ou de multiplication ex situ pour les plantes et techniques de reproduction ou d'élevage en captivité pour les papillons.
  7. Nature des différences génétiques existant entre les populations canadiennes et états-uniennes du lupin élégant, du damier de Taylor et du marbré insulaire.

Des études supplémentaires permettront de mieux préciser les objectifs de restauration et les mesures de rétablissement.

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